TEXTES  

EN DUO
EN SOLO
Elie et Dieudonné Au Splendid
Elie et Dieudonné En garde à vue
Elie et Semoun
Les régisseurs (1)
Les stars
Les délinquants
Le chantier
La pêche
Les stocopies
M. Patel
L'hôpital
M. Marcel
Les supporters
Les mendiants III
Garde à vue
Grand Gana
Les régisseurs (2)
Les établissements 69
M. Fyon
Galopin
Blatini
Toufik
Le saut à l'élastique
Le vieux beau
Le comique
Greffy
Coco
Le dragueur
S.O.S.


Elie et Dieudonné au Splendid


Les chleus (1)                                      haut de page bas de page 

(APPARITION DE DEUX HOMMES A FORT ACCENT ALLEMAND)
Hantz : Bonsoir !
Otto : Bonsoir !
Hantz : Vous avez trouvé facilement ? Je sais dans le quartier c'est difficile de se garer !... Je suis Hantz ! Dis la "hyène"de Berlin ! Comme vous pouvez le constater, nous sommes un pur produit de la race arienne !... ça te fait rire toi, profites-en !... Mon corps est ma priorité, 15 ans de culturisme, d'entraînement intensif et parfois dans d'atroces souffrances, pour arriver à cette perfection ! Un corps chétif dans un esprit mal sein !... Otto ?!
Otto : Mon nom à moi est Otto, Otto Van Boucnecht ! dis le boucher du Düsseldorf... 100 kilos de muscles et un coeur de pierre... Oh, que c'est beau un enfant qui souffre ! Réduit à manger du sable et des cailloux dans un univers hostile et impitoyable, sous le regard impuissant de ses parents eux-mêmes affamés ! Oh, que la nature est belle, quand elle revêt son grand manteau blanc de haine et de mépris...
Hantz : Otto ! Pas de poésie ! Ah ! Otto ! Mon fidèle compagnon, te souviens tu des larmes de cet enfant à qui je chatouillais les pieds pendant que tu lui arrachais les yeux !?... Mesdames et messieurs, le Splendid est réquisitionné, toutes les sorties de secours sont bloquées, elles ne vous seront donc sans aucun secours ! Ah, j'oubliais, les waters sont closed !... Il y a une bombe dans la salle, d'une puissance dévastatrice ! Toute manifestation intempestive sera considérée comme une agression suivie d'une terrible conséquence par l'envoie d'un gaz !... Otto, explique à ceux qui rigolent !
Otto : Troubles du système nerveux, insuffisances Lymphatiques, irruptions cutanées chez les moins de 18 ans !... Seront les premiers symptômes bénins, la mort vous paraîtra à tous comme un havre de paix, inaccessible avant 30 minutes ! Ah, que la nature est belle, quand elle revêt son grand manteau blanc de haine indifférente...
Hantz : Otto ! Il est bientôt 20h00 ! (DIALOGUE ALLEMAND) Mesdames et messieurs, la bombe explose exactement dans 1 heure, en attendant, décrispez-vous, riez ! Profitez de la vie !


Le métro                                               haut de page bas de page

(TINTIN ECOUTE SON WALKMAN)
Milou : Eh ! Oh ! Oh ! Eh ! Tintin !
Tintin : Quoi ?
Milou : Tu vas nous jouer... Longtemps imbécile, bon ! Ben, j'ai fais les comptes, tiens pour toi ça fait... 10 balles !
Tintin : Eh ! Oh ! Milou oh ! 50 balles divisées par 2, ça n'a jamais fait 10 balles que j'sache ?!
Milou : Ah bon ! Parce que tu sais compter toi maintenant ? C'est nouveau ça ! 50 balles divisées par 2, ça fait combien ?... J'écoute ?...
Tintin : Quoi ?!...
Milou : Imbécile ! Au lieu de jouer les mathématiciens, tu vas te concentrer, tu vas porter la voix, allez viens, y'a un wagon...
Tintin et Milou : Bonjour mesdames ! Bonjour messieurs ! Excusez-nous de vous importuner ! Non !Nous ne sommes pas des violeurs ! Non ! Nous ne sommes pas des voleurs !
Tintin : Nous ne vous demandons pas l'aumône !
Milou : Nous ne faisons pas la quête, mais juste pour vous demander 1 franc ou 2...
Tintin et Milou : Afin, de nous acquitter du montant de notre titre de transport !
Tintin : Oui monsieur, j'ai tué et massacré des innocents pour me nourrir ! Oui madame, j'ai violé mes propres enfants sous l'emprise de la drogue, mais si j'ai nuis à autrui c'est toujours dans le respect de la personne humaine ! Malgré quelques remords, la justice m'a infligé une peine de 17 années de prison, depuis mon évasion de Fleury-Mérogis, je cherche à regagner le droit chemin !
Milou : Désespéré, atteint d'une cécité totale de l'épaule droite, j'ai voulu mettre fin à ma vie, ainsi qu'à celle de toute ma famille... Seul survivant de cette boucherie, condamné à mort par "Contumace", persécuté par l'alcool, recherché par un certain "Inter Paul" ! je viens crier mon innocence !
Tintin et Milou : Ne vous rendez pas complice par votre indifférence du malheur d'hommes qui ne demandent qu'à tr...tr...tra...tra...travailler ! Dans l'honnêteté et la sobriété ! Aidez-nous à payer notre dette à la société !
Milou : Ancien employé des établissements "Guillot", fruits frais, fruits des bois ! Licencié au bout de 48 heures pour un banal braquage et une banale prise d'otage, ayant entraîné la mort accidentelle de plus d'une centaine de personnes, je fusmis sur le bord de la société, et par voie de conséquence, atteint d'une paralysie nerveuse de l'index droit !
Tintin : Mon jeune frère, ici présent, dont l'honneur fut bafoué, au physique ingrat... "Pastille" de la nation, on fait de lui une loque humaine et son seul soutien. Je vous demanderais mesdames, messieurs, de nous venir en aide, afin de quitter ce cruel destin qui s'acharne sur nous !
Milou et Tintin : Non, nous sommes pas des violeurs ! Non, nous ne sommes pas des voleurs !
Tintin : En tout cas, pas en ce qui me concerne !
Milou : (REGARDE MEURTRIER DE MILOU)
Tintin : Quoi ? Eh ! Oh ! Milou !... 50 balles divisées par 2, ça n'a jamais fait 10 balles, que je sache ?!
Milou : Eh ! Oh ! Tu veux peut-être nousgriller vis à vis de la clientèle !? C'est ça ?... Tu veux peut-être que je leur rafraîchisse la mémoire ?... La petite Martine, 6 ans, découverte en forêt de Fontainebleau, couverte de stigmates, ayant subi des sévices sexuelles... T'as peut-être quelque chose à dire aux parents, non ?!...
Tintin : Ben ?... Heu ?... Excusez-moi !
Milou : Bien ! Mesdames et messieurs, afin de vous échapper de votre grisaille du quotidien, nous allons interpréter une chansonnette !...
Tintin : Salut, c'est moi Tintin !
Milou : Salut, c'est moi Milou !
Tintin : Quand c'est pas bien !
Milou : Quand c'est pas beau !
Tintin et Milou : C'est Tintin et Milou !
Milou : Merci, messieurs-dames ! Merci bien !...
Tintin : Tiens ! T'as la petite dame qui veut donner là !
Milou : Oui ! C'est un monsieur ! Merci monsieur !...
Tintin : Vous n'avez pas de monnaie mademoiselle, ce n'est pas grave mademoiselle, votre sourire est une nourriture !
Milou : Bon ben ! J'ai fais les comptes ! Si on enlève la taxe patronale, la para fiscale, ben pour toi, ça fait rien !... C'est tout bête !
Tintin : Eh ! oh Milou ! oh !
Milou : Quoi ? Y'a un problème ? Y'a un problème ?
Tintin : Je crois que nous en sommes arrivés à une extrémité qui clos 15 ans d'amitié et de partenariat et qui va engendrer la destruction totale de cette merde ! De plus, je t'apprends que tu n'ai pas mon frère, par conséquent, je chie sur ta famille et pisse sur ta descendance !
Milou : Ceci est un tournevis ! je vais lui prendre sa température à ce con !... Oh, regarde Tintin, 10 balles ! (MILOU LUI PLANTE LE TOURNEVIS DANS LE CORPS)
Tintin : Pourquoi ?...
Milou : Parce que !... Mesdames et messieurs, mon frère étant mort dans d'atroces souffrances, victime d'une "hernie fiscale", je vous demanderais mesdames, messieurs...

Les ados                                               haut de page bas de page

Thierry : Putain, j'en ai marre ! Elle fait chier ma mère, oh ! Lala !... Elle veut toujours que je range ma chambre ! Oh ! Lala !...
Didier : Putain, grave ta mère ! ah, non ! J'hallucine avec ta mère ! "Relou, relou ta mère !"
Thierry : Putain, ma mère, elle a rien compris à la société, je suis sur que j'ai été adopté !
Didier : Remarque, moi ma mère c'est pareil ! L'aut'fois ! Heu !... Madame refuse de me prêter sa bagneule, sous le foireux prétexte que j'ai 15 ans !... Non, mais grave, grave !... Et mon père c'est pareil, l'aut'fois, le vrai égoïste ! Heu !... On peut pas lâcher les tunes parce qu'on ai à cinq sur un salaire de 5000 !... Putain, est ce que j'ai choisi d'être à cinq sur un salaire de 5000 moi ?...
Thierry : Mon père c'est pareil, mon père c'est un vrai égoïste ! Il n'a rien compris à la société ! Putain, le matin il se lève, le soir il se couche !... Putain, tout ça pour quoi ? Pour qui ? Putain, qui suis-je ? Un fou ou un génie ? (LE PERE DE THIERRY APPELLE LES ENFANTS A VENIR A TABLE)
Didier : Putain ! Qu'est ce qu'elle a ta mère ?
Thierry : C'est pas ma mère, c'est mon père !
Didier : Elle a ces règles ou quoi ?
Thierry : Eh ! Arrête un peu ! Ne parle pas de ma mère comme ça, hein !
Didier : Arrête J'dis ça, mais les parents, c'est tout de même eux qui nous ont fait, tu vois ?!...
Thierry : Ouais ! En faisant l'amour !... Ah, ah, ah... Putain, j'aimerais bien me faire Sophie !
Didier : Oh, Lala ! T'as aucune chance de te la faire Sophie ! Avec ton look de "Charclo" !
Thierry : Oh ! Arrête ! C'est pas ma faute si j'ai pas de tunes ! C'est les fringues à ma soeur !...
Didier : Tu sais ce qui nous faudrait, ce serait un truc... Genre, heu ?... "Demy Wonder" ! Ah, ah, ah !
Thierry : Ouais, mais pour ça il faudrait braquer la caisse de la cantine à madame Délipine !
Didier : Délipine ! Tête de pine ! Ah ! Ah ! Ah !... Bon, remarque, qu'est ce qu'on en a à foutre du pognon... Heu ?... Tu l'as acheté le dernier album de "Scripite Vert" ?
Thierry : Ouais, je l'ai acheté, ouais !
Didier : Putain, quand il fait... Heu ?... (IMPRO DE DIDIER)... Il a tout compris lui, trop grand !
Thierry : De toute façon, heu ? J'suis sur qu'il existe un monde parallèle sur terre !
Didier : Bon, eh !...
Thierry : Une sorte de monde parallèle et inter-spacial et intersidéral, où tout le monde serait beau !
Didier : Même toi ?
Thierry : Eh ! arrête, tu fais chier, putain !
Didier : Oh, excuse...
Thierry : Non, un monde parallèle ou toutes les filles vivraient nues, comme ça je pourrais m'faire Sophie, ah ! Ah !...
Didier
: Non, arrête, j'ai vachement déliré sur le monde parallèle, ils en parle "Scripite Vert" dans leur album !... Heu ?... Un monde parallèle où il n'y aurait plus jamais de guerre, un monde sans racisme parce que tout le monde serait métisse !
Thierry : Heu !? Ouais, moi, j'aimerais bien être métisse, mais c'est ma mère, elle voudrait pas !
Didier : Alors toi, tu préfères rester... toi !
Thierry : Oh ! Tu fais chier putain !
Didier : Mais putain ! Sors de ton carcan, enfin !
Thierry : Mais ouais, je sors de mon carcan ! C'est pour ça que moi, je me masturbe plus !
Didier : Ouais, moi non plus, ça fait branleur !
Thierry : C'est comme celui qui a inventé le sida, il doit se faire des couilles en or, à l'heure qu'il est !
Didier : Remarque, j'vais t'dire, avec nous, la société, le système, ils nous auront jamais ! He ! J'vais t'dire, on est beaucoup trop rebel !
Thierry : Ouais, c'est pas par ce qu'on à 15 ans, qu'on est pas des adultes... (CHANSON REBELLE INTERPRETEE PAR THIERRY ET DIDIER)... (VOIX OFF : "DIDIER, THIERRY, A TABLE !")
Thierry : Putain, ils font chier les parents, ils pensent qu'à bouffer, putain ! He ! He !... T'imagine comment on sera dans 20 ans ?
Didier : Dans 20 ans ?...
Thierry : Oh ! Les boules ! Oh, lala !... (20 ANS APRES)
Didier : C'est pas vrai ?!...
Thierry : Oh ! C'est pas possible ! Oh ! C'est pas possible !...
Didier : Thierry ?!
Thierry : Didier ?!
Didier : Oh, merde ! Ça fait plaisir !...
Thierry : Oh ! Merde alors ! Oh ! C'est pas possible ! J'en crois pas mes yeux !
Didier : Toujours aussi con, à ce que j'vois !
Thierry : Oui !... Oh ! Merde, merde, merde... Dis dont, eh ! Ça fait combien, hein ? Ça fait combien ?
Didier : Ça fait quoi, ça fait quoi ... 15, 20 ans maintenant !...
Thierry : Oh, merde, merde, merde, merde ! Mais, je suis, je suis... Complètement... Dis dont, he !... La petite Sophie, tu la remets ?
Didier : Sophie ? Sophie ?... Ah, ouais ! Qu'est ce que tu as pu nous faire chier avec cette salope ! Ah !Ah ! Ah !...
Thierry : Et ben... C'est ma femme ! et ouais !... Dis dont, je t'pose une question, c'est tout bête, c'est tout con, qu'est ce que tu fais c'week-end ?
Didier : Euh ? C'week-end ? C'week-end, je répare mon break 504 !
Thierry : Ben, emmène-le ! Emmène-le !... Ça fera plaisir à ma femme !
Didier : Vous êtes où maintenant ?
Thierry : A Villetaneuse, à la zone industrielle !
Didier : Ah, mais vous êtes bien là-bas !... Tiens, tu joues au tiercé toi maintenant ?
Thierry : Ben, ouais ! J'ai joué le 14, pour l'anniversaire de la p'tite !
Didier : T'as raison... Eh ! Aujourd'hui avec le PMU, on joue comme on aime !


Le comique (1)                                      haut de page bas de page

Jean-Claude : Bonsoir !... Quelle ambiance ! je sais ce que vous vous disez !... Vous vous disez : "celui-la, je l'ai déjà vu quelque part, la dernière fois que je l'ai vu, j'étais mort de rire !"...
Jean-Claude ! MJC de la Guarette-Bezon, bonsoir Paris ! De la Garette-Bezon, "Jean-Claude is back !"... Vous connaissez l'histoire du Belge et du Pigeon ?... Non ?... Moi non plus ! (RIRES ENREGISTRES)... Merci, c'est sympa !... J'suis un comique moi, mais attention, pas n'importe quel comique... Le comique version "RI-GO-LO" !...
J'suis vachement influencé par l'école américaine, "Acteur Studio"... J'sais pas, j'crois que j'aurais ma chance là-bas, de l'autre coté de La Manche !... Aux States !... Il faudrait que j'm'adapte, ça aussi c'est la force du grand comique, "the souplesse", "the adaptation" !... Remarque, je sais pas comment on dit "Show-Business" en anglais ?!... J'suis gonflé à bloc ! A bloc !
J'viens de finir une petite quinzaine commerciale là ! J'avais un stand de fromages... Tous les gens au magasin, ils étaient mort de rire ! Tous les matins, j'te balançais des boules puantes comme ça ! Tout autour du stand !...
Non, faut choquer dans la vie, ça c'est un bon argument commercial, "tu repousses pour attirer !"... Moi, je repousse bien, mais il faut que je travaille plus l'attirance quoi !...
Non, comique, ça marche bien avec les gonzesses, à ce qui paraît, tu les fais marrer, et tas fait 50% du boulot !... Oh ! Moi, j'tourne autour de 2, 3 % ! Pour le reste, j'fais confiance à mon physique !...
Ah ! mon rêve, ce serait de passer sur une grande scène, 1 demi-million de personnes qui crieraient : "Jean-Claude ! Raconte nous en une bien bonne !"... (APPLAUDISSEMENTS ENREGISTRES)... Merci ! vous êtes cool ce soir !... Soit le MJC de Fresnes, soit le Zénith ?!... J'ai pas encore décidé...
(JEAN-CLAUDE S'IMMOBILISE ET OTTO FAIT SON APPARITION)
Otto : Tout se passe bien ? Parfait, profitez-en bien au maximum, il ne vous reste plus que 47 minutes !... Ah ! Que la nature est belle...
(JEAN-CLAUDE REPREND)...
Jean-Claude : Bon ! On est quand même là pour déconner à plein tube, j'vais vous en raconter une bien bonne ! vous êtes prêt ? Ouais !! C'est parti !... Alors, c'est toto ! Ah ! Ah !... Attendez, elle est pas finie !... Alors, c'est toto !... Toto à un certain moment, son père lui dit : "Toto va me chercher de la bière au frigo !"... Ah ! ah !... Alors, ce con de toto, il va vers le frigo, il ouvre le frigo et il fait tomber la bière ! Ce con ! Ah ! Ah ! Ah !... Bon, j'en ai une autre !... Et c'est parti ! Allez c'est parti !... Alors là, c'est toto ! heu ! Toto, il est chez sa grand-mère, et sa grand-mère, elle fait de la couture cette conne ! et à un certain moment, la grand-mère à Toto, elle lui dit : "Toto va me chercher des..." Ah ! Ah ! Ah !... "Toto va me chercher des..." Ah ! Ah ! Ah !... "Toto va me chercher des ???"... Oh ! Merde !... Non, faute professionnelle, ça arrive, même au plus grand ! "Toto va me chercher des ???"... "Toto va me chercher des dés !!!"... Des dés ! Dé à coudre !... Ah ! ah !... Ah, je suis énervé en ce moment !
Non, je sens que le succès approche, alors j'oublie toutes mes blagues de Toto !... Ça c'est une grande leçon à retenir, le comique ça marche uniquement que quand c'est drôle, et ça, ça je crois que j'l'ai bien compris, allez ! Bonsoir Paris !



Le comique (2)                                       haut de page bas de page

(ARRIVÉE DE DIEUDO GRIMAÇANT, FUMANT UNE CIGARETTE. MUET PENDANT PLUSIEURS MINUTES, IL DECIDE DE PARLER...)

" C'est ça la force du grand comique ! Allez salut !"


Le monoprix                                           haut de page bas de page

Marcel : Oh ! Eh ! Toi là ! He ! Ouais, ben tu touches pas les fruits et les légumes avec les mains, ok !... Ouais, ben tu dégages connard !... Ils font chier les mecs ! (IL PREND SON TALKI-WALKI)... "Ouais, Jean-Jacques au magasin, t'es là ?" Ouais, Jean-Jacques ? Ouais ! Non, je suis devant le rayon hi-fi, électroménager là ! Rien à signaler, tout baigne ! (UN VOLEUR PASSE DERRIERE LUI AU MÊME MOMENT)... Quoi ? Y'a un mec qui passe dans mon dos depuis une demi heure !? ouais, bouge pas, j'm'en occupe, t'inquiète pas !" eh ! Viens là toi !...
Le voleur : Heu ? Pardon m'sieur ? La sortie c'est par là ?... Oh ! on ne touche pas au survêtement là ! C'est un Tacchini, c'est fragile ! J'fouille dans ta poche moi ? Vas-y comment il m'fait flipper ma race lui !... Marcel : Les clés du magasin ?...
Le voleur : Mais non, c'est pas les clés du magasin, c'est les clés de ma meule, d'ailleurs, j'suis garé en double file.. Vas-y la tête de satan !...
Marcel : Déjà, tu vas fermer ta gueule, et j'vais t'lire tes droits ! et alors, bouge pas !... Ils nous ont donnés ça c'matin... Alors, "tout ce que... Tout ce que... Heu ?... T'as gueule OK !
Le voleur : C'est pas moi m'sieur, c'est un voleur, il a mis ça dans ma poche ! Et ouais !... Un certain moment, j'étais dans un rayon, heu ? Et tout à coup, y'a une personne qui arrive vers moi, et la personne pointe un bazooka sur ma tempe !... Eh, oui ! La personne me dit : "Jeune homme prenez les clés, prenez les clés, sinon j'te tue !" A ce moment là, j'ai paniqué, je me suis dis : "vais prendre les clés, et j'vais chercher m'sieur le "Givil", et à ce moment là, j'vous ai trouvé m'sieur le 'Givil" !
Marcel : Il serait où ton voleur maintenant ?
Le voleur : Ben, justement, vous commencez à comprendre... Heu ? Il était blond, mal habillé, costard-cravate, genre bizarre, genre drogué m'sieur !... Putain, je te jure comme il va comprendre... Comment il va... Comment c'est mal fréquenté les monoprix de nos jours ! Ben toi, tu pars par là, moi j'pars par là Marcel : Ben toi, tu restes là ! Moi, j'appelle Gaston !
Le voleur : Vas-y ! La tête de mort !
Marcel : Oh ! Oh, Eh !... "Ouais, Jean-Jacques ?... Tu vas m'arrêter tous les mecs en costard, de race blonde, OK !... Non, c'est le mec, là, qui vient de nous relancer, là... "
Le voleur : Non, c'est pas moi ! T'ai bouché ou quoi ? c'est un voleur, il m'a mis ça dans la poche ! Faut t'le dire combien de fois ?... Eh ! J'ai été poli avec toi, sois poli avec moi, enculé de ta mère !... M'sieur, j'voulais d'l'aspirine pour ma sœur, parce qu'elle est en train de mourir ! Putain ! J'te préviens t'as plus de gigote, t'as plus rien !... (RUGISSEMENT DE MARCEL)... ça va ! J'ai rien dis !
Marcel : Ben, toi, tu la mets en veilleuse, et moi je fais la rectif' !... "Ouais, Jean-Jacques ? Oui... J'arrive dans le magasin !... Eh !... Ce serait une bande organisée, y'aurait le frère, la sœur J'ai pas tout compris !... Quoi ? je prends son nom, son prénom ? OK ! heu ?... T'as le formulaire sous les yeux, là Jean-Jacques ? Hein ?! J'te demande ça, car j'ai pas de stylo, tu sais, à chaque fois... Quoi ? Toute façon, j'sais pas écrire ?... Ouais, ta gueule ! Ouais !... J'lui donne ! (IL TEND LE TALKI-WALKI AU VOLEUR)... Nom ! Prénom !
Le voleur : Bon, j'me prénomme... Me prénomme... Heu ?... "Jean-Bac-tiste" ! Heu ! "Jean-Bac-tiste" ! Heu !... "Jean-Bac-tiste Poquelin" !... Rue des plantes en pots ! Rue des plantes en pots ! Paris 92160 Banlieue Parisienne !
Marcel : ..."Banlieue, oui c'est ça !... Quoi ? Et oui ! J'ai compris, j'ai compris, quoi ?...
Le voleur : C'est pas moi m'sieur, j'vous jure, c'est un voleur, il a mis ça dans ma poche !...
Marcel : Tu piques une "mob" avec ton frère...
Le voleur : Mais non !
Marcel : Ouais ! Là, t'arrives au magasin et tu piques les clés du magasin, tu les donnes à ta sœur qui est déguisée en costard avec une perruque blonde, tu dis à cette conne d'aller faire un double, elle se casse la gueule, elle est en train de mourir, putain, tu reviens pour l'aspirine !... Ah ! Ah ! Ah ! tu crois que tu vas le baiser l'Marcel ?!
Le voleur : Bon ! M'sieur le vigil, monsieur le Marcel ! J'vais être honnête avec vous, j'vais jouer franc jeu, j'vais jouer carte sur table !
Marcel : Vas-y balance !
Le voleur : Vous êtes trop fort psychologiquement pour moi, monsieur Marcel ! je vous annonce que nous sommes collègues, et oui ! je fais parti de la police des polices, RATP, GIGN, PTT, Rotthman rouge !... Ouais, j'fais une petite enquête de routine là ! Pour notre patron à tous les deux, monsieur Jean-François Monoprix ! J'aime bien la façon dont tu travailles, franchement, c'est super...
Marcel : C'est bon, j'ai compris, j'ai compris... C'est "Surprise-Surprise" ! C'est ça ?... C'est Marcel Belliveau !
Le voleur : Ouais, c'est moi, Marcel Belliveau m'sieur...
Marcel : Ben ouais, parce qu'un moment donné, je...
Le voleur : Ouais, c'est ça... J'vais reprendre ça, les clés... Ouais, la petite caméra qu'est là !
Marcel : Bonjour à tata Simone ! Bonjour à tonton Paul, Bonjour à la famille !



L'extraterrestre                                    haut de page bas de page

Oh ! Merde, c'est encore eux ! Mais non, c'est les journalistes ! c'est rapport à l'histoire avec les extraterrestres là ! L'merdier !... Quoi ? Non, ben, j'vais y aller !... Ben, tu lui l'remets un jaune à René, tu lui dis que j'arrive ! quoi ? Il est pressé René ? Ah ! Ah !... Le con !...
C'est la caméra là ?... Bon, on y va ! Bon, ben heu ?... Ma rencontre avec les extraterrestres, c'est ça ?... C'était quand ?... Heu ? C'était hier matin au soir, à peu prêt ! Il était quoi, il était quoi , il était 3, 4 heures du matin, on dormait avec ma femme...
Ah ben, j'ai entendu comme une explosion, j'ai entendu comme une grande déflagration ! Ah ben non ! Je me suis retourné vers ma femme, je lui est dis : " Eh ! dis dont, c'est tout de même pas toi qui nous as fait ça, hein ?"... Eh non ! Parce qu'on avait bien becté et elle était dans sa mauvaise semaine, enfin, bon bref !... (IL IMITE SA FEMME)... Ah ! c'est ma femme ça ! Elle est con ma femme ! Elle a pas inventé le fil à couper le beurre, enfin bon !... Remarque, je sais pas ce qu'on en aurait foutu, bref !
Non ! Ben là ! Qu'est ce que j'ai fait ?! J'étais droit, j'ai enfilé un pantalon de "jogging", puis là, je suis arrivé en bas du jardin, je me suis mis face aux deux points lumineux "fisquement" ! Oui, "fisquement" ! Oui, oui ! c'est là où je suis entré en contact direct avec les extraterrestres, oui ! heu ? Non, les deux bestiaux sont arrivés en face de moi ! Bon, y'en avait un qui était plus robuste que l'autre, heu ? Ça devait être le mal extraterrestre ! Heu ? Ah ben lui, tout de même extrêmement menaçant ! Il avait une arme de l'espace dans la main comme ça ! en forme de gourde !...
Oh, c'est pas clair, il était sournois, il était fourbe, il était là, heu ? : "Water, Water !" heu ? Qu'est ce que j'ai fait, qu'est ce que j'ai fait !... Je me suis mis en self contrôle : "Chérie ! L'fusil !" Et le temps que ma femme arrive avec le fusil, qu'est ce que j'ai fait, je me suis baissé discrètement, j'ai attendu qui soit, quoi, à 2 mètres... J't'ai ramassé d'la petites caillasses, et j'les ai allumé en pleine gueule, comme ça ! Ah ! Ah !... Hein ! Après ma femme est venue avec le fusil ! C'est du 12, non du 12 millimètres, c'est de la balle que j'fais moi-même ça ! Mais, c'est de la vraie explosive ! Pardon ? Si c'est dangereux ?... Ah ! Ah ! Ah ! Tu t'fous de ma gueule ou quoi ? C'est de la balle, que quand ça rentre, ça te fait un trou comme ça, ça sort, c'est comme ça ! T'as compris, la boucherie quoi ! Ah ! Ah !...
Ils sont cons les journalistes là ! Les crèves la faim, les traînes savates ! Fouille merde ! Y'en a pas un qui est propriétaire, j'suis sur !
Mais non, à ce moment là, ma femme me donne le fusil, t'as ce connard d'extraterrestre qui c'est mis à gueuler, je sais pas ce qu'il s'est mis à gueuler : "Water, Water please !" Ché pas quoi là !... Ben, lui ! J'ai visé la tête lui ! La tête a explosé ouais ! C'était dégueulasse !
Quoi ? Ouais, c'est à ce moment là que son collègue, il a du comprendre que j'étais pas content ! Il s'est fait la jaquette à travers le champ là ! Il gueulait : "Help ! Help !" Ché pas quoi là ! Y'avait ma femme qui était à coté de moi, elle gueulait comme une vache : "He ! tu vois pas qu'il piétine nos fraisiers, crève-le ! Crève-le !" Bon, ben là, j'ai pris mon courage à deux mains, j'lui ai collé 2 bastos dans le dos, comme ça ! Il s'est éclaté comme une merde ! Ah ! Ah ! Ah !...
Déchiqueté ? Mais, c'est pas nous qui avons déchiqueté le corps de l'extraterrestre, on est pas des sauvages ! Non, ça c'est Jean-Marie, Jean-Marie ! C'est mon berger-Allemand ! Et là, ma femme, cette conne, elle laisse le portail ouvert ! Bon ben, il a vu le corps de l'extraterrestre sur le champ... Bon, j'l'ai vu comme une bombe... Bon ben, légitime défense ! Bon, il faut l'comprendre le clébard !
Non, Jean-Marie, c'est pas le chien violent, c'est pas le chien qui a été dressé pour bouffer dans la main, c'est tout, quoi ! Tout ce qui vient de Mars, de Jupiter... D'Afrique du Nord, il n'aime pas tellement !...
Ben, après ! Qu'est ce qu'on a fait avec ma femme, on s'est dirigé vers les deux points lumineux "fisquement" de l'engin intersidéral là ! Oui, ben là ! Ca nous a confirmé avec me femme... Non, parce que là, j'ai fait le tour de l'engin international là ! et derrière, ça m'a confirmé, c'était marqué : "Espace" !... Turbo diesel... Si vous voulez ...
Quoi ?... Ben, après, j'étais un peu paniqué, bon, ben !... J'me suis mis à tirer sur tout ce qui bougeait, euh !... C'est là, où j'ai eu le problème avec la voisine là ! Non, elle a pris peur... État comateux... Oh ! A 80 piges, on va pas se mettre à chialer non plus !...
Évidemment qu'ils sont au courant les gouvernements, la mairie, le C.I.A., la BNP... Tout l'merdier, Maastricht... Ché pas quoi !... J't'en foutrais moi !... Un jour monsieur, l'ordinateur, le" traitement de tesque" là ! Ca va se retourner contre l'homme ! Ils le savent les Martiens, ils sont pas cons les Martiens ! La couche de "sur-zone", c'est qui, qui nous l'a petée ?...
Quoi ? Non, laissez le parler ! quoi ?... "Do you speak Inglish ?"... Qui sait ce con ?... (MUSIQUE DES ENVAHISSEURS)... "Chérie ! fusil !"


Gana                                                       haut de page bas de page

Gana : Je suis Gana ! Grand Gana ! Bienvenue dans la "Ganasphère" ! au seuil de la conscience universelle et cosmique de l'ultime vérité vraie ! Ensemble, nous nous tournons ! nous nous tournons vers la lumière, la lumière de Gana, par Gana, avec Gana, pour Gana !... (ARRIVÉE DE JEAN-CLAUDE)... Jean-Claude, jeune disciple, expert comptable, qui nous a rejoint ce matin. Bonsoir Jean-Claude !
Jean-Claude : Jean-Claude !... Ah ! ah ! ah !...
Gana : Jean-Claude du Val de Marne, Jean-Claude, je t'écoute !
Jean-Claude : Oh grand Gana ! Grand Gana, je crois t'en toi ! Grand Gana, j'ai tout pris de toi ! Grand Gana, j'ai pris ton accent, j'ai pris ta théorie, j'ai pris ta technologie ! Grand Gana, guide moi sur l'éveil ganique, car je désire me faire ganaïser !... Par Osiris, par Oasis, par Apis...
Gana : Et par Blinis !... Tu désires Jean-Claude, et c'est ton droit le plus strict, rentrer en ganaïsation ! Mais, Jean-Claude, avant de te ganaïser Jean-Claude, tu dois ?...
Jean-Claude : Je dois, Grand Gana, chasser le Lémurien qui est en moi !
Gana : Tu dois chasser le lémurien qui est en toi, oui Jean-Claude !
Jean-Claude : Jean-Claude !...
Gana : Jean-Claude... Du Val de Marne ?! hein !...Car les Lémuriens sont parmi nous !... Ils sont dans chacun d'entre nous là ! ils nous rongent comme la vermine !... Peuple Lémurien ! je te repousse !
Jean-Claude : Gana !
Gana : Je persens la présence d'un Lémurien ce soir, dans l'assemblée. Tu persens Jean-Claude ?... (REGARD VERS LE PUBLIC)...
Jean-Claude : Heu ?... Oui ! Là Gana !...
Gana : Tu persens la présence Jean-Claude ?! hein !... Là !
Jean-Claude : Oh oui !...
Gana : Pas la peine de le montrer du doigt, il s'est reconnu ! Costume 3 pièces, chaussures en Daim... Tu as une Renault toi, Renault 19, hein ! elle va tomber en panne, je le sens !... Le Lémurien garde de la distance, de toute façon Jean-Claude, tu te sais protégé par le voile ! Le voile protecteur de Gana ! Voile protecteur qui contient Jean-Claude ?...
Jean-Claude : Qui contient du "Rétensorb" ! Grand Gana !
Gana : A présent Jean-Claude, purifions nous par la prière ! La prière de la musique végétarienne ! (GANA PRIÈRE)
Jean-Claude : Je vais demander à l'assemblée de reprendre un refrain de joie et de bonne humeur, car la joie et la bonne humeur sont notre loi, le refrain étant : "je le donne à Gana !"... Gana ! c'est à vous !... Gana : je suis l'arbre de vie ! (LE PUBLIC REPREND EN CŒUR AVEC JEAN-CLAUDE)
Jean-Claude : Je le donne à Gana !
Gana : Merci Jean-Claude, d'improviser ainsi la prière de Gana !
Jean-Claude : Jean-Claude !...
Gana : Jean-Claude du Val de Marne ? hein ?... Je suis l'arbre de vie !
Jean-Claude : Je le donne à Gana !
Gana : Ma liberté et ma joie !
Jean-Claude : Je la donne à Gana !
Gana : Mon argent et mes biens !
Jean-Claude : Je les donne à Gana !
Gana : Mon amour et ma sexualité !
Jean-Claude : Je la donne à Gana ! mon permis de conduire ! je le donne à Gana !...
Gana : Jean-Claude ! Jean-Claude !... Calme toi Jean-Claude ! hein !... Jean-Claude du Val de Marne !... Redresse-toi Jean-Claude ! hein ! tu es bon...
Jean-Claude : Je la donne à Gana... (IL S'AGRIPPE A GANA)...
Gana : Non Jean-Claude ! Jean-Claude ! Le Lémurien t'a "mis dans le vent" Jean-Claude !... Jean-Claude, ta femme a-t-elle été ganaïsée ?
Jean-Claude : Oh ! Grand Gana ! c'est le Gana-problème ! elle dit que je suis fou, tous mes amis rient de moi, disent que tu es un imposteur ! c'est la Gana-confusion !
Gana : C'est normal Jean-Claude ! c'est normal ! Le chemin de Gana est semé d'embûches, et tu le sais !... Tu dois me donner ta femme Jean-Claude, hein !
Jean-Claude : Brigitte !
Gana : Brigitte ! je dois la ganaïser de "fond en comble" ! je vais tenter de la purifier par le jus de Gana, hein Jean-Claude ! on va voir , hein !
Jean-Claude : Heu ? Grand Gana, je suis Gana-Sceptique !...
Gana : Tu veux priver Brigitte de l'amour de Gana ?!
Jean-Claude : Non Gana !
Gana : Tu n'as pas confiance en Gana ?!
Jean-Claude : Si Gana !
Gana : Le Lémurien tas "mis dans le vent" Jean-Claude ! et c'est mal !... "Lémurien, je te repousse !"... J'implore les galaxies, j'implore l'univers, j'implore Bernard Kouchner !... J'implore le Gana-transfère !... Jean-Claude : J'ai la Gana-vision ! je vois la préfecture du Val de Marne ! Merci Gana, merci beaucoup Gana !...
Gana : Calme toi Jean-Claude, calme toi, hein ! Jean-Claude du Val de Marne !... Je vais te demander, à présent Jean-Claude, et tu le sais, ta Gana-offrande !
Jean-Claude : Oui, biensure Gana ! Voici mes Gana-billets, ma Gana-carte bleue !
Gana : Très bien Jean-Claude !
Jean-Claude : Heu, Gana ? Une question Gana-pratique , heu ?
Gana : Nous t'écoutons Jean-Claude !
Jean-Claude : Pour le Gana-chèque ? A quel ordre ?
Gana : G.R, Jean-Claude ! G.R ! Gana Raymond !
Jean-Claude : Gana Raymond !
Gana : Et si on te pose des questions sur Gana ?
Jean-Claude : Je ne connais pas Gana !
Gana : Et si tu as des problèmes avec la justice ?
Jean-Claude : Je n'ai jamais vu Gana !...


Villetaneuse
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Elie : Eh !
Dieudo : Quoi ?
Elie : Mais, j'te r'connais toi ?
Dieudo : Heu ? Non, non ! J'te r'connais pas moi ?
Elie : Mais si ! J'te r'connais toi !... J'reconnais ta gueule ! T'es de Villetaneuse toi !
Dieudo : Non, non ! J'suis pas de Villetaneuse, non !
Elie : Mais si ! T'es de Villetaneuse, j'reconnais ta gueule ! T'es de Villetaneuse toi !
Dieudo : Eh !... Arrête ! Ou quoi toi ?!... J'étais là, moi !...
Elie : Ouais !
Dieudo : Après, j'étais là !... Arrête toi !
Elie : Ouais !... Un certain moment... Un certain moment, j'étais là ! J'ai vu ta gueule, j'me suis dis : "il est de Villetaneuse lui !"... T'es de Villetaneuse toi !
Dieudo : Hein ?!... Eh ! tu t'drogues ou quoi ?
Elie : Mais non, j'me drogue pas moi ! T'es de Villetaneuse toi ! J'reconnais ta gueule ! T'es de Villetaneuse toi !
Dieudo : Eh ! Eh ! Arrête toi ! Eh ! J'vais t'faire du mal moi !
Elie : Mais non, tu vas pas m'faire du mal du mal toi ! T'es de Villetaneuse ! J'reconnais ta gueule !
Dieudo : Mais... J'suis dangereux moi !... Je te dis que je suis pas de Villetaneuse !
Elie : Mais si ! T'es de Villetaneuse, j'reconnais ta gueule ! T'es de Villetaneuse toi !... Même que ta sœur, elle s'appelle Bruno !
Dieudo : Mais... Eh ! Tu t'fous de ma gueule toi ?! Je suis pas de Villetaneuse !...
Elie : Si ! T'es de Villetaneuse ! Même que ta sœur, elle travaille à Castorama à Pont au Combo ! Même qu'un certain moment, un type est rentré dans le magasin, il a brisé la nuque à ta sœur ! T'es de Villetaneuse toi !
Dieudo : Eh ! Eh ! Arrête toi ! J'vais t'détruire moi !
Elie : Mais non, tu vas pas m'détruire toi ! T'es de Villetaneuse toi !
Dieudo : Je suis pas de Villetaneuse !
Elie : Mais si, t'es de Villetaneuse toi ! J'ai reconnu ta gueule, et même qu'un certain moment, j'ai r'connu ta gueule ! T'es de Villetaneuse (COUP DE BOULE DE DIEUDO)
Dieudo : Je suis pas de Villetaneuse moi !...J'suis pas PD moi !


Les bouchers                                      haut de page bas de page

Bob-René : Oh ! Merde ! oh lala ! heu !... Guy-Francis ! ils sont là les gens, heu !
Guy-Francis : Y'a du monde là ?
Bob-René : Heu ? ils sont nombreux !
Guy-Francis : Ils sont combien ?
Bob-René : Ils sont beaucoup nombreux !
Guy-Francis : Heu ?... Ecoute, j'ai bien réfléchit, j'préfère que tu y ailles tout seul , parce que...
Bob-René : On a dit qu'on l'faisait ensemble ! Tu viens avec moi ! Allez viens ! Viens !...
Guy-Francis : Bon, ben... Bonjour les jeunes ! Bonjour la jeunesse... Heu ?... Y'a pas d'histoire...
Bob-René : Bon, ben... Bonjour les jeunes ! Bonjour la jeunesse ! heu ?
Guy-Francis : Bon, ben, ça va ! J'viens de le dire, écoute ! Tu vas pas répéter comme un perroquet...
Bob-René : Bon ! Tu vas pas commencer à m'interrompre, hein ! tu vas pas commencer ! Attention, hein ! Guy-Francis : Bon, bref !... Fais bibi !... Bon, heu ?... Si nous, sommes ici messieurs dames, ce soir, c'est afin de nous exprimer concernant un problème grave !
Bob-René : ouais ! Ben, heu ?... Mesdames et messieurs, Guy-Francis et moi-même Bob-René, ici présent, heu ?... Bon, heu ?... Y'a pas de honte, on va pas chercher midi à 14 heures !... C'est pas notre genre, heu ?... Ben, heu ?... Guy-Francis et moi-même, heu ?... Nous sommes... Heu ?...
Guy-Francis : on est quoi ?... On est quoi ?...
Bob-René : Bon... On est homosexuel, c'est tout ! Voilà !
Guy-Francis : Y'a pas de honte ! hein !... Bon, on est gay ! Bon !
Bob-René : on est joyeux ! on est enjoué ! hein !...
Guy-Francis : Ben écoute quoi !... On est deux tantouzes, deux fiottes, on est de la tantouze quoi !...
Bob-René : Est-ce que je suis une tantouze moi ?
Guy-Francis : Évidemment que tu...
Bob-René : est-ce que je suis une tantouze moi ? tu veux que j'te la fasse la tantouze !... Tiens ! vais t'la faire la tantouze !... J'te la fais la tantouze ! alors, j'suis une tantouze moi ?
Guy-Francis : Évidemment, tes une tantouze !
Bob-René : suis la tantouze ?!
Guy-Francis : quand tes en boutique, tes cul nu sous ta blouse à tortiller du croupion ! tu crois que tes pas la tantouze là !
Bob-René : suis cul nu, sous ma blouse moi !
Guy-Francis : Tantôt au soir !...
Bob-René : ah oui ! c'était cul nu !
Guy-Francis : Bon, bref, on va pas y passer... Vous savez pour nous messieurs dames, la boucherie, le monde de la charcuterie, c'est une histoire d'amour ! c'est une part de rêve, c'est un rêve d'enfant qui c'est réalisé ! Bon, ben ! nous, dans la profession, on est considéré comme quoi ?
Bob-René : comme des artistes !
Guy-Francis : comme des artistes ! Bon ben ! c'est tout !
Bob-René : Bon ben ! heu ?... Moi, à 15 ans, j'étais rognon de platine, hein ! heu !... J'étais "andouillette de bronze", heu !... Et j'avais ma photo dans "boucherie magazine" ! voilà ! ça se passe de commentaire !
Guy-Francis : Y'a pas de mystère, hein ! Bon, ben !... Par modestie, je n'vais pas parler de ma "sculpture sur gigot" !
Bob-René : Non, ni de ta "pyrogravure sur boudin", on n'est pas là pour ça !
Guy-Francis : Non, non, on est là, pour parler ce soir, messieurs dames, de l'homosexualité dans le monde de la viande qui n'est pas reconnue, hein !
Bob-René : Ben , moi ! vous prie de croire que l'injustice, elle a commencé tôt, hein ! J'avais quoi, j'avais 15 ans, hein ! J'étais en école de boucherie, hein ! et ben, les étudiants, hein ! je sais pas ce qu'ils leurs étaient passé par l'esprit, les saligauds ! Ben, ils m'avaient appelé la dinde, hein ! et à Noël, ils voulaient me fourrer aux marrons, mesdames et messieurs, hein !
Guy-Francis : ouais, j'en vois qui ricane, hein !... C'est pas intelligent ! Car croyez-moi, on a souffert ! on s'est battu, hein ! on a donné des coups, on en a donné ! raconte quand on s'est installé en boutique ! Les clients...
Bob-René : Mais tu sais bien mon chéri, que je ne peux pas raconter... Ca me déchire le cœur !
Guy-Francis : Les clients... Comme c'était moche, méchant !... Qui sont venus en boutique, nous ont demandé du "bifteck de phoque" !... Mais on est pas là pour en parler, hein ! Moi, j'vous ai amené une lettre, on est pas venue le doigt dans le derrière !... J'ai une lettre là !... Datée du 3 mars nannante douze. Lettre qui reste à ce jour sans réponse, hein !... Et ben, c'est pas ce qu'on est deux tantouzes, hein !... Et bien, excusez-moi !...
Bob-René : Mais tu dis n'importe quoi là ! tu passes du "phoque à l'âne" ! Bon, écoute-moi bien ma chipolata, écoute-moi bien mon boudin blanc ! je te fais la promesse qu'il y a des têtes qui vont tomber ! je parle de l'Élysée ! Mesdames et messieurs, je parle d'un certain François M. !... Non ! Non ! mon chéri, il faut que les gens sachent... Un certain François M. d'une certaine république ! Ben, j'ai eu des rapports privilégiés avec cette personne, hein ! J'ai été sa femme ! Mesdames et messieurs, hein ! et j'peux en dire plus, hein !... Y'a des têtes qui vont tomber !... Vas-y raconte...
Guy-Francis : Ca m'fait pas rigoler, parce que moi, j'ai vécu une histoire d'amour avec un personnage public français, le maire d'une certaine capitale de France, hein ! je respecterais ton anonymat "mon Jacquou" ! hein ! Sache que là, on est prêt à aller jusqu'au bout, hein ! et on est prêt à lâcher des noms et on en connaît, et il y aura des surprises, hein ! J'parlerais pas de l'Abbé Pierre ! parlerais pas.... Enfin bon !
Bob-René : Mesdames et messieurs, fussent les risques encourus, nous parlons au nom de notre boutique, hein ! "Aux deux andouilles", hein ! nous demandons la possibilité d'adopter le jeune Jean-Luc qui à 5 ans, hein ! Guy-Francis : Jean-Lou ! Un jeune cochon pubère, qu'on a recueilli....
Bob-René : Mesdames et messieurs, rejoignez-nous sur 36 15 Côte de porc !


Sherkhan                                               haut de page bas de page

Dieudo : quoi ?... C'est une blague ou quoi ? Y sont cons les jeunes !...
Jean-Luc : ah ! ah !...
Dieudo : Bon là ! faut arrêter mon p'tit ! parce que là, ça ne m'amuse plus du tout, maintenant, hein !
Jean-Luc : Chut !... Tout doux Sherkhan ! Tout doux !... Tout doux ma panthère ! Fait pas ta vilaine ! Montre pas tes canines !...
Dieudo : Mais qu'est-ce que c'est que ce cirque ?
Jean-Luc : Le cirque Jean-Richard, tu t'en souviens ? hein ? Ben, maintenant ma panthère, tu vas retourner dans ta cage, maintenant, allez !...
Dieudo : oh ! Allons ! oh ! Enfin bon ! je n'suis pas une panthère ! ah, ah !... Voyez bien que je suis un pingouin ! ah, ah, ah !.... Pingouin mal de 5 ans !! avec ma femme, on vient d'essuyer une marée noire, j'ai les plumes toutes collées, et j'ai du goudron au cul, alors !! Si vous croyez que c'est assez amusant comme ça !
Jean-Luc : Excusez-moi ! Excusez-moi ! vous avez du me prendre pour un fou !
Dieudo : enfin, oui ! Certainement ! ah, ah ! allez, y'a pas d'mal !
Jean-Luc : oh ! Sherkhan ! ah ! ah !...
Dieudo : alors là ! vous êtes dingue mon p'tit là ! hein ? Complètement dingue ! hein ! vous me laissez tranquille maintenant, hein ! c'est extraordinaire cette histoire !
Jean-Luc : ah ! ah ! ah ! ah !
Dieudo : Mais, qu'est-ce que vous faites maintenant là ?
Jean-Luc : vous fais bien des appels de phares là ! c'est de quelle couleur ?
Dieudo : oh dis dont ! enfin, oh !...
Jean-Luc : vous avez 5 minutes ? vous pouvez vérifier la pression des pneus là ?
Dieudo : Arrêtez mon vieux ! parce que là ! hein !
Jean-Luc : Maintenant Sherkhan, c'est fini les conneries ! maintenant, tu vas plier sur tes pattes arrières, et tu vas sauter ! allez Sherkhan !
Dieudo : ah non ! Non, là ! là, vous m'énervez là maintenant ! oh !... J'ai passé l'âge de la connerie mon p'tit ! hein ! J'ai deux oeufs en bas âge. Là avec ma femme, on est en pleine migration en ce moment avec toute une équipe de mouettes, j'n'ai pas le temps d'attendre, excusez-moi, hein !! au plaisir !!..... Incroyable!!...
Jean-Luc : Sherkhan ! Sherkhan ! Sherkhan !
Dieudo : ah, le con ! ah, le con ! J't'ai reconnu ! ah ! J'ai marché dedans ! ah, le con !...
Jean-Luc : Bon Sherkhan ! tu vas arrêter tes conneries, tu vas poser ta patte sur le tabouret ! Sherkhan ! et tu vas sauter ! allez, saute Sherkhan !
Dieudo : Mais arrête oh ! Bon dieu ! Putain, j'sais plus où j'en suis moi, putain !...
Jean-Luc : Ben, tu pleures Sherkhan ?... (EN FUMANT UN JOINT) ...
Dieudo : Non, non ! c'est fini Jean-Luc ! Moi, j'arrête de fumer avec toi ! OK ! tu piques trop de mauvais délires. Elle avait raison ta mère, tu l'auras jamais ton BAC !... Non à la drogue !
Jean-Luc : Qu'est ce qu'elles vont dire les tortues Ninjas ?... Tout doux Sherkhan !


Cohen et Bokassa                              haut de page bas de page

Enfant Cohen : c'est mon ballon ! ah ! ah ! et j'ai pas le droit de la prêter ! ah ! ah !... Quand on a un ballon, on a pas le droit de le prêter ! ah ! ah !...
Enfant Bokassa : David ? David ?... Salut David, ça va ?
Enfant Cohen : ouais ! Ca va !
Enfant Bokassa : te cherchais !
Enfant Cohen : Ben, j'étais là ! ah ! ah !...
Enfant Bokassa : Houa ! Il est chouette ton ballon !
Enfant Cohen : Ben ouais ! Mais j'ai pas le droit de le prêter !
Enfant Bokassa : allez, prête ton ballon David !
Enfant Cohen : Non ! J'ai pas le droit !
Enfant Bokassa : allez !... (ILS S'ÉCHANGENT DES COUPS ET SEN VONT. ARRIVÉE DES DEUX PÈRES DES ENFANTS)...
Cohen : dis dont ! c'est à vous l'gamin là !
Bokassa : ah oui ! Il est à moi l'gamin là ! Oui, oui !
Cohen : Apparemment, c'est à vous ! enfin, j'me comprends !... Dis dont, on peut récupérer le ballon là ! Bokassa : ah non ! on peut pas récupérer le ballon là ! Non, non !
Cohen : parce que le p'tit, il vient d'être violenter là ! Par un animal sauvage, ché pas quoi ! Mais, il aurait les deux yeux crevés. Alors, j'vous prie de croire que ça va aller loin ! enfin, j'me comprends !
Bokassa : oh, dis dont ! Cohen ! Moi l'gamin, il est à l'hôpital, hein ! Cohen ! Il s'est fait toucher aux parties génitales, hein ! Les médecins ne peuvent même pas encore se prononcer, on sait même pas s'il va se reproduire un jour, hein !
Cohen : ah ouais ! et ben, ce serait peut-être pas un mal ! enfin, j'me comprends ! parce que dans la résidence, vous êtes un p'tit peu trop nombreux ! alors, ché pas, s'il y a un champ de coton dans l'quartier, ché pas ! J'veux pas l'savoir ! parce que déjà qu'on a le bruit et les odeurs ! enfin, j'me comprends !... Ca marche les allocations ? Ca paie les bananes ! enfin, j'me comprends !
Bokassa : faut pas dire ça Cohen ! J'comprends Cohen, c'est qu'en 45, les "boches", ils auraient pu finir le boulot ! Cohen !
Cohen : quoi ? Qu'est-ce que tas dit ? Qu'est-ce tas dit ? Vas-y répète ce que tu as dit !
Bokassa : ah ! tu veux que je répète Cohen, hein !... (BOKASSA RÉPÈTE EN LANGAGE AFRICAIN) ... Cohen : eh, Bokassa ! Tes chimpanzés qui courent partout dans la résidence, ils sont numérotés non ? parce que c'est pas un plus ou un de moins ! enfin, j'me comprends !... Vendredi, on organise un safari avec des voisins, et pis la pirogue que tu gares en bas du parking, il va falloir la mettre ailleurs ! on est pas en Afrique ici ! enfin, j'me comprends !
Bokassa : eh ! faut pas t'énerver comme ça Cohen ! hein ! Y'a pas marqué "palestinien" ! Cohen ! et pis, c'est pas dimanche, Cohen ! Tas pas mis les guirlandes et la galette là !...
Cohen : (IL REGARDE LE PUBLIC)... Oh ! Il y en a qui sont de mèche ou quoi ?
Bokassa : et alors Cohen ! je sais pas si c'est depuis qu'ils t'ont coupé la bistouquette, mais ça t'a rendu nerveux Cohen ! hein !... Avec ton look de moucheron, mon gosse de 5 ans, il aurait pu s'occuper de toi Cohen ! Ben maintenant Cohen, tu rentres chez toi, tu files ! hein ! vais t'en faire bouffer de la terre promise, tu vas voir !
Cohen : eh, "maousse costo" ! suis peut-être tout p'tit "rikiki" ! Mais j'vais t'éclater le nez moi ! vais broyer du noir ! Attention ! hein !
Bokassa : Attention Cohen ! parce que là ! Ca va être la boucherie Cohen, hein ! et pis celle-là, elle va pas être cachère ! tu vas voir hein ! (ILS FINISSENT PAR SE BATTRE COMME LEURS ENFANTS)


Zephirin et Amandine                          haut de page bas de page

Zephirin : je suis une mouette !... Un poisson qui vole !... Un escargot turbulent !... Euh ! ce soir, je sens dingo ! ah ! ah !... Il fait froid ce soir, je suis seul dans cette maison, mais... Qu'entends-j'ai, j'ai-je ?... Que vois-je, je ?... Comme un joyeux bouffon venu XXXXX de la montagne ! Amandine ? tu disais : "La vie est comme les chevals qui galopent dans la pompas !", maintenant, tu es comme les pétaux d'une rose ! Monte !... (ARRIVÉE D'AMANDINE)... Qu'acoustiqu'ais-je ?... Comme le son des joyeux flageolets qui traduisaient si bien la chanson de la poule à l'heure du pondant !... Amandine ?...
Amandine : je suis la muse !... Le pays des songes... Pas un pas ! (CHOC ENTRE LA MAIN D'AMANDINE ET LE VISAGE DE ZEPHIRIN)... Ecoute plutôt la complainte d'Amandine...
Zephirin : ah ! je revis ! Comment ce fait-il-t'est-ce ?... Je suis un phacochère rieur ! Un serpent facétieux ! ah ! ah ! ah !... Mais, qui est-ce tu ?...
Amandine : je suis... (MONOLOGUE INCOMPRÉHENSIBLE D'AMANDINE)...
Zephirin : Mais je ne possède sur moi qu'une paire de... Il fait froid ce soir ! je suis seul dans cette maison ! quand tu dis que tu aimes les fleurs, tu les "coupe's" ! quand tu dis que tu aimes les oiseaux, tu les mets en "cage'z" ! alors, quand tu dis que tu m'aimes, j'ai t'un peu peur !
Amandine : ah ! ah ! tu es un moineau, parmi les "moineaux-t's" ! tu n'ai pas digne d'Amandine !... (MONOLOGUE INCOMPRÉHENSIBLE D'AMANDINE)... Puisque tu es un XXXXXXXXX, adieu !
Zephirin : Enculé ?
Amandine : Oui ?
Zephirin : La bave du crapal, n'atteint pas la blanche colombe ! voici une paire de "noix'x" ! en les pressant, tu obtiendras un cocktail... Qui te plongera dans un sommeil léthargique dont je profiterais pour aller rejoindre XXXX, couvent de Saint-Floron !
Amandine : Qu'est-ce qu'il a dit ?... J'accepte, mais ne tente pas de me duper !
Zephirin : Loin de moi cette idée !
Amandine : ... (AMANDINE SE DIRIGE VERS ZEPHIRIN ET SE MET DERRIERE LUI)
Zephirin : Aïe !
Amandine : Reprend tes noix ! et ne casse pas les miennes ! J'accepte de boire ton breuvage, mais à une seule condition ! Si je bois ton breuvage, tu men profite pas pour aller chez Amandine au couvent de Saint-Floron ! Zephirin : aïe ! loin de moi cette idée ! Amandine : Ton nez a bougé ! ah ! ah ! ah !... Tu n'es pas digne d'Amandine !
Zephirin : ah ! L'enculé ! Encore aurait-il fallu que je le "sachiasse" !... Ah ! je te reconnais bien là ! "Chaco parmi les chacals !" et c'est ainsi qu'Amandine, Francis, Jean-Jacques et Raymond s'aimèrent pendant des siècles et des siècles ! Etcétéra ! Etcétéri !... (SCÈNE DU BAISER)... Non ! Non ! Jean-Louis ! Oui ! Jean-Louis ! Tout à fait, c'est toi le metteur en espace ! euh ! Jean-Louis, j'ai du mal à pulsionner avec Francis ! Oui ! je pense que pour la scène du baiser final, il vaudrait mieux qu'on se serre la main ! Jean-Louis ! parce que là, j'me sens crispé ! J'passe pas le cap !
Amandine : ah ! Ben là ! c'est ridicule Jean-Louis là ! Non, cette scène du baiser est admirable ! ah ! ah ! Non, c'est ton idée, elle est géniale ! ah ! ah ! Pardon, je n'entends pas ?... On termine, superbe !... Zephirin : Me sens crispé, ça va pas ! passe pas le cap ! Ché pas... Tu m'fais peur là !
Amandine : on reprend, hein ! Pardon, je n'entends pas Jean-Lou ! hein ?... Parle plus fort ! Biensure ! on reprend !...
Zephirin : J'ai peur Jean-Louis ! Ché pas, j'passe pas le cap !... Non ! Non ! Lâche-moi ! Non !... Jean-Louis ! heu ! Jean-Louis ! c'est encore moi ! je pense que pour le rôle d'une jeune pucelle Gascogne, ce n'est pas le bon choix, Jean-Louis ! je ne passe pas le cap Jean-Louis !... Francis me fait peur ! Amandine : je répète, Francis me fait peur !
Zephirin : Bon ! on est comédien ou merde !... Biensure ! on termine, on s'dépêche ! Excuse-moi, hein ! Amandine : Francis me fait peur ! je ne passe pas le cap !
Zephirin : viens là, ma petite chatte !
Amandine : Il m'a appelé ma petite chatte ! Jean-Louis ! Non ! Non ! Jean-Louis ! je trouve qu'on est ridicule avec ces chapeaux ! Jean-Louis, je n'joue pas ce soir !... Aaaaaaaah !


Les chleus (2)                                       haut de page bas de page

Hantz : vous me reconnaissez ? Non, je n'ai pas changé, je suis toujours le même ! en effet, mesdames et messieurs, l'heure fatidique est passée !
Otto : Mesdames et messieurs ! Pas de panique ! vous allez mourir ! Un gaz inodore vient d'être pulvériser dans cette salle ! et XXXXXXXXX va vous paraître de plus en plus lente et de plus en plus lointaine et le cauchemar ne fait que commencer, à bientôt !


Elie et Dieudonné "en garde à vue"


Les régisseurs (1)                                haut de page bas de page

M. Jean-Louis : Bonsoir, heu !... C'est pas nous, hein ! enfin, on leur ressemble, mais c'est pas nous, hein ! nous, on est de la régie plateau, hein ! c'est pour ça, hein !... Veuillez nous excuser, hein ! Disons qu'actuellement, nous avons un problème, j'dirais... Avec les connards !... Les deux artistes, hein !... Donc, moi je suis monsieur Jean-Louis, chef de plateau, hein ! heu ?... Décrispez vous, hein Gérard ! hein ! ils ne vont pas vous mangez, approchez, approchez !...
Gérard : J'ai pas pas peur !...
M. Jean-Louis : Non, c'est ça première intervention, c'est pour ça, il est un petit peu..., hein !... C'est parce qu'on leur ressemble, c'est pour ça !... Hein !... Ben Gérard présentez vous, hein ! Y'a peut être des jeunes dans la salle qui seraient intéressés par le milieu du spectacle, heu ?... Peut-être ! ... Quelle est votre prénom Gérard ?... Enfin, heu ?...
Gérard : je m'appelle Gérard Lourbier...
M. Jean-Louis : voilà ! c'est ça ! Dites votre curricu... Heu ?... C'est qu'est ce que vous avez fait ?...Enfin... Non, pas ce matin ! ... Ça va pas être facile ! heu !... Que vous avez travaillé avec M. Jean-Louis , et que ça se passe très bien !...
Gérard : heu ?... Je travaille, heu ?... Je suis régisseur plateau, je travaille avec M. Jean-Louis...
M. Jean-Louis : voilà ! c'est ça ...
Gérard : et ça se passe très bien !
M. Jean-Louis : c'est bien !
Gérard : Mais pour nous, j'dirais, personnel technique, heu !... Le monde du show-business, c'est beaucoup le monde des homosexuels !
M. Jean-Louis : Exact ! Oui, oui !
Gérard : Mais pas chez les techniciens !
M. Jean-Louis : D'ailleurs Gérard...Vous les connaissez, les deux musulmans là ! Elie et Vieux Bonnet, là ? Ché pas quoi là ?
Gérard : Non, je ne connaissais pas !
M. Jean-Louis : J'en ai jamais entendu parlé, non, non, non !... Au début, je pensais que c'était des danseuses, mais... Non, non !
Gérard : Mais, heu ?... Le p'tit... C'est un vrai con ! Le p'tit, hein !
M. Jean-Louis : Le... Le beau gosse là ?
Gérard : Non, non... L'autre ! heu ? L'autre...
M. Jean-Louis : Lequel ?
Gérard : L'autre ! Le p'tit rat ! Le p'tit...
M. Jean-Louis : ah ! Oui d'accord ! Non, moi c'est le gorille qui me fait peur !... Je l'ai vu tout à l'heure, il m'a fait peur, oui, oui ! Il a l'air méchant, et puis, dis dont !... ça, ça cocotte , hein !
Gérard : c'est vrai, mais j'ai pu remarquer que c'était souvent les gens de couleurs ! ... Ils ne sentent pas comme nous ! ils sont pas fait pareil que nous !
M. Jean-Louis : Oui, alors que vous, on a jamais de problème comme ça !
Gérard : Ben, parce que je ne suis pas de couleur !
M. Jean-Louis : ah oui ! c'est vrai, oui, oui !
Gérard : Mais, si je l'étais... Ah, oui, oui...
M. Jean-Louis : enfin Vous auriez des griffes ! hein !
Gérard : Le p'tit, vous savez ce qu'il m'dit, le p'tit !... Il me dit : " Oui, heu ! "... Il commence à m'engueuler... "Oui, heu ! J'avais commandé des Pépitos dans ma loge" ! qui me dit ! heu !... Je lui dis : " Excusez moi, monsieur Ali ! Mais heu !... Vu l'heure qu'il est, on est en week-end, moi je pourrais pas vous trouver des biscuits chocolatés !", que je lui dis !... J'ai été très propre, très correcte, hein !... Alors, il m'dit : " veux pas l'savoir, heu !... C'est pas mon problème, heu !... Moi, je joue pas, si j'ai pas mes Pépitos ! "... Alors, bon, heureusement, moi , bon ! je connais bien Kamel ! hein !
M. Jean-Louis : Oui ! Kamel ! Celui qui nous a fourni les blouses ?
Gérard : Oui, celui qui a la halle aux fruits just'à côté ! Il a pu nous dépanner ! Il avait une caisse de Granolas qui lui restaient, un carton de Granolas, qui était tombé d'un camion... Enfin !, bon, bref !...
M. Jean-Louis : Bon ! Ça Gérard, vous n'êtes pas obligé de le signaler, hein ? S'il vous plaît, hein !... Gérard : Bon, on avait compté avec Kamel, qu'on lui aura ramené en loge, 1900... Exactement 1950 Granolas !... Alors, hein ! je sais pas je qui fout avec, s'il se les fout dans le cul ou quoi ? hein !... En tout cas, c'est ce que je dis, nous on a fait notre boulot ! Arrivé un moment , heu ? ... Hein !...
M. Jean-Louis : Oui ! Tout à fait... Non, non... Tiens, un peu par là Gérard !...
Gérard : non, regardez, c'est pas une tâche ça... ça piloche un peu !...
M. Jean-Louis : Faites voire ? Montrez moi ?... Ah, oui ! ça viens pas de chez nous ça !... Non, non, c'est sur, heu !... Ben, moi aussi, j'étais confronté à ce milieu un petit peu spécial ! heu !... J'étais en coulisse, heu ?... Je faisais ma tournée d'inspection... C'est normal, je suis chef de plateau ! Donc, je passe près de la loge... Heu ?.... Du gros ! Vieux Bonnet !... Ché pas quoi ! heu ! donc je passe près de sa loge, et j'entends, heu ! comme des bruits de sanglier !... Vous voyez ?...
Gérard : ouais, ouais... ça m'étonne pas , oui, oui...
M. Jean-Louis : alors, j'me dis, c'est pas normal... y'a peut être mort d'homme ! c'est pas normal ! Voyez ! J'm'dis, j'vais pénétrer en loge... Qu'est ce que j'avais pas fait !... J'arrive dans la loge, heu !... Qui d'ailleurs, était couverte de peau de bananes ! Il était dans un coin de la loge, il était en boule, je sais pas ce qui faisait, s'il faisait ces besoins... Ché pas quoi ! je veux pas le savoir ! heu ! lui dis : " ça va ? heu ?... Monsieur Banania ?... Heu ? enfin ! heu !... Il me répond pas !... Il pousse comme une sorte de hululement, vous voyez ?... De chat, heu !... A un moment, je me suis dis, bon, ben ! Qu'est ce que je fais ? je reste ou je reste pas ?... J'ai foutu le camp, j'ai claqué la porte !... Et pourtant je suis courageux, non, non !... C'est spécial comme milieu, hein !...
Gérard : Le p'tit, c'est pareil, il sort de sa douche, j'étais en train de passer le balais, il sort de sa douche, j'l'vois, il me regarde "fistement" comme ça !...
M. Jean-Louis : là ! vous me faites peur Gérard...
Gérard : je m'dis, c'est pas vrai, y'a quelque chose là ! et il me regarde, vous savez, il se déplace doucement comme ça, sans bouger les jambes, il se déplace vers moi, comme ça... Comme une anguille, il se plante devant moi, comme ça, Il me regarde, il sourit comme ça ! Bon, moi, j'étais là, j'étais bon !... Et il me fout une claque !... Comme ça !... Puis après, il se barre, le cul à l'air... Ouh ! Ouh !... Il crie comme ça !... C'est quoi ces gens là ? hein ?...
M. Jean-Louis : c'est spécial, hein ! ah, non, non,non... Sous prétexte qu'on les a vu deux fois à la radio, ça se prend tout de suite pour... Non, non, non... C'est spécial, hein !... De toute façon, c'est pas compliqué de faire marrer les gens... Ah, ah, ah ! hein Gérard ! hein ! Gérard !...
Gérard : Non... ça va !
M. Jean-Louis : Non, parce que Gérard, c'est le comique de l'équipe, hein ! Si vous préférez mieux ! Si, si Gérard !
Gérard : ouais, j'aime bien faire marrer, quoi !...
M. Jean-Louis : hein ! Gérard ! hein Gérard !... Le coussin péteur, c'est pas moi qui l'ai mis, hein !... C'est pas moi qui ait poussé madame Martinez, du haut de l'escalier, hein !...
Gérard : c'est moi ça !...
M. Jean-Louis : ah oui !... Deux jambes cassées, quand même, oh, ah, ah, ah !... Allez, Gérard ! je vous donne l'autorisation, on a un de temps là ! Racontez, la blague aux gens de "toto" là ! ah, ah, ah, ah...
Gérard : Laquelle ? laquelle ?
M. Jean-Louis : vous savez... Un moment... Il va à la pharmacie... Ah, ah, ah, ah !... Allez y Gérard !... Ah, ah, ah !...
Gérard : Non, non, non...
M. Jean-Louis : Si, si, si... Allez y Gérard !...
Gérard : Non, elle est con celle là ! Non !... Elle est nulle celle là !...
M. Jean-Louis : Si, elle est bien, ah, ah, ah, ah...
Gérard : Non, je vais raconter celle... Du bois de Boulogne...
M. Jean-Louis : Non ! heu ! je préfère pas Gérard !
Gérard : Mais si ! elle est marrante celle là !
M. Jean-Louis : S'il vous plaît Gérard, hein ! c'est un motif de licenciement Gérard, hein !
Gérard : Mais non... C'est l'histoire de deux jeunes putes, elles sont au bois de Boulogne, alors, il y en a une qui regarde l'autre et elle dit : " c'est pas vrai, tu pus de la chatte, y a un truc qui va pas !...
M. Jean-Louis : Bon... Allez ! Noir ! Noir !... Ca va pas non ?..



Les stars                                              haut de page bas de page

Elie : Bonsoir, ah, ah !... Quelle ambiance ce soir !... Bonsoir !... Merci...
Dieudonné : Bonsoir Paris !... Bonsoir Brigitte... Alors... Ce soir, avant de commencer cette soirée, sous le signe du rire... J'ai envie de vous parler d'une personne qui a beaucoup compté pour nous, cette personne ne pourrait pas nous voir aujourd'hui, puisqu'elle a perdu la vue !... Mais, elle reste très présente dans notre cœur
Elie : Tout à fait, extraordinaire !...
Dieudonné : Cette personne, et vous l'avez compris, c'est... La grande chanteuse à textes, c'est Annie, Annie Cordy !... Nous étions touts jeunes artistes... Vous savez... Nous avions eu le privilège... Cette chance inouïe d'avoir accès aux loges de la Diva !...
Elie : complètement, oui ! ce sont des moments inoubliaux ! Vraiment, oui !...
Dieudonné : et donc, nous sommes entrés dans la loge d'Annie... J'le répète... Et elle était là, elle était sur le sol, elle était nue ! elle était complètement nue... Et, elle nous a regardé, et elle a eut ce regard que peut avoir une bête malade parfois... Et elle nous a regardé et alors là, j'ai pris mon courage à deux mains et je lui ai dis : "Annie, quand même ! vous êtes là, nous sommes là..."
Elie : Oui ! Extraordinaire !...
Dieudonné : "Pour nous vous êtes... Heu !... Comment gagne t on autant d'argent avec ce que vous faites ?"... Et elle nous a regardé, elle nous a dit : " toi ! L'ami chocolat et le rat, vous foutez le camp !"... Aujourd'hui, on comprend mieux ce qu'elle a voulu dire...
Elie : Merci Dieudonné ! Bonsoir ! alors moi, ce soir, je, je, je, je... Heu !... J'ai envie de nous faire rêver, j'ai envie de vous faire réfléchir, hein ! Pourquoi pas !... Molière a dit un jour à Jean-Claude Brialy, cette phrase extraordinaire que m'a répétée un grand monsieur de la chanson, c'était, c'était... Edith Piaf !... Évidemment ! et bien, cette phrase, je men souviendrais toute ma vie ! Merci Edith ! c'est pas facile !... Alors mesdames et messieurs, heu ! Avant de s'éclater de rire, avant de, de... De rouler par terre, d'avoir une crise cardiaque pour certain, ah ! ah ! ah !...
Dieudonné : Oui, de rouler par terre, à sen taper le cul sur le sol ! Tel que voudrait l'expression populaire, oh ! oh ! oh !...
Elie : eh bien ! Mesdames et messieurs, j'aimerais que nous ayons une pensée pour ceux qui souffrent sur cette terre, pour ceux qui meurent de faim en... Espagne, ou au... Portugal !
Dieudonné : S'il vous plaît, pour tous ceux qui sont victimes du terrorisme aveugle, ou de la maladie...
Elie : eh bien, à tous ces gens là, nous disons...
Dieudonné : "Pas de chance, hein ! La prochaine fois, peut être ?"
Elie : en tout cas... Nous... Ca va !


Les délinquants                                  haut de page bas de page

Toufik : Bonjour ! J'm... J'm'appelle Toufik ! suis de la cité des bois fleuris, bâtiment G, escalier B !
Braïm : Bonjour ! Moi, c'est Braïm ! J'habite le Val Fourré, 78, c'est pour ça !
Toufik : on est là pour... Pour des bêtises qu'on est innocent, qu'on s'excuse !
Braïm : on remercie madame Favrieux, juge d'application des peines, qui nous a permis de... De commuer notre peine de prison, en stage de théâtre, théâtre classique... C'est pour ça !
Toufik : donc, mesdames et messieurs... Nous allons vous interpréter une célèbre page de l'histoire de France ! La célèbre rencontre entre Louis XIV d'Angleterre... Vas-y ! Pourquoi tu t'fouts de ma gueule ? Pourquoi tu t'fouts de ma gueule toi ?... Vas-y ! Vas-y !... C'est bon, c'est bon !...
Braïm : Qu'est c'que tu fous Touf' ?...
Toufik : Vas-y ! elle me regarde et elle rigole, comme ça ! Vas-y, j'ai été poli avec toi, soit poli avec moi... Enculé de ta mère !...
Braïm : Touf' ! Touf' ! Touf' ! tes fou ou quoi ?...
Toufik : elle me fait flipper ma race là !...
Braïm : Touf' ?...
Toufik : elle m'regarde... Elle rigole comme ça !
Braïm : tu, tu... Tu veux niquer le stage ? tes fou ou quoi ?
Toufik : C'bon ! C'bon ! C'bon !... Donc, la célèbre rencontre entre Louis XIV d'Angleterre et madame De Bovary... Ici présente ! donc Braïm, aura l'honneur et le bonheur de vous interpréter la jeune et jolie, heu !... Martine De Bovary ! donc, place au théâtre et vivre la comédie française !
Braïm : Acte 2, scène 3 ! Scène de la rencontre royale ! La personne royale... Elle se balade... Relax, "relax Max" !... A l'aise, à "l'aise Blaise" !...
Toufik : "Hep ! Taxi !... Briiinng ! Briiinng !"
Braïm : "Qu'est ce donc sont ces pas ? que j'entends dans la cage d'escaliers ?"
Toufik : "c'est Louis XIV en personne, c'est le roi soleil, veuillez ouvrir, s'il vous plaît !... Le roi se meure ! Le roi se meure !... Mon dieu, mon dieu, mon cœur bat la "charade" !..."
Braïm : "que nini... Non, non, que nini ! Une jeune fille de bonne famille comme moi, se doit de demander patte blanche !"
Toufik : "Mais mon seigneur ! Ne trouvez vous point ridicule quand ces temps de famine, nous, nous... Heu !... Cessons là ces simagrées, voulez vous bien ! Ne vous pensez... Heu ! quand pensez vous ? Non !?... Heu ?... Non, ne trouvez vous pas que le château de Vers... Heu ?..."
Braïm : "Certes non !"
Toufik : "Mais si ! Vélizy II fut créer en... Non... Heu ? heu ?... Mon dieu, mon dieu, cet amour est impossible !"
Braïm : "Non, non... Il n'en est rien ! ce Heu ?... Arrière, arrière malfaisant, malfaisant... Tu m'as fait, heu ?... Ce jeune homme est joli, ces yeux sont bleus, bleus, comme un oiseau bleu, son cœur est léger... Comme un oiseau bleu, je l'aime, je l'aime, je l'aime..." (SCÈNE DU BAISER)... Qu'est c'tu fais ? T'ais fou ou quoi ?
Toufik : c'est la scène !... "Mon dieu, mon dieu, cette femme est si belle, j'aimerais tant la serrer entre mes doigts ! heu ?... Mon amour est fort les blés !..." (SCÈNE DE COMBAT)
Braïm : Ça va, ça va, ça va... Qu'est c'tu fais ?
Toufik : "viens ! viens t'avec moi Martine, viens, viens mon amour !"
Braïm : Qu'est c'tu fais ?
Toufik : "viens ! viens dans mon carrosse !" (TOUFIK TOURNE LE DOS AU PUBLIC)
Braïm : Qu'est c'tu fous ?... Ils sont là les gens, tes fou ou quoi ? tu, tu, tu veux nous faire passer pour des bouffons, ou quoi ?... Depuis t'à l'heure ?
Toufik : c'est à moi que tu m'adresses là ? c'est à moi que tu m'adresses là ?...
Braïm : toi ! toi, toi... Tu vas pleurer toi, t'à l'heure !...
Toufik : Heureusement, qu'on n'a pas fait le stage couture, hein !...
Braïm : "c'est ainsi que prend fin la rencontre royale ! et le baiser royal !
Toufik : Merci !... Merci à... Didier Molière pour les textes ! heu !...
Braïm : Jimmy !! Jimmy !!...
Toufik : heu ! ... Jimmy !
Braïm : Jimmy Molière ! Merci à madame Favrieux, juge d'application des peines, merci aux services sociaux culturels de Fleury-Mérogis !
Toufik : Mais surtout, merci à monsieur Tacchini, pour les costumes !


Le chantier                                            haut de page bas de page

Chef : (AU TÉLÉPHONE) "ouais, qu'est c'qui y'a ? quoi ? Non, non, je peux pas te parler là, j'suis en réunion de chantier là !... Oui, ben, les ouvriers sont en face de moi, je peux pas te... Quoi ? Oui, on a qu'à voir ça samedi soir !... Tas qu'à me rappeler, heu !... Ouais, d'accord ! c'est ça !.. Il est con !"... Bon, oui !... Il est où l'asticot là ?... Oh ?! L'asticot, oh ?!...
Asticot : ouais !, suis là chef !
Chef : on a dit 8 h 15 ! tu essayeras de donner l'exemple...
Asticot : J'étais là... J'étais en comptabilité avec la petite nouvelle.. Salope... Ah, ah, ah !
Chef : Il est con ! Bon alors, tu me les a mis comment là, ce matin ?
Asticot : Ben alors... Je vous les ai mis par ordre d'aptitude, hein ! Chef ! alors là, je vous ai mis les Portos, heu !... Là, je vous ai mis les Royas, les melons... Là, je vous ai mis les spaghettis... Et pis, pour les crépus, ben voyez ça en direct avec eux, hein chef !
Chef : Ça, je men occupe !
Asticot : alors, c'est parti !
Chef : alors, c'matin ! on va faire... Alors, heu ?... Pablo ! Jojo ! Abdel ! heu ?... Sardine, là... Heu ?... Nordine !... Sur les poutrelles métalliques, hein ! et, si je chope celui qui s'amuse à pisser du haut des poutrelles, heu !... Oui, ben !... Direction, l'ANPE, y'aura pas de case départ !
Asticot : De toute façon, chef, y'a pas de problème, j'ai la liste... Alors c'est Pablo, Jojo et Abdel... Voilà ! Chef : heu ? Bon, ben... Tu leur mets un blâme !
Asticot : heu ? peux, j'peux en mettre un à Da Silva chef ?... J'l'aime pas da Silva !
Chef : ouais Tu lui en mets deux à da Silva... Il est con !
Asticot : Merci, chef ! J'l'aime pas da Silva ! ah, ah, ah !...
Chef : et autre chose là ! au lieu de ricaner là ! Si je chope celui qui s'est amusé à chier dans le casque à l'architecte, samedi soir ?... Non, attention les jeunes, y'a des blagues qui ne se font pas sur des chantiers à 300 briques ! hein ! après, c'est bibi qui trinque ! hein !
Asticot : heu !?.. Heu !?... C'est moi chef, heu !... J'ai voulu faire un bizutage... Heu ! Petite note d'humour... J'peux coller ça sur le dos à da Silva ? Chef ?
Chef : Oui, mets ça sous le dos à da Silva...
Asticot : Merci chef ! J'l'aime pas da Silva ! ah, ah, ah !
Chef : dis dont, les antillais là ! on va travailler un peu c'matin tout de même ? Richard ! Qu'est ce qui y'a Richard ? quoi ? tu tes fait mal au pied ? Ben, tu vas à la caravane, tu vas boire un coup ! hein !... Mais ouais, ouais... Les parents, ils ont travaillé pour nous, t'inquiète pas !
Asticot : ah, ah, ah !... Ils sont marrants ! ah, ah, ah !... J'les aime bien les bamboulas !... Heu ?... Alors... Pablo, Jojo,...
Chef : oh ! La patte folle, oh ! Asticot : Oui chef ?.. Qu'est ce qui se passe ?
Chef : quoi, qu'est ce qui se passe ?... Tu veux finir couler dans un pilonne, ou quoi ?... A parler comme ça, là ?
Asticot : sais bien chef ! quand j'l'ais dis, je me suis dis... J'commets une boulette, mais ! Bon, sinon, heu !... Actuellement, on a un problème avec Zoubir là ! Zoubir, il est pas content, parce qu'on l'a oublié de l'redescendre de la poutrelle du 14ème !
Chef : ouais ben ! Ça va ! Ça va !... Quoi ?
Asticot : Il a passé son week end la haut... Qu'est ce qu'on fait chef ?
Chef : quoi ? Qu'est ce que tu veux qu'on fasse ? on va pas lui compter ça en heures supplémentaires au Zoubir ! Il faut pas qu'il oubli que le renouvellement de sa carte de séjour, ça se fait pas sans mon tampon ! Il commence à m'amuser gentiment !
Asticot : c'est comme da Silva, j'l'aime pas da Silva !
Chef : Bon, alors, raccordement ! heu !
Asticot : heu !... J'vous ai garé le 4x4 là ! Ça y est, elle est garée, elle est garée près du préfabriqué...
Chef : Tas mis un coup de jet d'eau ? Car elle était dégueulasse...
Asticot : ouais ! Ça y est... C'est, c'est du bon véhicule ça ?... C'est super comme véhicule, ça se conduit avec un doigt ? hein !, ça coûte bonbon, chef ? hein ? eh chef ?... La femme , elle doit être contente, hein ? eh chef ?... Ça suce pas mal ça, hein ?... Heu !... Alors !...
Chef : oh ! oh !... L'asticot ? oh !... Qu'est ce qui t'arrive, tes pas rentré chez toi c'week end, ou quoi ? hein ?... Et pis, le jour ou tu pourras t'en payer une comme ça de 4x4, t'en profiteras pour te refaire la gueule ! ce sera pas un luxe !...
Asticot : Raccordement !
Chef : ouais, les mecs ont téléphoné, il faut que se soit fait avant c'midi, tu vas me prendre, heu ?.. Heu ?... Mamoude là, ché pas quoi ! Les Portos et tu vas me faire ça fissa, les mecs ont téléphoné encore c'matin ! Asticot : D'accord chef ! vous mets Mamoude, j'vous mets du Melon, j'vous mets du Portos, j'vous mets du Spaghetti et c'est parti pour la une ! voilà ! ah, ben , non.. Y'a un problème là, actuellement ?
Chef : Qu'est ce qui y'a ?
Asticot : Ben ? Selon mon ordinateur portable, heu !.. CD ROM !... Heu ! Mamoude , il est malencontreusement décédé !
Chef : ah oui ?
Asticot : Oui, il s'est éclaté de la poutrelle du 14 ème ! comme une galette !
Chef : ce sont des choses qui arrivent sur un chantier à 300 briques, hein ! De toute façon, j't'avais prévenu, on va encore en perdre une quinzaine, hein ! faut pas compter moins ! tu fais pas d'omelettes sans casser d'oeufs ! hein !
Asticot : Biensure chef ! on est dans les quotas là ! Non, mais seulement, dans sa chute, il a faillit entraîner un martiniquais là ! c'est pour ça que j'étais pas content, j'ai levé la voix...
Chef : Comment ça ! Il a faillit entraîner un martiniquais ? je tai dis, pas de Martiniquais au dessus de 2.50 m !
Asticot : Mais je sais chef ! Mais il avait fumé, on sait pas comment qu'il a fait pour grimper là haut ?... Comme sur un cocotier !... Heu ?!... Bon alors...
Chef : je tai dis pas de Martiniquais sur les postes à haut risque ! tu sais qu'celle là, elle va te dire bonjour sur la gueule t'à l'heure ! tu sais pas d'où ça va t'arriver, que ça va te...
Asticot : Rassurez vous chef, dans sa chute, il a entraîné un Portos, le frère à da Silva ! ah, ah, ah !
Chef : Bon ! tu me prends les nouveaux là ! Tiens, les nouveaux là, les ché pas quoi là, les gens foutre ! Les Yougoslaves, les Serbo crottes ! Ché pas quoi !... Et en revenant du raccordement d'égouts, tu me les assoies pas sur les banquettes du J9, hein ! tu me les fous derrière la pelleteuse, hein ! A côté du container là ! tu les mets à poil, et tu les laves au Karcher ! ils nous ont empesté tout le réfectoire la dernière fois !... Qu'est ce qu'y'a à parler Richard, quoi ? tu veux boire un coup ? tu dois un coup avec les copains ! Mais chut !... Devant les autres... Bon allez ! J'ai un rendez vous avec les autres, à la mairie, y'a une histoire de pot de vin, j'te laisse, hein !
Asticot : heu ?... C'est Tiberry encore ?
Chef : Il commence a être gourmand lui !... (LE CHEF SEN VA)
Asticot : Bon ! c'est compris la réunion de chantier ! oh ! Les crépus, c'est fini la sieste, hein !... Feignasses !... (L'ASTICOT S'ADRESSE AU PUBLIC) tes nouvelle toi ? tu passeras me voir au bureau !


La pêche                                              haut de page bas de page

Jeannot : Bon, heu ! Nicole... Comme tu l'sais, c'week end avec Pierrot, c'est Pêche ! Pêche ! Pêche ! Pêche ! hein, là ! J'ai mis ma geste à crevettes ! J'entends Pierrot qu'arrive là !... Ça va Pierrot ?
Pierrot : Ça va ma poule ?
Jeannot : heu ! chut !... Heu ! Y'a Nicole ! heu !...
Pierrot : Ta gueule ! Ça t'va comme ça !... Eh ben, ouais mon vieux, elles sont dans la bagnole ! ... Deux jeunes filles, 16 ans et l'autre 15 ans ! ah, ah, ah ! Jeannot : Bien ! Bien ! Bien !
Pierrot : c'est des Portugaises !
Jeannot : Tas pris des fortes poitrines ?
Pierrot : ah ! ouais, ouais ! Des meulons comme ça ! ah, ah, ah, ah !... Tas pris tes capotes avec toi ? Jeannot : ouais ! heu ?... J'ai pris une boîte de 150 !
Pierrot : heu ?... Je sais pas si ça va !... Ah, ah, ah !... Les deux : ah, ah, ah,ah ! "c'est qui, qui va niquer les p'tits fyons ! Les p'tits fyons ! c'est qui, qui va niquer les p'tits fyons, les p'tits fyons !...
Jeannot : Comment Nicole ?...
Pierrot : Comment ça Nicole ? Ben, Nicole n'est pas chez sa mère ?
Jeannot : Non, sa mère va mieux, c'est pour ça , hein !...
Pierrot : oh ! Merde !... Tant mieux Nicole, tu rigoles ! quand il m'a dit ça, j'étais sur le cul ! Merde ! eh ben, tant mieux !...
Jeannot : heu !... Nicole me faisait remarquer, heu !... A juste titre ! Qu'elle voulait venir, et qu'elle désirait, ardemment, venir en pêche avec nous ! heu !...
Pierrot : ouais !
Jeannot : donc, je lui disais que cela ne posait, a priori, aucun problème, heu ! Il fallait juste... Eh, là Nicole, je te demanderais d'être attentive mon poussin !... Se renseigner auprès de Pierrot, car il est le spécialiste du gros temps ! heu !... Alors Pierrot ?... Je te pose la question, en tout amitié, en toute honnêteté ! heu !... Ce week end, est il possible, n'est il pas possible pour mon épouse ?... Voilà !... Nicole, je te demanderais d'être attentive, hein !
Pierrot : quand ça ? quand ça ?
Jeannot : ce week end, Pierrot !
Pierrot : ce week end là ?!... Attention c'week end, hein !
Jeannot : aïe ! aïe !
Pierrot : hein, Nicole ! Dites pas que je ne vous ai pas prévenu, hein !... Ah ! Ben, gros temps ! tes pas au courant ?... Ben, Sylvain, le mec de l'EDF, il est parti hier soir...
Jeannot : ah ! Mais je ne savais pas Pierrot !... Je l'apprends, et je ne savais pas ! et te jure qu'en tant que...
Pierrot : heu ! là ! tu me rigoles ? tu me plaisantes ? là !
Jeannot : je te plaisantes pas ! et en tout bien, tout honneur, je jure aussi bien sur ma femme... Je ne savais pas que Sylvain...
Pierrot : Roger tas pas appelé ?
Jeannot : Roger n'a pas eu la décence de nous appeler !
Pierrot : oh ! Le salaud ! tu sais que le femme de Sylvain sais pris un retour de panne en pleine gueule ! Jeannot : Pas possible !?
Pierrot : Attendez, vous m'blaguez ou quoi ?
Jeannot : Mais je te jure mon Pierrot !
Pierrot : là, elle est à l'hôpital, elle a une phlébite, là ! hein ! ils ne savent pas s'ils vont pouvoir lui sauver la patte, là ! hein !
Jeannot : A ce moment là, ça change toutes les données du problème !
Pierrot : Y m'semble, hein !
Jeannot : Bon, heu ! Ecoute moi bien Pierrot, vais te poser une question, je te demanderais, en tout bien tout honneur, heu ?... Je désire avoir un entretien personnel avec mon épouse !
Pierrot : oh, ben, fais ta tambouille... Tas même pas besoin de m'demander ce genre de truc !
Jeannot : Merci ! heu ! Nicole ! en tant que chef de famille, je me dois de prendre une grave décision... Nicole ! Autant, tu sais que j'aimerais que tu viennes en pêche avec nous !... Mais là, non ! Ça va pas être possible mon poussin, c'est un non négatif ! voilà !
Pierrot : hein ! crois que c'est pas raisonnable !
Jeannot : je pense ! je pense ! je pense, oui !... Je pense... On est adulte !
Pierrot : A ton avis, pourquoi Nathalie, elle ne vient pas ?
Jeannot : eh bien, non ! je ne sais pas ? tu vois, je m'suis même pas posé...
Pierrot : Nathalie, mon épouse !... Tu sais comment on est, on est cul et chemise avec !...
Jeannot : oh ! La, la !... Quel couple !
Pierrot : Bon, ben, je lui ai dis à Nathalie, s'il y en a un de nous deux qui doit partir, je préfère que se soit moi ! hein !... Parce que pour un gosse, tu remplaces pas une mère, hein ! c'est pas vrai ? hein ?
Jeannot : Biensure ! Biensure !
Pierrot : vous avez pensez à vos gosses ? hein ?
Jeannot : Ben, non, tu vois ! Ben, non !
Pierrot : Mais qu'est ce que vous avez dans le crâne vous deux, là ?
Jeannot : on s'aime, on est deux tourterelles...
Pierrot : allez ! c'est bon va ! c'est bon ! ah, ah, ah !
Jeannot : allez, on y va, il faut qu'on y aille... Je t'aime mon poussin !... Comment Nicole ?
Pierrot : Jeannot ! Jeannot ! Excuse moi de te forcer un peu la main, mais là, si on veut pas que ça bouchonne sur l'autoroute... On va être comme des cons...
Jeannot : Oui, ça à l'air important ! je te demande une minute !
Pierrot : Mais ouais, mais à chaque fois c'est le même bordel avec toi là !
Jeannot : Comment Nicole ? J'n'entends pas c'que tu m'dis mon poussin ! Comment ? Y'a deux jeunes filles qui attendent en bas, devant la voiture à Pierrot ?... Ah ! Mais je ne sais pas mon poussin !... Oui ! je pense qu'il veut mieux demandé à l'intéressé, je suis tout à fait d'accord !
Pierrot : Excuse moi, j'ai pas entendu la question de Nicole ?
Jeannot : heu ! Nicole, heu !... Me faisait remarquer, heu ! A juste titre !...
Pierrot : ouais ! ouais, elle a raison, ouais !...
Jeannot : heu !... Qu'apparemment, il y avait deux jeunes filles, heu !... Du sexe féminin ? c'est ça ? qui attendaient en bas, devant ton automobile !... Donc, je n'étais pas au courant de, du... Qu'en est il ?
Pierrot : vais t'dire ouais !... Tu connais pas la meilleur ?
Jeannot : QUOI !?! Qu'est ce que c'est que cette histoire Pierrot ? Mais, c'est pas possible, mais dis moi que j'rêve ! c'est pas vrai ! on est au 20ème siècle ! c'est pas vrai !...
Pierrot : je savais que ça allait te faire ce choc !
Jeannot : QUOI !?!
Pierrot : Y'a un mec qui m'appelle hier !
Jeannot : QUOI !?!
Pierrot : Oui ! Attends le mec... Je décroche... Je sortais du boulot, tu sais...
Jeannot : Oui ! Biensure ! Biensure ! Oui !
Pierrot : J'décroche l'appareil, le mec se présente...
Jeannot : QUOI !?! Mais je suis ! Mais je suis !... Oh ! là ! là !... Mais on est au 20ème siècle Pierrot, je te le rappelle !
Pierrot : Le mec me fait...
Jeannot : OUI ?!
Pierrot : Oui, heu ! Il commence à m'engueuler, heu !... Ché pas quoi, j'me présente... Monsieur Paul Poule, heu !
Jeannot : QUOI !?! je ne connais ni d'eve, ni d'adam, et Nicole en est pour témoin ! je t'assure... Mais, je suis !... Oh, là ! là !
Pierrot : attends, le mec me fait :"j'vous ai croisé en concours de pêche avec votre copain..."
Jeannot : Pas du tout ! déjà ! et d'une pas du tout !
Pierrot : Ecoute, il nous aurait croisé, il m'a dit, bon : "vous avez une super canne, on voit le professionnel, on fait un reportage sur la pêche au gros, j'veux faire un reportage sur vous, j'veux vous avoir en gros plan, j'veux vous avoir en première de couv !" toi et moi !
Jeannot : QUOI !?!
Pierrot : Mais attends c'matin ! le pire c'matin, il m'a dit : "vous envoie deux reporters" !
Jeannot : QUOI !?!
Pierrot : Mais ouais ! J'descends au garage c'matin, j'ouvre la porte du garage !... Les deux reporters, elles étaient dans la bagnole ! Elles étaient dans la bagnole à l'arrière, à moitié à poil ! Deux jeunes filles ! T'y comprends un truc toi ?
Jeannot : Rien du tout ! Mais je suis, mais tu sais... Mais je suis !...
Pierrot : Ça peut porter à confusion, mais attention !... C'est ce que j'ai dis à Nathalie, hein !
Jeannot : alors, attention Nicole, écoute bien !
Pierrot : oh ! Y'a la plaisanterie et y'a la pêche !... OK ! Pas de confusion, OK !
Jeannot : je pense, hein ! je pense que c'est la meilleur des... Heu !... Attends Pierrot ! viens d'avoir une idée !
Pierrot : ouais !
Jeannot : Les deux jeunes filles, heu !... On est sur l'autoroute, on gambade, on... D'accord !... Un moment tu dis : "Oui, heu !... J'ai envie de prendre de l'essence !"
Pierrot : ouais, c'est pas con ! hein !
Jeannot : Ecoute moi bien, hein ! heu ?... Moi, j'dis : "heu ! Tiens vous voudriez pas aller m'acheter un petit... Heu ? heu !...
Pierrot : ouais !
Jeannot : là, les deux jeunes filles sortent ! et là ! Hop ! on fout le camp, on fout le camp !! on part sur l'autoroute et puis voilà ! on est débarrassé !
Pierrot : ouais ! ouais !
Jeannot : heu ! parce c'est de la magouille... Heu ! c'est politique, c'est évident !... Heu !... Biensure, parce qu'au bout du compte, c'est qui qui paie ? c'est le contribuable ! Vas-y que j'paie ! Vas-y que j'paie ! heu !... Comment Nicole ? que ?... On se fout de ta gueule ?... D'accord !... Pierrot ! je pense que tu tais assez foutu de notre gueule !... Si tu veux tromper Nathalie, c'est ton problème, en tout cas, je trouve ton attitude dégueulasse ! suis dégoûté, dégoûté !... J'ai été trop naïf...
Pierrot : Bon, j't'attends dans la bagnole !
Jeannot : Oui, ça va ! ta gueule !
Pierrot : Dans 10 minutes !
Jeannot : ta gueule !
Pierrot : c'est pas c'que tu crois Nicole ! alors là ! comprends pas là ! elle a la ménopause ta femme là ? (PIERROT SEN VA)
Jeannot : tu t'rends compte Nicole ! Un ami de 15 ans ! Ecoute moi bien Nicole, je vais te faire une promesse comme jamais je n'en, n'en, n'en, n'en... Avait fait ! Le Pierrot, on va le sortir de cette merde, qu'il le veuille, qu'il le veuille pas ! Pierrot ! Joues pas au con !


Les stocopies                                       haut de page bas de page

M. Fyon : Jocelyne ! Ouh ! Ouh ! Madame Viala ? S'il vous plaît ? Y'a personne dans ce bureau ou quoi ? Mme Viala, s'il vous plaît ?... Oui ! c'est Monsieur Fyon là ! Dites moi Mme Viala, heu ? qui est responsable là... Je vous prie... Pour les photocopies là ! Le dossier "Cogescuss-Thibaut" là ! c'est quoi là ? c'est quoi ce chiffon là ? S'il vous plaît, Madame Viala, hein ? (ARRIVÉE DE BRAÏM) Oui, bonsoir, qui êtes vous ? Qu'est ce que c'est ? c'est pour quoi ?
Braïm : c'est Braïm moi !
M. Fyon : Oui, d'accord ! Oui ! c'est pourquoi ? qui demandez vous ?
Braïm : c'est pour le stage là !
M. Fyon : Oui d'accord !... Je ne suis pas au courant là ! Mme Viala ? Il y a un jeune là !
Braïm : c'est Mme Viala !
M. Fyon :Oui Mme Viala ! Jocelyne !
Braïm : c'est parce qu'on fait un stage nous ! c'est pour ça !
M. Fyon : Oui d'accord ! qui êtes vous ? qui demandez vous ? Quelle formation avez vous ? c'est pour quoi ?
Braïm : c'est parce qu'on doit faire un stage, c'est pour ça ! parce qu'on est des jeunes délinquants, c'est pour ça !
M. Fyon : Oui ! Ecoutez ! je n'savais pas !
Braïm : c'est Madame Favrieux qui est juge d'application des peines...
M. Fyon : Bien ! qui êtes vous ? qui demandez vous ? quelle formation avez vous ? c'est pourquoi ?
Braïm : c'est Mme Viala ! qui m'a demandé là !...
M. Fyon : Oui ! Mme Viala ! Jocelyne !
Braïm : c'est pour ça ! on fait un stage nous !
M. Fyon : Oui ! ça je comprends !... C'est pourquoi ? qui êtes vous ? qui demandez vous ? quelle formation avez vous ? c'est quoi Mme Viala ?...
Braïm : c'est Mme Viala qui m'a demandé...
M. Fyon : Oui ! Mme Viala ! Oui, d'accord ! Jocelyne !
Braïm : on fait un stage nous ! c'est pour ça !
M. Fyon : Oui, c'est pourquoi ? qui êtes vous ? qui demandez vous ? quelle formation avez vous ? c'est qui là ?
Braïm : c'est parce qu'on fait un stage !! c'est Mme Viala qui a demandé !!...
M. Fyon : oh ! là !... Dis dont ! Ça va ! M. Fyon, il est pas sourd ! allez ! on va reprendre du début, hein ! qui êtes vous ?
Braïm : c'est Braïm, moi ?!
M. Fyon : qui demandez vous ?
Braïm : c'est Mme Viala qui m'a demandé de faire une stocopie là ! c'est pour ça !
M. Fyon : excusez moi ! je ne comprends pas ce qui veux me dire ?... Qui êtes vous... Qui êtes vous ? qui demandez vous ? quelle formation avez vous ? c'est pourquoi ?
Braïm : elle m'a demandé, Mme Viala, de faire une stocopie ! c'est pour ça !
M. Fyon : oh ! Oui !... D'accord ! Tais toi !... Alors c'est toi qui est à la stocopieuse alors ?
Braïm : Oui ! c'est moi qui ai fait les stocopies ! parce qu'on fait un stage !
M. Fyon : Oui ! D'accord ! c'est toi qui est responsable de ce chiffon ?... Bon, y'a un problème ! Jocelyne ? Mme Viala ! Y'a un problème avec un jeune là !
Braïm : eh ! Qu'est ce tu m'fais toi ?
M. Fyon : Pardon jeune homme ? Pardon jeune homme ? Mais vous savez à qui vous vous adressez exactement dans ce bureau là ? vous savez qui je suis exactement ?
Braïm : ouais, ouais !... Tes un gros PD ! toi !
M. Fyon : allez hop ! allez, tu me débarrasses le planché; j'veux plus te voir, allez tu ne fouts le camp ! Mme Viala ! Y'a un problème avec un jeune !
Braïm : eh ! Pourquoi tu m'fais ça toi ? (BRAÏM LUI ATTRAPE LE BRAS)
M. Fyon : eh ! mais ça va pas non ? Mais qu'est ce que c'est que cette histoire ? Mais veuillez me lâcher, s'il vous plaît !
Braïm : c'est par ce que je suis un délinquant, c'est ça ?!
M. Fyon : Mais enfin ! Ecoutez, c'est pas mon problème là ! Mme Viala ! Y'a violence là !
Braïm : toi, toi ! tu m'mets une bonne note pour le stage !
M. Fyon : Mais écoutez, pas du tout ! Il n'en est pas question, mais lâchez moi !
Braïm : toi ! tu m'mets une bonne note pour le stage !
M. Fyon : eh ! Ça va ! dis dont ! oh! La gifle, elle peut partir aussi, hein !
Braïm : parce que moi, je retourne pas en prison ! tu comprends toi ?!
M. Fyon : Mais oui ! Mais pourquoi ils vous ont libéré là ? hein ? Ça va maintenant, hein !
Braïm : parce que j'avais tué une personne moi !
M. Fyon : ah, bon ? Comment ça ? Mais, il faut pas tuer des gens m'enfin ! dis dont ! oh ! hein !... Ça va partir, hein ! Attention, hein ! Fais gâche mon petit, hein !... Tu sais que...
Braïm : toi ! tu m'mets une bonne note pour le stage !
M. Fyon : Mais écoutez, pas du tout ! enfin, ça va pas oui ! S'il vous plaît... Police secours ! (M. FYON SEN VA)
Braïm : vais pas te faire du mal à toi ! veux juste m'intégrer dans la société moi ! c'est tout !


M. Patel                                               haut de page bas de page

Bonjour, je m’appelle monsieur Patel, et c’était pour dire rien du tout !... Ça fait 8 ans que je suis en domaine hospitalier, j’ai mon opération, tous les mois... Et c’était pour dire rien du tout !
La première fois que je suis arrivée en hôpital, c’était pour faire réparer une arthrose des paupières ! alors dès que le grand professeur de l’hôpital, professeur américain, monsieur Janvier, heu !... M’a vu, il m’a dit : « M. Patel, il faut qu’on vous fasse un ketchup complet ! » alors, je lui ai dit : « Oui, why not M. Janvier ! »... Alors, ils m’ont fait une radio du cerveau, ils ont mis 1 heure, pour trouver quelque chose !
alors, après l’examen, monsieur Janvier me dit : « M. Patel, il faut que je vous voie ! alors, heu !... Je lui dis : « Oui, pourquoi pas ! alors, monsieur Janvier me dit : « D’après l’examen, heu !... Radiophonique, heu !... On aurait découvert monsieur Patel, que vous auriez un cerveau de poule !... Ça m’a cloué le bec !... J'ai pas été élevé au grain monsieur Janvier ? que j'lui dis !... Attention Monsieur Janvier , une poule qui cotise à la sécurité sociale depuis 15 ans, vous en trouverez pas beaucoup, monsieur Janvier !
alors, il me dit : « M. Patel, c’est grave, vous nous couvez quelque chose, c’est pas normal ! ». alors, la dessus, il y a le service gynécologique qui a voulu m'observer, mais non, non, non... Après ils ont tenté de me nourrir aux verres de terre pendant 15 jours, mais non... C'est pas évident pour une poule de s'exprimer.
La première fois que je suis arrivé dans le poulailler, heu ! c'était pas beau à voir... Je m'vidais ! je m'vidais ! oh ! là !... Les martiniquaises, elles avaient jamais vu ça !... Elles m’ont dit : « M.Patel, pour vous achever, il faudrait faire comme avec les huîtres... Un coup derrière la nuque ! ».
Non, là ! J'rigole, mais ils m'ont mis sous "anastasie" tout de suite ! Euuuhhh !... C'est pas évident pour une poule !
La semaine dernière, y'a mon épouse et un collègue qui sont passés me voir, ils étaient tout bronzés... Ça m'a fait plaisir, j'étais tellement content, que j'ai fait une partie de dominos jusqu'à 23h30 ! La semaine prochaine, je vais faire du cinéma ! ils vont me faire passer une caméra pour heu !... Voilà, c’était pour dire rien du tout !...
Si, heu ! Y’a qu’une chose que je n’apprécie point, en domaine hospitalier, et ça, je tenais à le signaler, c’est la compote de pomme !


L'hôpital                                               haut de page bas de page

Docteur : alors !... Ah oui !... C'est pas joli, joli ...
M. Piche : excusez moi ? La chambre 432, s'il vous plaît ?
Docteur : Oui, une seconde !
M. Piche : Merci !
Docteur : D'accord !... Dis dont Nadège ? Oui, le p'tit Benjamin là, l'accident de moto c'matin là ! Oui, y'a peut être une solution, tu sais ! on peut peut-être essayer de récupérer le foi de Madame Piche.
M. Piche : Piche ! Piche ! Piche !
Docteur : hein ! tu regardes, ouais ! elle est arrivée hier soir ! Ca doit être au frigo maintenant !
M. Piche : Piche ! Piche ! Piche ! ah, ah, ah ! Bonjour docteur !
Docteur : alors ! c'est la boulette ! excusez moi, hein ! Y'a pas d'autre nom !... Vous êtes parent avec la défunte, j'imagine ?
M. Piche : ah non ! Non, pas du tout, moi je suis le mari de Mme Piche !... Ca va, heu ? elle va bien ? elle vous a pas embêté ?
Docteur : Non ! Non, non, non ! elle embêtera plus personne, votre femme, M. Piche !... Vous savez, c'est ce que je dis toujours dans ce...
M. Piche : Oui ! Oui ! Oui !
Docteur : Dans ces circonstances un p'tit peu douloureuses, mais pour nous, malheureusement quotidiennes...
M. Piche : Oui ?!... Quotidienne... Heu ?... J'comprends pas toujours, oui !
Docteur : je vois bien M. Piche ! vous savez, heu !... A l'automne...
M. Piche : Oui ?!
Docteur : D'une vie qui s'éternise un peu...
M. Piche : Dune vie qui s'éternise un peu ?!? Oui ?! Oui ?!
Docteur : Dans le...
M. Piche : attendez ! Un peu moins vite, parce que là...
Docteur : Dans le grand tourbillon du temps...
M. Piche : Oui ! Dans le grand tourbillon du temps ! Oui?! Oui?!... Je sais pas ce que vous disez là ? Docteur : Il nous faut implanter ce pieu !...
M. Piche : Implanter ce pieu ?!
Docteur : De la limite, et pour vous maintenant, il vous faut du courage, hein !
M. Piche : Du courage ?!?... Ah ! Oui ! D'accord ! Oui, oui, d'accord, biensure ! Il faut du courage !! Docteur : c'est bien de le prendre comme ça, vous savez ! Il vous faudra du courage !
M. Piche : Tout à fait, tout à fait, ça va bien se passer Docteur !... Heu ! Tiens docteur ! heu ? vous savez, comme ça ! on parle de courage, heu ! vous savez combien de temps j'ai mis pour faire Porte de La Chapelle, Porte de Clignancourt ?... Dites un chiffre, comme ça, qui vous vient !... 1 heure 3/4 ! vous vous rendez compte !... Ca va, elle va bien ? elle vous a pas embêté ?
Docteur : De qui parlez vous, excusez moi ? je n'vous suit pas là ?
M. Piche : Mme Piche ! Piche ! Piche ! Piche !... Nicole Piche ! c'est pour ça, je vais monter lui faire une bise ! on va...
Docteur : Non ! Non, non, on n'a... Pas retrouvé la tête !... Vous savez, c'est toujours comme ça dans les accidents de voitures, y'a...
M. Piche : Oui ! Oui ! Oui !
Docteur : vous savez que votre femme a eu un accident de voiture ?
M. Piche : Oui, oui, oui... J'y étais, c'est pour ça, je suis rentré à la nage !
Docteur : Sa voiture a quitté la route, selon les informations, le TGV est passé dessus... Enfin bon ! J'ai pas tout suivi, mais ce que je sais, c'est qu'elle nous est arrivée ce matin en 3, 4 fois, hein ! J'ai fait ce que j'ai pu, heu ! J'ai passé 8 heures dessus avec l'anesthésiste !
M. Piche : Oui ! Oui ! Ben moi, j'ai passé 15 ans, heu !... 15 ans dune vie sans tâche, avec Nicole, on est très fleure bleue... Quand on est séparé plus de 2 jours, c'est la panique, hein !... Ca va, elle va bien, elle vous a pas embêté, hein ?
Docteur : excusez moi de vous cueillir dans un moment aussi douloureux...
M. Piche : Oui, oui... Biensure, tout à fait, oui, oui !
Docteur : parce que là, y'a le p'tit Benjamin qui vient de nous arrivé c'matin, un accident de moto, il a 14 ans, une perforation intestinale, enfin...
M. Piche : (LE DOCTEUR LUI MONTRE LA RADIO) Ouh là ! aïe, aïe !... C'est le visage là ? heu !... Docteur : excusez moi de vous cueillir dans un moment comme ça, je sais que c'est toujours délicat, mais heu ? là, le p'tit aurait besoin d'un foi, si on aurait pu le prélever sur celui de votre femme ?
M. Piche : D'accord !
Docteur : Ç'aurait été vraiment, pour la famille, quelque chose d'inespéré, c'est important vous savez !
M. Piche : Oui, oui, biensure ! comprends ! eh bien, écoutez... A ce moment là, il faut demander à mon épouse !... Hein ! heu !... Ou à moi ! remarquez, comme ça, ça me...
Docteur : Oui ! Ca me paraît beaucoup plus simple !
M. Piche : Oui, d'accord ! D'accord !
Docteur : parce que là, votre épouse, c'est, c'est... C'est terminé, hein ! D'accord hein ! elle est au frigo, elle est en bas, elle...
M. Piche : Non, non, de toute façon, j'avais pris un p'tit encas avant d'venir... Donc ça va ? elle va bien ? elle vous a pas embêté ?
Docteur : Mme Piche ?! Mme Piche ! hein !
M. Piche : Oui ! Mme Piche ! Nicole Piche !
Docteur : elle est décédée ce matin, heu ! très triste !...
M. Piche : oh ! ah ! D'accord ! Ouh là là ! Oui ! elle est décédée ce matin !
Docteur : Non, parce que depuis t'à l'heure, je sais pas très bien par quoi... Excusez moi ! c'est très délicat !
M. Piche : Non, j'comprends, non, non, biensure, biensure !
Docteur : Pour nous, c'est très délicat, sachez le !
M. Piche : Non, non, tout à fait ! ... Non, et de toute façon, avec ma femme, on en a vu d'autres, hein !... Docteur : heu ?! vous savez c'que j'vais faire ?
M. Piche : Oui !
Docteur : vais descendre à l'étage, j'vais descendre en bas...
M. Piche : Oui madame ! Oui !
Docteur : vais aller vous chercher un petit décontractant, quelque chose hein ? Ca va vous faire du bien, hein ! vous aller attendre ici, on va vous prendre votre tension, on va vous allonger, d'accord ?
M. Piche : heu ? excusez moi, heu ? Madame ? je Heu ?... La direction Asnières-Gennevilliers ? c'est à droite, ou à droite, parce que, j'ai pas mes raisins secs qui ont été poinçonnés !
Docteur : vais vous chercher un contrôleur, vous m'attendez là, hein !
M. Piche : D'accord ! Bien, d'accord, merci, merci madame !
Docteur : Nadège ! Oui, y'a un problème ! (LE DOCTEUR SEN VA)
M. Piche : La chambre 432, s'il vous plaît ? Mme Piche, Piche, Piche !


M. Marcel                                              haut de page bas de page

(Voix off : "Bon ! on y retourne, Nom ! Prénom !)
oh ! c'est vrai ! oh, c'est pas vrai ! Glissons pas tout de suite, direction l'hostile, commissaire ! parce que là aussi, j'exerce !
c'est complètement con votre technique là ! oh ! Ben ! Ca va, t'énerves pas, vas-y gribouille là ! Vas-y, vas-y ! alors !... Iglesias, Julio ! Chanteur engagé... Oh ben, je demande l'asile politique moi, commissaire, hein ! quoi ? ah, non, je m'fous pas de votre gueule, commissaire ! Ben, j'me permettrais pas !... Insulte à un agent dans l'exercice de son pouvoir par les armes, ça va chercher dans les combien ça ? Ha, ha, ha ! Pas folle la guêpe, et pis, sauf votre respect, j'ai autre chose à foutre commissaire !
D'ailleurs, j'aimerais bien retourner dans ma cellule, si ça vous dérange pas, hein ? Ben, y'a que j'en ai pris pour 15 ans, et j'aimerais bien en profiter aux maximum, c'est tout !...
Oh, non, on n'a pas le temps de s'ennuyer ici, commissaire, oh non ! Tenez, hier soir, en promenade, j'ai fais la rencontre d'un certain Taïed Moustafa là ! Moitié gitan, moitié bougnoule là ! Brun, la trentaine, ça vous dit rien ? Mais si on a vu sa bobine dans les journaux, celui qui a un raisin crevé, plus une touche de pianos et puis un gros rail là, en travers de la gueule ! Ca y est, ça vous revient ? vous m'étonniez aussi, car il tout de même refroidit deux de vos collègues, y paraît ! Deux jeunes stagiaires ! oh, c'est moche c'qu'il a fait là ! Deux jeunes stagiaires, hein ! 22, 26 ans ?... Deux îlotiers ? oh, ben, ché pas s'ils étaient des îles ou quoi, ou qu'est ce ? Tout ce que je sais moi, commissaire, c'est qu'il leur a mis les miches au frais là, aux copains là !
et façon vilain garçon ! Il m'a expliqué ce qu'il a fait ! ah ben ! Il en a fait des "pôts de rillettes" de vos collègues là ! et puis, attention... Heu !... Méthode à l'ancienne, il m'a tout raconté au détail là ! Haché fin ! Le tout au torchon, ché pas quoi là !... Ah, j'ai trouvé ça dégueulasse, j'étais comme vous, commissaire ! lui dis : "Qu'est ce que c'est que ça là ? Ton histoire là ! Qu'est ce que c'est que ça...
Décalotter une boîte crânienne, rien que pour chier dedans ! Ca veux dire quoi ça ton truc !" ah, mais j'étais comme vous, commissaire, j'étais écoeuré ! hein ! lui ai dis : "Mais qu'est ce que tu as à la place du cœur ?" J'ai essayé de discuter avec lui, commissaire. "Tu laisses deux femmes en pleure, cinq orphelins ! tu y penses à ces gens là, un p'tit peu ?" Il m'a dit : "Oui ! tous les soirs en m'branlant, qu'y rajoute !"... Ah, ah, ah ! c'est vrai qu'il est taquin, hein ! Où est ce qu'il va chercher tout ça, j'vous l'demande commissaire ?
et c'mois ci, ils lui ont mis un député avec lui en cellule là ! Oui ! hein ? Non, moi j'en ai pas voulu moi ! Non, un député, ça fait mauvais genre ici, attention... Et pis, Jeannot Lapin, il est arrivé en culotte courte, côté finance, il était ric rac, le mec hein ! ah, moi, j'ai passé l'âge du bénévolat, j'veux bien apporter un petit peu de mon savoir, mais enfin, heu !
enfin, bon bref ! La dessus, le temps passe, j'le retrouve à l'infirmerie notre député c'matin ! il a plus la même gueule que sur les affiches, commissaire !... Ca faut que j'vous prévienne. Oh ! C'te bobine qu'il avait ! Il était enrubanné dans un grand drap comme ça, il regardait fixement le mur ! Ben, moi j'ai essayé de discuter quoi !... "Ca n'a pas l'air d'aller député ?" que j'lui dis comme ça !... "Ca c'est passé dans les douches !" Qu'y m'dit ! lui dis :"Mais qu'est ce qui c'est passé dans les douches monsieur le député ?" et là, il me dit : " Y'a plus de député, y' plus de république !"... Et puis là, il se lève, droit comme un "i", dans son drap, j'vais vous l'faire tiens ! Y paraît que j'le fais bien ! le fais pour m'marrer !
et alors, il me fait heu ! : "Non, M. Marcel, non ! La politique est une vieille femme malade et même agonisante, quelques uns de ses enfants les plus aillés sans doute, tant en la représentant, de lui présenter bonne figure, mais c'est la fin d'un reigne, récemment elle s'est fait détrousser toutes ses vieilles valeurs ! Par le chef d'un parti de l'extrême, un barbare prénommé "Le Penk", qui grimpe au sondage, comme singe sur cocotier ! A dieu sage valeur et sereine morale ! Non, c'est dieu argent qui dirige en ce temps le royaume ! A la cours, là-bas, on ne jure que par lui ! L'évoquer en tout point, fais bon ton, notre devoir à nous, c'est de le dire au peuple, nous devons le dire au peuple !" lui ai dis : "Ben c'est ça, poses tes fesses ! Marcel, il va voir ce qu'il peut faire, mais toi, tu vas gagner les électro chocs, à jouer au con là !" et pis là, il m'a dit heu ! : "Le député, il est mort, qui me dit" lui dis : "Monsieur le député, vous n'avez pas cette chance, bien venu en enfer" que j'lui fait ! Puis là, il s'est effondré comme une merde ! hein ? ah, non, lui il ne passera pas l'hiver, il va falloir en trouver un autre hein !
quoi ? Paty la rouquine ? Si je la connais ?... C'est moche c'que vous faites commissaire ouais ! Paty, j'la considérais comme ma femme ! Rien que d'en parler, j'ai la patte qui frétille !... Paty et moi, c'est une histoire d'amour commissaire, ouais ! J'l'aimais ! J'l'aimais comme un fou !... Dis dont faudrait pas jouer les oublieux commissaire, la paty, c'est tout de même moi qui en ai fait une reine, hein ! Ben, quand j'l'ai rencontré, elle servait des Clinnex dans un cinéma porno, la paty ! tu parles si j'm'en souviens ! "Panier garni", que j'l'appelais !... "Peau de pêche", "Melon d'Espagne", "Abricot siffleur" ah ! on est con, quand on est jeune! ouais, j'l'aimais, j'l'aimais comme un fou !
Mais là, vous pouvez plus comprendre commissaire ! eh, non ! Un poulet ça fait là où on lui de faire, vous pouvez pas aimer sans autorisation vous ! Il vous faut le tampon de la mairie et le timbre fiscal au cul, pour aimer commissaire ! A quoi ça sert de parler avec un klébar, de toute façon !
et pis, éteins moi cette loupiote, j'ai les raisins un peu chatouilleux, j'ai deux semaines de mitard dans les pattes ! quoi ? quoi le problème ? Le problème, il est dans ta tête poulet ! Il est que tes trop con ! Il est là le problème !


Les supporters                                        haut de page bas de page

(ARRIVÉE DES DEUX SUPPORTERS EN CHANTANT)
Elie et Dieudo : PSG ! PSG ! PSG !PSG ! PSG ! PSG ! PSG ! PSG !... Olllaa ! Oollla !... OOOuuaaiiss ! Enculé ! Enculé ! ah, ah, ah, ah !
Dieudo : 45ème minute ! Y'a pas péno ? 45éme minutes ?
Elie : Si ! Y'a péno monsieur ! Si, y'a péno !
Dieudo : Il nous vole pas un but là, l'enculé ?
Elie : Si ! Il nous vole un but !
Dieudo : Dans la surface, Boumiza, il est pas fauché là ? Il est pas fauché dans la surface ?
Elie : eh ! Vas-y !... J'fais Boumiza !...
Dieudo : eh ! Il a la balle, hop ! Il crochète, il crochète !
Elie : (SIMULATION DE FAUTE) ah ! ah ! ah ! ah ! ah !... Chiquet ! Chiquet ! ah ! ah! ah !...
Dieudo : Y'a pas péno là ? Y'a pas péno ?
Elie : Si, y'a péno ! Si, y'a péno !
Dieudo : Qu'est ce qui fout l'arbitre ?
Elie : Si ! OH ! ah ! oh ! ah!...
Dieudo : (SON PORTABLE SONNE) attends ! Une seconde, ça sonne là !
Elie : oh ! c'est qui ? c'est Jean-Louis , hein ? c'est Jean-Louis ? Si c'est Jean-Louis ! dis lui que je l'embrasse sur le cul !
Dieudo : arrête ! tes con ou quoi ? arrête !
Elie : eh ! Jean-Louis ! PSG ! PSG ! PSG !
Dieudo : arrête !... Oui allô ? quoi ?
Elie : eh ! Jean-Louis ! Jean-Louis !
Dieudo : ta gueule !... Quoi ?... Non, c'est l'autre con ! Qu'est ce qu'y'a ? Ca c'est passé quand ? et pourquoi ils ont fait ça ? Mais pourquoi ?
Elie : He ! c'est qui ? c'est qui ? c'est Jean-Louis ? c'est Jean-Louis ? hein ? c'est qui ?...
Dieudo : heu ?!... Toi ! Si tu fais marcher encore une fois ton turlutte... J'te l'fous dans le cul ! tu comprends ?... (IL REPREND SA CONVERSATION TÉLÉPHONIQUE ET PART) quoi ? Mais non ! c'est l'autre con ! quoi ? J'arrive oui !...
Elie : eh ! De toute façon, on est plusieurs à vouloir te casser la gueule, hein ! tu l'sais ça ? hein ?!
Dieudo : quoi ?
Elie : Non, rien !... Connard !


Les mendiants III                                 haut de page bas de page

La bête : Ça ne marchera jamais !...
Le dompteur : Mais si, je te dis que cela marchera ! je te dis que ça marchera !
La bête : Mais tu prends trop les gens pour des cons mon vieux ! je préfère aller au feu rouge !
Le dompteur : allez viens là ! viens là !
La bête : Non !
Le dompteur : allez viens là !
La bête : Ça va !
Le dompteur : fais gaffe hein !
La bête : Connard !
Le dompteur : Bonsoir mesdames, bonsoir messieurs, excusez nous, de vous importuner !... Ah ! Chica !... Ah !... Ce phénomène, mesdames et messieurs, venu tout droit de sa Suisse équatoriale... Ah ! Chica, Aqui, houga !... Ce phénomène, mesdames et messieurs, mi-homme, mi-femme, mi-tigre, mi-cafard... Va tordre devant vous cette barre de titane de camping !... La bête ?... Ah ! Chica, houga !... La bête ? Est ce que tu comprends, ce que je m'exprime ?... The beast ? Are you ready to "tore the bore" ?... The beast ? Are you ready to "tore the bore" in titane? Please the beast ! No smoking ! Big Ben ! Please ! Thank you ! Chewing-gum ! Hollywood Chewing-gum ! The beast ?...
La bête : Hablo espagnol !
Le dompteur : La bêta ! Es tù prétitito, à tordrito la barra ?
La bête : La barra en titanita ?
Le dompteur : Si, senior ! Torero !
La bête : Titanita de campingo !
Le dompteur : Si, senior !
La bête : Si, don Diego !
Le dompteur : Tordo ! Tordatastine !
La bête : Tordo ! Gypsy King !... Ah, ah, ah, (IL ESSAIE DE TORDRE LA BARRE, MAIS PRENDS LE BRAS DU COMPTEUR EN MÊME TEMPS)
Le dompteur : heu ! Non ! Non !... Y'a un problème ! Non ! attends, y'a un problème Y'a un problème !... Je rappelle que la bête est une ancienne majorette !
La bête : tu vas te la prendre sur la gueule !...
Le dompteur : Bêta ! Prèto !... Bien qu'étant bilingue, la bête peut être méchante !...
La bête : Bêta ?
Le dompteur : Yes !
La bête : Tordrito ?
Le dompteur : Tordatratasin ! (IL ESSAIE DE TORDRE LA BARRE) ... (LE DOMPTEUR REJOINT LA BÊTE POUR TORDRE LA BARRE A DEUX)
Le dompteur : oh, putain c'est dur !
La bête : tu vas encore nous faire passer pour des cons, c'est tout ce que...
Le dompteur : ta vas te prendre la barre sur la gueule !...


Garde à vue                                         haut de page bas de page

dirais Heu ? que l'accident est arrivé, heu !... C'était hier matin, au soir ! A peu près... Heu ?... J'dirais que nous fermions le magasin, heu ! avec mon épouse, et j'dirais que c'est au moment de baisser le rideau de fer, que la personne s'est introduite au dessous !
alors là, j'dirais, heu ! La personne, heu ! Extrêmement belliqueuse, m'a fait un coup de Karatéka ! et, j'dirais... C'est approchée dangereusement de mon épouse.
Alors là, j'dirais, heu ! Pour protéger ma femme, j'ai tenté de m'enfuir... Alors là, l'individu extrêmement belliqueux, m'a fait un coup de karatéka ! et a violé ma femme, hein !
donc, j'dirais que c'est à ce moment là, que la personne a tenté de prendre la caisse que je me suis interposé !... Alors là, la personne extrêmement belliqueuse, m'a fait un coup de Karatéka... Et m'a violé, oui !...
Heu ?... Oui, un fort accent maghrébin, un chinois probablement, oui ! Comment ? oh, oui ! je le reconnaîtrais tout de suite, oui ! Faite le rentrer, oui...
(ARRIVÉE DE BRAÏM) c'est une glace sans teint là ?... Oui ?!... Alors, c'est celui du milieu, hein !... Oh ! De toute façon, c'était un comme ça ! voilà, c'est tout monsieur le commissaire ? Merci bien, au revoir (IL SEN VA AVEC SA CANNE D'AVEUGLE)


Grand Gana                                          haut de page bas de page

Voix off : "en cette fin de deuxième millénaire, l'homme perdait peu à peu le sens de sa véritable nature. Victime de lui même et aveuglé par un pouvoir illusoire, qu'il pensait détenir, l'homosapiens, s'enlisait inéluctablement dans le non-sens et vers l'auto-destruction. C'est aux frontières du cahot, alors que tout semblait perdu, qu'une voix s'éleva, celle du "grand Gana", qui révéla à l'humanité, le chemin oublié qui mène à l'éveil, un sentier lumineux qui serpente chacun d'entre nous et qui nous conduit à la naissance de l'histoire humaine. Le but rejoignant ainsi l'origine, le cercle se referme, et le mouvement devient éternel !" Grand Gana : je suis Gana ! Grand Gana ! Bienvenue mes amis dans la Ganasphère ! au seuil de la conscience universelle et cosmique de l'ultime vérité vrai ! Par ces temps de crise, crise de valeur ! Crise de la moral ! Crise économique !... Alors ensemble, nous nous tournons vers la lumière, la lumière de Gana ! (GANA PRIÈRE) (ARRIVÉE DE JEAN-CLAUDE)
Jean-Claude
: Bonsoir Gana !
Grand Gana : Bonsoir Jean-Claude !
Jean-Claude : oh là là !... Oh là là !
Grand Gana : Jean-Claude qui est un peu terrorisé !... Jean-Claude qui est un jeune disciple, expert comptable, qui nous a rejoint ce matin !
Jean-Claude : c'est Jean-Claude Piche ! hein !
Grand Gana : qui a eu des problèmes, puisque Nicole, sa femme, nous a quitté ! hein Jean-Claude ! Jean-Claude : c'est des Gana-soucis ! hein !
Grand Gana : tu veux raconter Jean-Claude ?
Jean-Claude : c'est Nicole, mon épousée, qui est partie pour danser avec les enfants de Gana, dans la colonie de vacances là ! et normalement, qui doit revenir, d'après ce que tu me dis, mercredi ou jeudi là !... Elle va arriver...
Grand Gana : heu !... Pour le jour, on va voir exactement, hein !?
Jean-Claude : en tout cas, c'est super sympa, hein !
Grand Gana : c'est bien Jean-Claude ! qui est un peu paniqué, hein ! et on le comprend ! Jean-Claude a choisit de rentrer dans notre grande famille ! hein !
Jean-Claude : eh ! Gana ?... C'est quoi la différence entre une poule et un belge ?...
Grand Gana : Bon ! maintenant, tu te calmes ! hein !
Jean-Claude : D'accord !
Grand Gana : alors, Jean-Claude qui a désiré se faire baptiser ! Pourquoi ? parce que Jean-Claude avait des problèmes dans la vie ! hein ?
Jean-Claude : Oui ! Ca n'allait pas, j'avais des Gana-problèmes ! Des Gana-soucis ! c'était la Gana-confusion !
Grand Gana : Biensure Jean-Claude ! et nous comprenons tous ici, hein ! c'est normal, et tu fais partie de cette famille maintenant... Et pour cela, il faut te baptiser ! alors, synchronisation au baptême Jean-Claude ! Un peu de concentration, hein !
Jean-Claude : D'accord !... Heu ! Tout d'abord grand Gana ! Comment vas tu ? Est ce que tu as bien fait ta sieste , hein ?... "Oooh ! Grand Gana !"... c'est ça ?... Heu ?... "Grand Gana, je crois t'en toi ! Grand Gana, j'ai tout pris de toi ! Grand Gana, je désire ardemment me faire Ganaïser !... Par Osiris, par Oasis, par Apis, par Astérix"... Heu ?...
Grand Gana : heu !... Attends ! "et par Blinis Jean-Claude !" tu désires Jean-Claude, et c'est ton droit le plus strict d'ailleurs, tu désires te faire Ganaïser ! Mais, avant de te Ganaïser Jean-Claude, tu dois et tu le sais Jean-Claude ! Première leçon Jean-Claude ? nous t'écoutons Jean-Claude !
Jean-Claude : le dis là !... Je peux le dire ?... "Je dois, grand Gana, chasser le lémurien qui est en moi ! Il doit partir, il doit s'évacuer, il doit sortir de la maison !" voilà !
Grand Gana : Le lémurien, il doit sortir ! parce que le lémurien, il est dans chacun d'entre nous là, hein !Il est à l'intérieur, hein ! alors, il nous gratouille, il nous chatouille !... "Lémurien, je te repousse !"
Jean-Claude : "Gana ! Gana ! Gana ! Gana !... Les rayons Gana ! Les rayons Gana !...
Grand Gana : Jean-Claude ! je persens la présence d'un lémurien ! Persens tu Jean-Claude ?
Jean-Claude : (REGARD VERS LE PUBLIC) Oui ! je vois Oui ! là ! là ! Le lémurien là ! Devant, avec les nattes !
Grand Gana : là ! 1er étage !
Jean-Claude : ah ? Il y en a deux alors !
Grand Gana : Pas la peine de le montrer du doigt, il s'est reconnu ! hein ! De toute façon Jean-Claude, tu n'as rien à craindre du lémurien, Jean-Claude ! Pourquoi ? parce que comme tous les enfants de Gana, tu es protégé par le voile protecteur, Jean-Claude !
Jean-Claude : c'est ça ! Oui !
Grand Gana : Voile protecteur, ouvert en cobol ! hein ! Voile protecteur qui contient Jean-Claude ?
Jean-Claude : qui contient du rétensorb, grand Gana !
Grand Gana : A présent, Jean-Claude, purifions nous s'il te plaît par la musique végétarienne et la prière ! "(GANA PRIÈRE)"... A toi Jean-Claude !
Jean-Claude : A toi Jean-Claude !... Ah oui ! oh ! là là ! oh, oh ! J'en tiens une couche ! ah ! ah !...
Grand Gana : allez ! arrête Jean-Claude ! Ne fais pas ton bébête ! hein !
Jean-Claude : Mais, mais... Je suis un peu bébête !
Grand Gana : Non... Tu n'es pas bébête !
Jean-Claude : Si !
Grand Gana : c'est le lémurien qui est en toi, Jean-Claude ! c'est lui qui est bébête !
Jean-Claude : ah oui ! c'est lui qui est bébête !?
Grand Gana : ah ! toi Tes pas fino, fino ! hein ! Jean-Claude !
Jean-Claude : c'est Jean-Claude Piche ! ah, ah, ah !... (JEAN-CLAUDE S'ADRESSE AU PUBLIC) heu ? je vais demander à l'assemblée de reprendre un refrain de joie, le refrain étant : "je le donne à Gana !" voilà, grand Gana, c'est fait !
Grand Gana : nous allons chasser les énergies impures, les énergies négatives ! S'il vous plaît, un peu de concentration (GANA POSITION)
Jean-Claude : eh ! Gana ? elle est où la chasse d'eau ? ah, ah, ah !...
Grand Gana : ah ! un peu d'humour n'a jamais fait de mal, et Jean-Claude est là pour nous le rappeler ! Bravo ! Mais maintenant tu te calmes directement, hein !... Nous chassons les énergies impures, s'il vous plaît... "Je suis l'arbre de vie !" (LE PUBLIC REPREND EN CŒUR LE REFRAIN AVEC JEAN-CLAUDE) Jean-Claude : je le donne à Gana !
Grand Gana : "ma liberté et ma joie" !
Jean-Claude : je les donne à Gana !
Grand Gana : "mon argent et mes biens" !
Jean-Claude : je les donne à Gana !
Grand Gana : "mon amour et ma sexualité" !
Jean-Claude : je les donne à Gana !... "Mon permis de conduire ! ma maison de campagne ! je les donne à Gana ! je les donne à Gana ! (JEAN-CLAUDE FAIT TOMBE LE GRAND GANA) Oooh ! mon dieu ! J'ai fait chuté Gana ! oh ! mon dieu ! J'en tiens une couche ! oh ! là là !
Grand Gana : Non, Jean-Claude ! tu n'as pas fait chuter Gana ! c'est le lémurien qui est en toi, Jean-Claude ! c'est lui qui a fait chuter Gana !
Jean-Claude : c'est lui qui a fait chuter... Saligaud !
Grand Gana : Mais tu nous caches une chose, tu nous caches une chose, à nous, tes frères ! alors que tu nous dois transparence ! alors, que tu nous dois honnêteté ! Il y a un noeud dans la maison là, dans le torchon ! alors, c'est quoi le nœud ? c'est une personne chère à ton cœur ?
Jean-Claude : c'est ma Gana-fille !
Grand Gana : voilà ! Comment s'appelle t elle ?
Jean-Claude : Jean-Marie !
Grand Gana : et bien, tu dois me passer Jean-Marie ! tu dois me donner ta fille ! je dois la Ganaïser de fond en comble, hein ! je vais tenter de la purifier, Jean-Claude, hein ! on va voir Jean-Claude ! Ca n'est pas gagné, hein ! on va voir ce qu'on peut faire, hein !
Jean-Claude : ah, Gana, je suis Gana-sceptique !
Grand Gana : tu veux priver ta fille de l'amour de Gana ?
Jean-Claude : Non Gana !
Grand Gana : Il n'a pas confiance en Gana, Jean-Claude ?
Jean-Claude : Oui ! Gana !
Grand Gana : Le lémurien est en toi, Jean-Claude !
Jean-Claude : Oui ! je crois !
Grand Gana : allez ! Genoux flexion, devant Gana !
Jean-Claude : D'accord Gana !
Grand Gana : Recherche les énergies !
Jean-Claude : D'accord ! 5 sur 5 !
Grand Gana : Lémurien !
Jean-Claude : "Oui ? Qu'est ce qu'y'a ?"... Oh ! Il s'est exprimé !?
Grand Gana : Laisse le s'exprimer !... Lémurien ! où es tu ?
Jean-Claude : "je suis chez Jean-Claude !"
Grand Gana : que fais tu ?
Jean-Claude : "je visite !"
Grand Gana : Lémurien ! Monte dans le cerveau !
Jean-Claude : "Y'en n'a pas !"
Grand Gana : Lémurien ! je te repousse !
Jean-Claude : ah ! Il est parti Gana ! Il est sorti !
Grand Gana : et voilà la Ganaïsation !
Jean-Claude : oh ! là là !... Oh ! c'est super ! oh ! Gana ? y'a les chaussures encore !
Grand Gana : "J'implore les galaxies ! J'implore l'univers ! J'implore Bernard Couchner !"... J'implore le Gana-transfère !
Jean-Claude : ah ! oh ! c'est super ! ils sont partis !
Grand Gana : Les souliers sont partis !
Jean-Claude : oh ! c'est Gana-super ! oh ! là, là !
Grand Gana : c'est bien Jean-Claude ! tu te sens mieux Jean-Claude ?
Jean-Claude : Non ! Pas du tout, non !
Grand Gana : eh bien, tu vois en Gana-vision maintenant !
Jean-Claude : voilà ! Oui, oui en 16/9ème !
Grand Gana : Jean-Claude ? Est ce que tu as... ?
Jean-Claude : La Gana-offrande ! Oui, oui ! Biensure ! voici, mes Gana-billets, ma Gana-carte bleue, tout est là !
Grand Gana : Se soulager des biens matériels ! Noeuds de tous les problèmes !
Jean-Claude : heu ? Grand Gana ? Une question Gana-pratique ! Pour le Gana-chèque ? A quel ordre...? Grand Gana : G.R... Gana Raymond !... Et si on te pose des questions ?
Jean-Claude : "je ne connais pas Gana!"
Grand Gana : et si tu as des problèmes avec la justice ?
Jean-Claude : je n'ai jamais vu Gana !


Les régisseurs (2)                              haut de page bas de page

Gérard : oh ! Non ! c'est pas vrai !... Oh !... Monsieur Jean-Louis ! Monsieur Jean-Louis !...
M. Jean-Louis : Qu'est ce qu'y'a Gérard là ! suis en inspection là ! Qu'est ce qui se passe ?
Gérard : Qu'est ce qui se passe ?! vous me demandez qu'est ce qui se passe ? (INSPECTION DU RIDEAU)
M. Jean-Louis : Hoo ! Hoo ! oh, mon dieu ! c'est pas vrai dis dont ! oh ! ils se sont mouchés dedans des salauds !
Gérard : J'espère !?
M. Jean-Louis : oh ! là là !...
Gérard : et pourquoi ils ont fait ça là ?
M. Jean-Louis : Mais j'sais pas, mon pauvre vieux ? Faites voir ? montrez moi en inspection un p'tit peu !... Ah oui ! c'est un coup du gros ça ! Regardez ! c'est un coup du gros ça !
Gérard : Mais non, regardez où c'est ?! c'est pas un coup du gros ça ! Réfléchissez un peu !? c'est le p'tit qui a fait ça !
M. Jean-Louis : oh ! là là ! Oooh ! Mais je suis !... Vous savez, ça fait 15 ans que je suis dans la maison, j'ai jamais vu ça ! Jamais !
Gérard : Mais pourquoi ils font ça là ?
M. Jean-Louis : je n'sais pas Gérard ?
Gérard : c'est ça le vandalisme là, des artistes là !
M. Jean-Louis : ils ont le diable au corps, ou quoi ?
Gérard : Ça vous a fait rire leur truc, vous ?
M. Jean-Louis : Pas du tout ! ils m'ont pas arraché ça ! D'ailleurs le public n'est pas resté, ils ont bien compris que c'était n'importe quoi !
Gérard : et je chie partout ! et C'est quoi ça ? là ?
M. Jean-Louis : Oui ! c'est spécial, hein !
Gérard : c'est quoi là ? c'est pour les jeunes, ou quoi là ? Qu'est ce qu'ils veulent nous dire là ? hein ? c'est quoi ? c'est tout se drogue leur truc là ? c'est quoi là ? Moi, j'vous l'dis, ils m'ont foutu les miquettes , hein !
M. Jean-Louis : et dis dont ! Moi, j'étais planqué pendant tout le spectacle ! ah, non ! Mais c'est spécial, hein !
Gérard : Moi, j'ai regardé certaines fois ! vous avez vu ça, c'qu'il fait le p'tit ?... Il pisse à même le sol derrière, comme ça, il me regarde... Hein ! Qu'est ce que c'est ça !
M. Jean-Louis : Oui ! Probablement, il marque son territoire, ché pas quoi ! Non, non, c'est spécial, hein !... Tiens, heu ! Gérard !...
Gérard : Moi, ils m'ont fait peur ! Mais c'est mauvais pour un théâtre ça !
M. Jean-Louis : eh ! Gérard !
Gérard : Qu'est ce que c'est ?
M. Jean-Louis : regardez ce que j'ai trouvé !
Gérard : c'est un jeu de cartes ou quoi ?
M. Jean-Louis : Ouh là là ! que vous êtes naïf ! c'est une boîte de préservatifs, mon vieux ! J'ai trouvé ça dans la loge du gros, vous vous rendez compte ! Une boîte de préservatifs ! Nom de dieu !
Gérard : Mais non !... C'est des capotes ! regardez !
M. Jean-Louis : ah oui ! Mais en tout cas, il en manque une Gérard !
Gérard : oh les mecs ! oh ! là là !
M. Jean-Louis : c'est surprenant, hein !... Dis dont, vous croyez pas que madame Martino y serait passée ?
Gérard : Nono ! La vieille Nono !?
M. Jean-Louis : c'est possible !
Gérard : Mais elle a 70 ans !
M. Jean-Louis : Mais oui ! Mais mon vieux, c'est sur tout c'qui bouge ! vous l'avez vu le gros là !... Les enfants, les animaux !... Oh là là !
Gérard : c'est vrai !... Ca fait peur !
M. Jean-Louis : Ça fait très peur Gérard ! très peur ! dis dont, vérifions nos abattis, hein !
Gérard : Mais, d'où ils viennent exactement ? c'est des écoles de théâtre qui nous les envoient, ou quoi ? M. Jean-Louis : Non je sais moi !... Ça vient d'Afrique Noire !
Gérard : Mais oui !, mais ça on ne pourra jamais faire... Ce ne sont pas des gens comme nous ! Qu'est ce que vous voulez !
M. Jean-Louis : c'est spécial ! (GÉRARD S'ÉLOIGNE) eh ! Gérard, venez voir !... un moment , je demande au gros là !
Gérard : lequel ?
M. Jean-Louis : heu !... "Laspales" là, ché pas quoi ! heu ! je lui dis, heu ! : "Monsieur vieux Bonnet, auriez vous un petit autographe pour mon petit fils ?"
Gérard : Jean-Jibon !
M. Jean-Louis : Jean-Jibon ! Oui ! alors, il me dit : "Il a quel âge le p'tit Jibon ?"... Je lui dis : 'Il aura 2 ans dans 1 an !"
Gérard : ah oui ? déjà ? ah ! Il fait plus vieux que Nazic, sa petite sœur !
M. Jean-Louis : Oui ! Il fait plus vieux, oui, oui ! Mais attendez, le plus grave ! il me dit : "A ce moment là, le p'tit, il faudra me l'amener en loge !"...
Gérard : Pour le boucher ?...
M. Jean-Louis : je n'sais pas ?... Bizarre, hein !... C'est monde spécial, hein !
Gérard : oh ! les deux là, ils sont spéciaux ! (GÉRARD FERME LE RIDEAU)
M. Jean-Louis : Mais qu'est ce que vous faite, Gérard ?
Gérard : eh ben ! Moi j'fais mon plateau, j'fais la shampouineuse...
M. Jean-Louis : Non ! Gérard ! je vais vous demander de venir vers moi, s'il vous plaît ? vous allez vous déplacer légèrement, venez ici Gérard !
Gérard : Mais je veux que ce soit terminé, je suis désolé, mais il faut que...
M. Jean-Louis : Non, on ne vous voie pas là ! vous allez légèrement pivoter vers la droite, et vous allez me dire ce que vous voyez ?
Gérard : Oui ! Y'a le public, oui ! je sais bien, mais ils vont partir, hein !
M. Jean-Louis : D'accord, donc vous venez de commettre une boulette, hein Gérard ! voilà, excusez nous messieurs, dames, les artistes vont venir vous saluer, hein ! on ouvre le rideau et on sen
Gérard : ils sont partis vos artiste là !
M. Jean-Louis : Comment ça ils sont partis ?
Gérard : Mais c'était ça les flics en loge là ! hein !
M. Jean-Louis : Comment ça ?
Gérard : Mais oui ! que le p'tit, il gambadait partout, ils ont été obligé de tirer avec une carabine hypodermique là ! Oui !
M. Jean-Louis : Les pièges à loups, et les filets à éléphants, c'était pour...
Gérard : Oui ! c'était pour l'autre !
M. Jean-Louis : Ouh là là ! dis dont ! Qu'ils viennent plus foutre les griffes ici ! oh là là !... (M. JEAN-LOUIS SEN VA)
Gérard : vais raconter ma blague... C'est... (M. JEAN-LOUIS REVIENT)
M. Jean-Louis : ah non ! certainement pas ! hein ! on a assez entendu de conneries comme ça ! hein ! Les gens et nous même hein ! alors ça suffit maintenant, hein !... Vous fermez le rideau, vous débarrassez, hein ! S'il vous plaît !
Gérard : toi, tu commences un peu, un moment donné, hein !
M. Jean-Louis : Comment Gérard ? c'est comme ça qu'on s'exprime à un supérieur ? hein ? vous me regardez dans les yeux, Gérard !?
Gérard : Oui, ben, j'te regarde dans les yeux, hein !
M. Jean-Louis : je suis votre supérieur, Gérard ! hein Gérard ! vous savez que votre boulot, il tient qu'à un fil, hein ! D'accord !... Des femmes de ménage, y'en, y'en, y'en, y'en... Hein !
Gérard : Oui, ben, ma femme elle baise pas avec n'importe qui en tout cas, hein ! A jouer au con...
M. Jean-Louis : quoi, Gérard ?... Vous voulez m'humilier devant le public ! c'est ça, Gérard ? (M. JEAN-LOUIS SEN VA FÂCHE)
Gérard : Bon... C'est deux putes, elles sont au bois de Boulogne... (RETOUR DE M. JEAN-LOUIS)
M. Jean-Louis : je vais te tuer ! ah ! ah !...


Elie et Semoun


Les établissements 69
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Bonsoir ! Ben, mettez-vous à l’aise madame, vous pouvez enlever votre pull, de toute façon, tout à l’heure il fera chaud. Vous êtes bien là pour la partouze ?... Vous n’avez pas l’air d’être au courant ?
Bon, ben, je me présente, je m’appelle Gérard, hein ! quand on se connaîtra mieux, vous pourrez m’appeler Philippe... Heu ? je suis maître initiateur en partouze, hein ! heu ? J’dirais... Le parcours classique, à 15 ans j’ai été dépucelé par ma prof de Français, hein !... Monsieur Bernard ! J’ai fais 2 années de faculté en Thaïlande, et en 95 je décroche mon DEUG de Kuni-Lingus, hein ! alors tout d’abord, merci ! hein ! D’avoir choisit les établissements 69, hein !
Établissements 69 qui ont, il faut le savoir, 15 ans d’années d’expérience dans le domaine des relations humaines, hein ! faut savoir qu’au départ, on faisait ça, et ça c’est important à savoir, on faisait ça, c’était à même de sol, dans du hangar non chauffé ou dans de la cage d’escalier, hein ! Les établissements 69, c’est maintenant une moquette 4 par 4, qui ne bouloche pas, qui ne peluche pas, qui résiste aux frottements, je puis vous garantir qu’il y en aura, hein !
Qu’aux établissements 69, on a une devise, cette devise elle est simple : « toujours poli, toujours bien mis ! »... Ben , je vois qu’il y a des habitués , hein ! Jean-Jacques... Jean-Jacques qui a, je crois, que je ne dise pas de conneries Jean-Jacques, tu m’arrêtes si je me trompe, heu ? !... Qui a 58 partouzes à son actif, hein ! C’est super, hein ? ! Jean-Jacques qui est en passe d’obtenir, et ça je te l’apprends ce soir Jean-Jacques, sa verge de platine ! hein ! C’est super !... Tiens, allez Jean-Jacques ! T’ais sympa, t’as une bonne gueule, heu ! tu vas donner l’exemple, tu vas te lever, tu vas te dessaper ! allez ! A poil Jean-Jacques !... Non attends ! C’est pas à toi que je parle, hein !... Ha toi ! tu vas t’calmer maintenant, hein ! on va commencer à pousser la gueulante, hein !...
Qu’aux établissements 69, on a 2 règles à respecter, hein ! « Règle de bon sens », « Règle de politesse », OK ? alors on n’a pas dis que ça commentait, alors tu te calmes, hein ! on niquera, quand je donnerais le top départ !... C’est normal, on est tous excité, hein !
Bon alors, ce qui va se passer mesdames et messieurs, hein ! je ne vais pas vous demander de prendre la main de votre voisine, monsieur, hein ! je ne vais pas vous demander de prendre la main de votre voisine, madame, je vais tout simplement vous demander de « prendre votre pied !», hein ! on va rêver ! on va rêver ensemble, on va rêver qu’on est dans une forêt en plein désert, hein !
on va rêver qu’on est dans un bateau qui décolle, on va oublier que cela nous a coûté 15000 balles par tête de pipe, et on va s’éclater, hein !...
Moi, si j’ai envie de faire l’amour avec vous monsieur, et bien, vous me dites oui, vous me dites non, hein ! Si j’ai envie de faire l’amour avec vous mademoiselle, vous me dites oui, vous me dites non,... Apparemment, vous me dites non, heu ? !... Mais on dialogue, putain !... Moi, ce que j’ai envie, mon vœu le plus chère, et bien, c’est quand vous sortirez de cette salle, et bien, que vous puissiez dire à votre compagnon, ou à votre compagnone, « tiens ! Si, on invitait ta mère ? »...
Alors une dernière chose, ça c’est important, ne soyez pas surpris, hein ! Si, lors de vos ébats, et bien, si vous sentez une présence derrière vous, c’est tout simplement les membres de notre équipe ! Équipe jeune, moderne, dynamique, qui n’hésite jamais, au grand jamais, à mettre la main à la pâte, hein ! Bon, je crois que c’est clair pour tout le monde, alors en tant que maître initiateur en partouze, je vais commencer, heu ! je sais pas ? qui est ce qui veut faire l’amour avec moi ?... Heu ?...
Ha ! T’ais là chérie ?... Ah, ben merde alors !... T’ais pas à ton cours de conduite ? ha, t’ais venu avec la mamie aussi ! C’est sympa ! ? !... Heu ?... Alors... Heu !... Plouf, Plouf !... Heu !... Alors tout le monde a bien compris, heu !... Les règles du Scrabble, alors, heu ? ! alors Jean-Jacques, tu prends quoi ? Consonne, voyelle ?... Bingo ?... Heu ?...


Monsieur Fyon                                     haut de page bas de page

Monsieur Granjean, pouvez vous m'accorder 1 minute de votre temps, oh ! combien précieux ? c'est M. Fyon là ! Hou ! hou !... Oui, c'est concernant les licenciements "surprise" du mois de septembre. J'ai la liste !
alors, sont "nominés" !... Madame Benissa, alors madame Bénissa son poste est perpétuellement occupé Monsieur Granjean, eh bien écoutez, coup de fil personnel ou quoi ou qu'est ce ? enfin ! il est impossible de la joindre, Monsieur Granjean ! Madame Bénissa ?!... vous ne voyez pas de qui je parle Monsieur Granjean ? Madame Bénissa d'origine "Portugaïïse", que son mari avait chuté d'un échafaudage, on s'était tous cotisé au bureau pour lui offrir un sac... Un sac de ciment ! V'souvenez pas, monsieur Granjean ? et bien, j'estime monsieur Granjean, que les coups de fil au Portugal ne sont utiles ? nous n'avons pas une succursale à Madrid que je sache ? hein ? Bon ! Madame Bénissa, virée ! comme ça elle s'habillera en noir pour quelque chose celle-là !
alors qu'est ce que nous avons ?... Madame Cohen ! Bon... Madame Cohen, ce n'est pas le fait qu'elle soit d'obédience judaïque qui me dérange, encore que... mais c'est plutôt le fait qu'elle soit handicapée monsieur Granjean ! on a réellement besoin d'handicapés au bureau monsieur Granjean ? je vous pose la question comme ça, "ipso-facto" ! hein ? Non, hein ! D'autant qu'un jour, madame Cohen était dans le couloir, elle a chuté de sa chaise de souffrance, elle était là, elle gigotait comme un petit poisson rouge, c'était d'un ridicule !... Bon j'admets que cela nous a tous fait rire, enfin bon ! on n'est pas à Lourdes non plus !... hein ! d'autant que madame Cohen volait des stylos monsieur Granjean, 4 couleurs quand même, hein !... Alors, Cohen, virée ! je ne veux plus la voir celle-là, ça fera plus de place dans l’ascenseur ! hein ?! Qu'est ce que nous avons ?...
Je passe du "foc à l'âne" ! Oui ! Fournier, le petit Christophe Fournier, alors lui, il est beau comme un dieu, mais c'est une véritable "féniasse" monsieur Granjean ! et bien écoutez, un exemple comme ça ! "Recto-Verso" ! heu ! Un soir, j'ai l'amabilité de lui proposer de travailler un dossier à la maison, vous savez ce qu'il m'a répondu monsieur Granjean ? J'ai encore..."le rouge aux joues" monsieur Granjean ! Il m'a dit : "toi la petite fiotte, tu ferais mieux d'aller sucer la bite à Granjean !" ah non ! j'étais furax ! J'ai monté sur mes ergots, j'ai dis, donc : "oh, eh !... à ton âge, je portais déjà les slips de couleurs, mon petit bonhomme ! je suis ceinture noire de yoga, vérifie tes abatilles, hein !" ah non, monsieur Granjean ! j'étais furax, j'en ai encore les fesses qui font "bravo" là ! enfin, qu'on me manque de respect, bon, ben, je dirais que j'ai l'habitude, depuis le temps... mais vous ! Monsieur Granjean... Je n'l'accepte pas monsieur Granjean ! Un homme de votre "acabit", si bien introduit "dans tous les milieux"... non je ne l'accepte pas ! enfin, vous m'imaginez en train de vous "prendre en bouche" ? Non, hein ?!... Tant pis !... Alors Fournier, tu es viré, je ne veux plus le voir celui-là, heu ?...
Qu'est ce que nous avons ? Oui ! Ponton ! Ponton, alors en plus, ça veux rien dire son nom ! alors lui, ça fait des mois qu'on ne l'a pas vu, tranquille ! il est en vacances, ça fait 6 mois qu'on ne l'a pas vu... comment monsieur Granjean ? il est décédé ?... Oui, mais là monsieur Granjean, tant qu'il n'est pas là, il est absent ! eh bien oui, quand même, alors, qu'est ce que je mets, bon... licenciement pour cause de décès, suivi de mort... Voilà !
Service comptabilité, Madame Catin, alors... elle porte bien son nom celle-ci ! alors elle habite dans les toilettes cette petite jeune fille ?... écoutez, elle y est toujours fourrée monsieur Granjean ! et vas-y que je te tire la chasse d'eau ! et vas-y que je te tire la chasse d'eau !... On se croirait aux chutes de l'Himalaya ! là, non ! enfin, on ne viens pas au bureau pour effectuer ses besoins "naturaux" ! Virée celle-là, je ne veux plus la voir ! heu !...
Ha ! oui, j'ai gardé le meilleur pour la fin, monsieur Granjean, Blatini, Blatini alors lui, c'est la "cerise sur le bateau" ! alors lui, depuis que je lui ai annoncé son licenciement "surprise", il n'est pas à l'aise dans ses pantoufles cet homme là ! Ecoutez, ce matin, je le croise dans le couloir, et je lui dis : "Bonjour Jean-Paul, ça s'organise bien le chômage ?"... Il l'a mal pris, dis dont ! Il s'est approché de moi, il m'a craché des noix de cajous au visage, comme ça ! J'ai dis : "dis dont ! Ho, eh !" Il a foutu le camp, direction son bureau, alors je me suis dis : "c'est pas normal !" je me suis approché de son bureau et j'ai entendu, par hasard que j'écoutais, qu'il émettait des bruits de sanglier, comme si on écrasait des petits oiseaux, alors j'ai dis : "vous désirez un aspégique monsieur Blatini ?" Pas de réponse, alors, ni une ni une, j'prends mon "passe-passe par tout", j'ouvre le bureau !
oh monsieur Granjean, j'ai eu une vision comme jamais je n'en avais "visionnée" monsieur Granjean ! nous avions, mon Blatini sur le bureau entièrement nu, les "parties honteuses", tout ! heu ?... Droit comme un "Y", avec du papier, de la paperasse dans le bec, comme ça ! J'ai dis comme d'habitude : "vous allez arrêter de faire le froufrou maintenant, hein ?! vous allez me faire le plaisir de mettre un slip... On choisira la couleur ensemble, si vous le désirez, enfin, ça va les conneries ! hein !? Sinon, monsieur Granjean et moi-même, on va se fâcher tout rouge, bon alors !" alors là, monsieur Granjean, en l'espace de... Quasi une "année lumière" pas plus, l'individu c'est mis en boule comme une petite bouloche, vous savez ? Les petites «bouloches» de papier que l'on se jetait étant jeune !? Finalement! vous ne voyez pas ? Non ? Tant pis !... Il s'est mis à tourner comme une toupie géante, et là, il s'est collé au plafond !
J'ai dis : "oh, eh ! vous n'allez pas nous chier dessus non plus ! Qu'est ce que vous faites Jean-Paul ? vous allez faire vos conneries à l'ANPE, mais pas ici !? hein !" et là, monsieur Granjean, il était à l'aise sur son plafond, il s'est mis à crapahuter comme une petite mouche ! J'étais "tétanifié", et là monsieur Granjean, il nous a sorti une langue ça ! on se serrait cru dans "l'exormiste" ! Ecoutez là, il s'est approché de l'ampoule électrique et il s'est mis à nous la lécher ! eh ! dis dont, ho, eh ! et là monsieur Granjean, comme quoi la nature humaine est extraordinaire, c'est que... en position de moucheron !, sa tête... La partie "têtale finalement !", hein ?! c'est mis à tourner à plus de "180° minutes", comme dans le film, il m'a regardé et m'a dis : "ta mère est une pute !"... Je lui ai tout balancé, de l'ail, des fines herbes, de l'eau bénite, je suis allé chercher un "tournevis cruciforme"... Ho, j'ai fermé à clef, il doit y être encore monsieur Granjean !? c'est spécial monsieur Granjean...
Voilà monsieur Granjean, mission accomplit ! Comment monsieur Granjean ? vous désirez rajouter un nom ? Biensure monsieur Granjean ! voilà, j'adore votre costume "pied de poule", vous êtes superbe avec... Ah oui ! D'accord !... Alors monsieur Granjean, pour votre gouverne, "Fyon", ça prend un "Y" !


Galopin                                               haut de page bas de page

Comment monsieur le commissaire ? euh ? Nom de famille ? euh, Galopin, comme un petit galopin ! euh, euh, prénom ? euh ! Prénom de famille ? euh, Kader ! euh, prénom du père ? Kader ! Prénom de la mère, même chose, Kader ! Non, j’sais pas monsieur le commissaire ! Dat... Euh... Date de naissance ? Boulevard Majenta, pouh !!, non ? 37 septembre, non ! ma Euh, Marignan quinze cent quinze ! je sais pas monsieur le commissaire. Numé... euh ! Numéro de téléphone ? euh Téléphone personnel ? 12 ! euh, non ! Adresse, adresse ?... Rue du yaourt ! Non ! c’est pas ça.
Je sais pas monsieur le commissaire. C’est gentil d’être venu, monsieur le commissaire, euh, vous êtes venu en voiture ou en bateau ? en voiture, euh, oui, c’est plus facile pour se garer ! vous désirez boire quelque chose ? alors, euh, que puis-je vous offrir ? alors il me reste du "lexomil", du "prozak", euh, que diriez vous d’une goutte de mercurochrome ? Non ? Non ? Bon ben, je vais prendre un tic-tac !...
Oui je jure de dire toute la vérité rien que la vérité, dites je l’jure ! je jure de dire toute la vérité rien que la vérité, dites je l’jure ! je jure de dire toute la vérité rien que la vérité...
Concernant quoi monsieur le commissaire ? Qu’est ce que ça veut dire, euh, violer ? euh violer ? euh, vous voulez dire, comme la couleur ? euh oui, affirmatif, oui, oui, moi j’étais consentant. Ouais, ouais, ça c’est sur, euh, la personne féminine ? je ne peux pas vous garantir ! disons qu’elle avait l’air pressée, ça c’est sur, et c’est que, c’est quand, quand t’elle est tombée dans les pommes, que, que c’est là, que j’ai entamé la conversation !
J’l’ai tapé ! j’l’ai tapé monsieur le commissaire ? J’lui ai fait mal ? Décapitée ? décapitée ! euh, vous voulez dire la tête ? Principalement la tête ! Oooh, là, là, c’est pas bon ça ? on va en prison pour ça, non ?... C’est pas moi qu’à fait ça ! Mais non c’est pas moi ! Mais non j’étais pas là moi, j’étais en vacances dans le Jura ! ah, ça c’est aussi passé dans le Jura ?!
est-ce que je pourrais avoir un pchit fanta ? Non, je ne reconnais pas le fusil. Non, non. Euh, la perceuse, par contre, c’est à moi, oui. La baramine, aussi, oui... Oh, ben, disons pour soulever les objets, pour déplacer les pneus ! euh, comment je m’en sers moi ? euh, pour demander l’heure, comme ça les gens répondent plus vite !
J’pourrais avoir, un pchit fanta ? Oui, oui, exact, oui, oui, je me souviens d’avoir poussé un enfant d’une montagne, euh, pour le faire voler ! disons qu’après j’ai tenté de faire voler toute la famille et ça n’a pas fonctionné ! euh, la mémé elle a complètement ratée son atterrissage ! Non ! pas à l’aise au départ, trop, trop crispée : " j’veux pas y aller ! j’veux pas y aller ! " Non, non, non, pas détendue, non, non, non... Le pépé, il est parti loin lui par contre ! Il a bien déployé les ailes, comme ça, il poussait comme des bruits de corbeau : " ouah, ouah ! " Il est parti très loin, je ne l’ai pas revu après, non, non, non. Non, il a du faire son nid dans un arbre !
je, j’pourrais avoir un pchit fanta ? Comment, pourquoi j’ai fait ça ? parce que j’ai soif ? disons qu’après je suis allé dans un café pour boire un verre de pchit panfa ! Mais il en avait pas, alors ça m’a énervé et je suis sorti. Avant de sortir ? ah, là, c’est... Ben disons que j’ai tué toute la clientèle ! J’les ai découpé en morceau ! Y’en a même un que j’ai épluché ! ah ! ah ! ah ! ah ! Mais non ! mais je rigole ! ah ! ah ! ah ! oh, la tête, eh ! " euheuheuh !!! "
vous êtes sure que c’est moi ? J’peux voir les photos ? disons que... Quand je les ai connu, ils n’étaient pas dans le désordre comme ça ! on se croirait chez IKEA ? ah ! oui, lui je le reconnais, oui, je le reconnais. Ben, je ne pensais pas qu’à six ans, on pouvait courir aussi vite ! ah, euh... oui, on a fait un cache-cache, et c’est moi qu’a gagné !
J’pourrais avoir un pchit fanta ? disons qu’après je suis allé retrouver ma femme et ma fille !... J’ai pas de femme ? ah ! C’est bien ce que je pensais ! Mais, euh, j’ai une fille quand même ? non ? Non... Qui j’ai mis dans un grand sac moi ? ouh, là , là , là, c’est pas bon ça hein ? Mais comment dire monsieur le "commissionnaire" ? on va en prison pour ça, non ? Mais, euh, ça serait possible de rester 2 ou 3 jours ? Mais, euh, le type qu’a fait ça, il est fou ? J’pourrais avoir un pchiiiit faaaaannnta !


Blatini                                                      haut de page bas de page

(MUSIQUE D'ENTERREMENT)
on appelle famille Blatini, vous êtes famille Blatini, approchez-vous, messieurs, mesdames. Si vous voulez bien vous recueillir avant que nous procédions à la "crémanation" !
ah ! si je peux me permettre madame, les Klinex sont à droite, ça, c’est un linceul !...
Oui ! tout à fait monsieur, toutes mes condoléances... Oui monsieur, c’est une perte qui part, et qui part pour toujours !... Oui, monsieur, bonjour ! ça va ?... Ooh ! oui, toutes mes condoléances. Euuhh, gnignignni, elle est mignonne ! Pardon... Il manque, personne ? Excepter, bien sur...
La maison Periglioni, qui vient d'ouvrir ses portes ce matin, a désiré dans ce moment, au combien douloureux, apporter une petite touche personnalisée, en vous comptant une petite blagounette !
" C’est Toto... Ayant des problèmes intestinaux et désirant s’acheter des suppositoires. Malheureusement la pharmacienne se trompe, et lui vend des cartouches, cartouches de chasse. Alors forcement, quand Toto va aux toilettes, ça fait des trous partout !... " Bien...
Après cette petite touche humoristique, je vous rappelle que la maison Periglioni, c’est différents choix de cercueils, avec différentes essences de bois, du bois des îles,au bois de cagettes ! je rappelle que la maison Periglioni offre au bout de 10 cercueils, un petit verre de sangria !... C’est ce qu’on appelle le petit "plus" Periglioni.
Oui, tout à fait madame, on envoie la musique tout de suite... (MUSIQUE TROPICALE)
oh, Houla !... C’est la boulette, là ! on a confondu avec les Martiniquais de ce matin. Je suis désolé madame, tout à fait madame, on envoie la musique tout de suite. (MUSIQUE D'ENTERREMENT).
Oooh, mais madame.... Ooooh, mais madame, il ne faut pas vous mettre dans des états pareils, vous savez, la mort, ça peut arriver à tout le monde !
Qu’est-ce qui est arrivé au petit monsieur ? ah, oui, c’est cette personne qui nous est arrivée en deux fois... Ah, oui ! comme je dis souvent madame, "un train peut en cacher un autre". C’était votre petit-fils madame ? Oui, je comprends... Vous avez quel âge madame ? 86 ans... Puis-je me permettre de vous laisser ma carte ? je vous rappelle que nous faisons une petite promotion qui s’arrête fin janvier !... Mesdames et messieurs, nous allons désormais faire lecture de l’horizon funèbre : "Cher Rachid, tu es parti trop tôt... mais le soleil de la Martinique brûlera à jamais... Oh ! La boulette.
Ah ! Non, c’était ce matin : "Cher Jean-Paul, toi aussi tu es parti trop tôt, ton licenciement ne t’a pas laissé indifférent, tu aimais les noix de cajou et les trains, et ton départ fut un déchirement, non seulement pour ta famille mais aussi surtout pour toi !...
Maintenant, mesdames et messieurs, veuillez respecter la petite minute de silence réglementaire. Chut, chut, chut... Attention ?!... Euh ? René, René, René... Oh, oh ! C’est bon, tu peux faire partir le four, thermostat 4 !... Comment ça les jambes ? tu ne les as pas mis avec le reste ? euh ? regarde dans le tiroir du bas, le tiroir du bas !...
Eeeeeeeeeeeh, TOOOP !... Excusez-moi madame, vous êtes cardiaque ? ha ?!...
Maintenant, mesdames et messieurs, nous allons passer dans, ce que nous appelons dans notre jargon, la "salle de chauffe"...
C’est à vous la petite fille, là ? elle est bien agitée ?... Il ne faut pas s’approcher de la machine, c’est chaud, sinon tu vas finir comme papa !... OOOOh madame, vous savez, les jeunes maintenant, il faut leur parler comme ça. Tient regarde (Elie met un nez de clown) : "Monsieur le clown, il va mettre ton papa dans une grande boîte magique, et quand il réapparaîtra, réapparaîtra dans une boîte plus petite ! C’est la magie !... Mesdames et messieurs, nous allons désormais passer à la "crémanation"... du ni, ni, ni, ni !... (Elie retire son nez de clown) oh pardon !... De la dépouille mortelle de Blatini Jean-Paul, qui va effectuer son dernier voyage sur ce tapis roulant dernier modèle.
Pardon monsieur ? Oui, tout à fait, c'est plus de 1500 degrés minute, c’est un système hydraulique, oui, oui ! c’est gérer par ordinateur, mais c’est pas moi qui m’en occupons ! ah oui, c’est de la bonne machine, c’est de marque allemande, ils ont fait leurs preuves !... Euh, René, c’est bon, tu peux faire partir. Fais coucou à papa !...
Mais, j’comprends pas, y a des "à-Coups" là ! attends, reviens à la position de départ. T’es en première ou en seconde là ? J’comprends rien, mais je comprends pas, le Martiniquais, il était parti comme une fusée ce matin. Bien mesdames et messieurs, vous allez pouvoir passer un dernier moment avec Blatini Jean-Paul, comme quoi, on croit que c’est fini et puis, eh, eh...
Bon allez, passe-moi une clef de douze, toi ! ah, je te jures, ils vont m’entendrent chez "Otis", hein ! allez vas-y démarre ! Oui, à fond, à fond... Toute façon, il ne peut rien lui arriver de pire ! allez, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouuuaaaaais. (une sonnette de micro-onde retentie !)... Voilà, c’est cuit !


Toufik                                                    haut de page bas de page

Bonjour ! je m’appelle Toufik ! je suis de la cité... de la « cité des canigouts » ! J’suis actuellement en stage, en stage « emploi jeune » ! Ça te fait marrer toi, bâtard ?...
Donc, j’suis stage emploi jeune, en tant qu’ « hôtesse d’accueil » !... Toi, tu vas voir toi ! donc si vous voulez bien me suivre mesdames et messieurs, la visite de la basilique va commencer.
Donc la basilique fut créée 300 ans avant Jésus Christ par les « catholiques musulmans », vous pouvez remarquer sur votre droite, une voûte, dite « voûte plantaire » qui n’est pas sans rappeler l’arche... Le centre commercial « Vélizy II »... qui aurait été construit à la même époque !
Ici, juste à coté des « stalacbites », vous pouvez remarquer un lac souterrain qui provoque un écho : " Encuuulééééééé !". Allez-y, mademoiselle, hein, quoi ? « Speak english ? » ah, oui, t’es bonne toi ! donc si vous voulez bien me suivre mesdames et messieurs... Oh, vous n’êtes pas obligé de faire comme moi. Vas-y les bouffons !..., comme je suis nerveux moi !...
Donc, ici, vous pouvez constater une paire de baskets ayant appartenue à Charlemagne en personne, vous pouvez remarquer sur les trois bandes représentant les trois victoires, Waterloo, Somatrasse, Adidas... Ici, une paire de chaussettes, ayant appartenue au « duc de Burlington ». Une paire de muntjaku ayant appartenue au « duc de guise ».
donc si vous voulez bien me suivre mesdames et messieurs, la visite continue. Quoi ? quoi Qu’est ce qu’il y a ? Qu’est ce que tu veux ? quoi ? quoi ? quoi vas-y, qu’est ce que tu dis ? quoi ? quoi, j’entends mal ?... Les toilettes ? ah! Les toilettes ,excuse-moi ! Non, respect, respect... Vous êtes un homme ou une femme, madame ?... Ah, c’est au fond à droite, là où il y a marqué vase de Soisson.
Donc, ici, mesdames et messieurs, sous cette fresque de « Bernard de Vinci », vous pouvez remarquer ici le « roi Lion » ! alors en guerre contre « Guillaume le Conquérant ». « Guillaume le conquérant » qui avait pour habitude de fêter ses victoires en organisant des bals et des « menuets ». Pardon madame ? Oui, vous avez raison de le notifier. Car c’est ici, en cet endroit même, que Louis XIV fut couronné, en présence de comment dire, de sa fille, Louis XVI, donc euh, euh, on raconte pour la petite histoire, que Robespierre... Heu ! Jean Marc Thibaut... Ne put arriver à l’heure au rendez-vous car ayant deux heures de retard, d’où l’expression : " Chercher midi à quatorze heures ".
donc si vous voulez bien me suivre mesdames et messieurs... Si vous voulez bien vous approcher, approchez !... APPROCHEZ ! Car c’est ici, en cet endroit même, que fut signé le traité de Versailles, entre le Général Pétain et le capitaine... Euh ?... « Hadock ».
donc si vous voulez bien me suivre mesdames et messieurs afin d’assister à cette reconstitution , de cette page historique de l’histoire de l’hexagone : alors Pétain, euh... « Bonjour ! » comment on disait à l’époque, « c’est moi, c’est Félix... Bonjour mais mon cher... mais, ah ! ah ! ah ! ah !... Non c’est pas ça ? Mais mon cher mais que me vaut l’honneur de votre visite « inopinel » ? Mais mon cher, mais... Ah, non c’est pas ça ! C’est en train de traiter le traité de Versailles ? Mais je veux voir où je l’ai « remisé » ! en attendant, prenez ces quelques « quality street »... » Bon alors ça c’est fait !
Attention, mesdames et messieurs, à ne pas chuter dans ce trou, oubliettes de monté Christo, plus de 35 mètres de profondeurs... Mais qu’est ce que vous faites là, madame ? je vous avais dit les toilettes c’est au fond à droite !... Ah, mais j’suis pas sauveteur moi ?! vous pouvez lui balancer un petit sandwich... Donc voilà mesdames et messieurs, la visite est finie ! Ça vous a plu monsieur ?... Eh, monsieur, le pourboire , c’est pour la gueule à ta mère ? Encuuléééééééé !...


Le saut à l'élastique                            haut de page bas de page

(JEAN-JACQUES ESSAIE DE PARLER)
oh la ! Calme toi Jean-Jacques ! Il est tout excité là !... Je suis le papa, il est tout excité par... C’est les caméras, c’est ça, qui t’excitent... Alors Jean-Jacques, on raconte aux journalistes, qui sont venus ce soir, ce qui s’est passé ce matin ? (JEAN-JACQUES ESSAIE DE PARLER)... Ouh la la !... Il n’y arrivera pas ! je l’connais, il n’y arrivera pas ! Bon , ben, je vais l’faire à ta place Jean-Jacques.
Voilà, heu ? ! Jean-Jacques a l’habitude de jouer au loto, la... La date de son accident, et puis là, ben... Ecoutez, le miracle, dix patates... Ah, ah, ah... On vient de gagner dix millions...Ah, ah, ah... Sur ce coup là, on a eu de la chatte... Ah, ah, ah... Parce ce que le p’tit, c’est pas une mauvaise étoile qu’il a, c’est tout le système... Ah, ah, ah...
Oh ! Évidemment, c’est moi qui vais gérer la fortune, hein ! Tout en lui laissant, évidemment, le libre arbitre, pour acheter ses chewing-gums et ses revues, hein ! hein, Jean-Jacques ?... C’est papa qui va gérer la fortune !... (Jean-Jacques : « NON ! »)... Si, si, si, hein ! Attention Jean-Jacques, sinon papa va se fâcher, hein ! sinon, on refait du saut à l’élastique, hein !... S’coup-ci, tu t’en tireras peut-être moins bien, hein !... Ah, si, si, si... Non, non... Tu t’en es bien tiré... Bon... 75 mètres de chute, je vous prie de croire qu’à l’arrivée, c’était plus un enfant, c’était un puzzle !
vous savez c’est dur pour des parents, évidemment pour nous, Jean-Jacques est tout à fait normal, d’ailleurs on a voulu qu’il ait une vie normale, qu’il ait sa petite indépendance, c’est pour ça que nous l’avons installé dans une petite chambre de bonne... Évidemment, 6 étages à monter ça prend du temps, hein ! Une petite demi-journée, enfin, bon, hein !...
Ben, j’dirais que la première chose à faire avec ce pogn... Avec cet argent ! C’est que, j’dirais que... Nous allons lui installer un lit, hein ! Et dans un deuxième temps, des toilettes... Et nous, son papa et sa maman, nous allons partir au soleil, parce que... Vous savez... C’est, c’est dur des épreuves comme ça, qu’on a connu !...
Comment ? Quoi ? Non, le petit ne peut pas venir avec nous, non, non... S’il prend l’avion, il explose ! Enfin, c’est compliqué, ouais ! C’est le moins qu’on puisse dire ! Non, Jean-Jacques restera pour surveiller les travaux, hein ! Oh ! Ben là, avec ce qui nous arrive, j’dirais qu’on est sous le feu des médias, hein ! On n’a pas l’habitude, hein, vous savez...
Nous, on est des petits commerçants, vous savez là, c’est des propositions de partout, hein ! De gens qui s’intéressent à... Heu ?... Machin !... Heu ?... Jean-Jacques ! oh, ah, ah, ah... C’est l’émotion !... Non, non, on a tout eut, ben écoutez, c’était du chirurgien, du médecin, du vétérinaire, de l’horticulteur... Enfin, de tout, de tout, de tout ! on nous a tout conseillé... Un système de poulie... Il est certain qu’après, Jean-Jacques aurait remarché, ça c’est sur !... Enfin, marché, marché, heu !... Pour aller où ?...
Non, j’dirais, la proposition la plus sérieuse qui a retenu notre attention, c’est l’entreprise Da Silva, ils vont nous refaire toute l’alarme du magasin, voilà !...
Comment ? quoi ? Comment ?... Si on envisage une opération ? Pour qui ?... Ah ! Pour le petit !... J’y étais pas du tout là ! J’étais dans le projet de magasin là !... Non, non, non, pas d’opération, non, non... Vous savez, on a tout essayé vous savez, tout ! Parce qu’au départ, on pensait qu’il était foutu ! Alors « foutu pour foutu » ! Vous savez !... Tout, tout, tout... De la greffe, de la contre-greffe, de la sur-contre-greffe, on a même tenté de lui coller un merisier ! enfin, bon !... On a tout essayé, non, non... On a quand même fait la couverture de « Science et vie », hein Jean-Jacques !... Hein !... Non, j’dirais que la médecine cela coûte des sous vous savez, dix millions, c’est quoi de nos jours, hein !... En Euros, ça fait encore moins ! alors, non, j’dirais que cet argent, on ne l’a pas gagné... On l’a mérité !...
Parce que, vous savez... c’est pas facile... Vivre avec un machin pareil !... Vous savez... Le regard des gens, il est terrible le regard des gens... « Oh ! Regarde... », hein !... On a même un ami, et c’est dégueulasse, hein !... Qui nous a conseillé de le mettre dans le magasin, pour apitoyer la clientèle... Vous vous rendez compte !... Ben, c’est malheureux à dire, mais on a doublé le chiffre d’affaire !... Vous savez, les gens sont terribles !... Hein !... Et à Noël, ben... On le déguise en lutin, on le fout sur un traîneau et on fait la culbute ! Qu’est ce que vous voulez que je vous dise !
enfin, Jean-Jacques, il ne se rend pas compte, il a la belle vie, hein Jean-Jacques !... Hein maman ? !... Que Jean-Jacques à la belle vie ? Ben viens, n’aies pas peur, viens t’exprimer face aux caméras ! (LA MÈRE ESSAIE DE PARLER)... Pooouuffff !...Y’en a pas un pour rattraper l’autre !... Oui, c’est elle... Qui tenait l’élastique !


Le vieux beau                                       haut de page bas de page

Bah, ben alors ? oh ! Tu ne reconnais plus les copains ? oh ! Beh ! Beh, alors Jean-Louis ? tu ne reconnais plus les copains ? Bah ! Profil, démarche Non ?... Quoi ?, C’est mes cheveux, c’est ça ? Ben, ouais, ils ont repoussé ! Ben, écoute, un miracle, un matin j’me regarde dans la glace et j’avais une moumout... Heu ! J’avais des cheveux. Hein ? Ça rajeuni ! Hein ? Touche pas c’est pas encore sec !
Ah ! mon pote, c’est la nouvelle vie, le grand amour... Ah, non... pas avec ma femme... j’suis pas mère Térésa non plus !
Moi, j’ai tout envoyé chier, hein ! Martine, les gosses, les compils de « Daniel Guichard », tout !... Allez, à la poubelle ! ah, non je suis actuellement avec une jeune femme, très classe, qui fait ses études de droit, là... Enfin, dès qu’elle aura passé son bac quoi !...
Ouais, je l’ai rencontré chez, chez « Jean Mimi », chez Jean-Michel. Beh, c’est sa fille ! ah, non pas la petite, la petite elle a 14 ans ! Il est fou lui ! Non, la plus grande, la plus âgée... Voilà, celle qui va sur ses... 18 ans. Ah, non la petite c’est une gamine... C’est une gamine...
Ah, non avec Laetitia ça été le coup de foudre, attention, j’ai mis le paquet ! C’est pas les branleurs de sa classe qui peuvent lui offrir « hippotamus », hein ! La grande classe, hein ! j’lui en ai mis plein la gueule... Eh ! Carte bleue de marque « Visa », portable sans fil, euh... « Paris by night » en « Opel vectra » ! ah, non, non. Ah ! Et puis elle est beaucoup plus mure que les filles de son âge. Tu sais combien qu’elle fait de tour de poitrine ? 90B... C’est beau, hein ?
Quand tu te lèves le matin, tu vois un petit cul de 18 ans qui te sourit là... Ah, j’me suis refoutu à écrire des poèmes !
oh ! Ben ! Martine je la revois de temps en temps mais elle me fait de la peine... On dirait un tracteur là ! quand je pense que j’ai conduis ça pendant 15 ans ! Elle a pas compris que pour séduire un homme, il faut savoir rester jeune !... Oh, merde, ça bouge tient ! J’lui ai dit : « écoute Martine, tu peux plaire encore... A qui, j’en sais rien ?»... C’est sur qu’avec trois enfants à charge, c’est pas évident mais enfin ! Eh, ça ne l’empêche pas de me pomper les 150 francs tous les mois !
Au départ, c’est sur c’est pas évident, tu sais la petite « Leati » elle a 18 ans, bon beh, "l’fossé des générations", hein... Bon j’ai 22 ans, bon. Hein ? Oui, j’ai un peu menti sur mon âge mais bon mais eh ! A 48 ans, on est encore son « mot à dire ». Bon, je lui fais l’amour une fois par mois, attention !
C’est comme l’autre, là, l’autre con, comment il s’appelle ? Chaplin, ch’sais pas quoi ! Paraît-il, niveau « quéquette », c’était pas un charlot, hein !... J’dis pas que je ferais sa carrière, mais enfin, je sais encore me servir de ma canne !... Faut pas que je déconne, ça bouge là.
Ah ! c’est super, j’suis heureux !, oh putain... Oh, j’suis heureux... On s’est installé avec la petite, dans une petite chambre d’étudiant, là ! Dans le 11ème... Dans le quartier Latin !...
Oh, ben, j’ai repris les études ! Ouais, ouais, ouais. Carrément. J’suis en fac. Beh, passe me voir à la cantoche quand t’auras le temps !... J’suis en langues « zo » !, en « langues Z’orientales ». C’est sur qu’avec mon niveau CM2, le japonais !... Faut s’accrocher ! enfin, c’est la langue de l’avenir, t’sais que dans un an, les Chinois, si on les laisse faire, ils rachètent Paris ! tu sais, ils sont formels... dans « Télé Poche » ! Il faut se renseigner... Tu sais, c’est petit mais ça se faufile partout ! T’sais Bruce Lee, il n’était pas plus haut qu’un rouleau de printemps !
quoi ? ouais, je suis le plus vieux de ma classe. Exact, ouais, ouais. Au départ, ils ont cru que j’étais le prof... Et ils se sont rapidement aperçus que... que non ! Tient, un exemple, est-ce que tu sais qu’est-ce que ça veut dire en « Niakoué », judo ? BAGARRE ! ah, beh mon pote tu ne le savais pas mais maintenant tu l’sais ! Si tu préfères mieux, euh ! quand ils se bagarrent, c’est quand ils se bagarraient... mais en judo ! enfin, c’est... C’est ce que j’ai compris quoi !...
Elle est mignonne parce que l’autre soir, elle décide d’aller avec ses potes en « rave », là, en « raaave » j’sais pas quoi ! Bon, beh, je me prépare, j’enfile un smoking, santiags, écharpe blanche... la classe ! et là, elle me dit : « non mon Richy ! ouais, j’ai changé de prénom aussi ! Non, je préfère que tu restes à la maison pour réviser ta table de 9 »... C’est sympa hein !?
enfin là où je me suis mis en boule, là où j’ai pris un « coup de calgon » ! c’est quand elle est rentrée sur les coups de cinq heures du matin ! Là, j’ai commencé à pousser la gueulante ! « Ecoute martine, euh, Laetitia, je me suis fait du mauvais sang, écoute, je fais du diabète moi ! Il faut que tu y penses à ça ! Je t’ai laissé 10 messages sur ton "taboo" ! Merde ! tu me traite comme si j’étais un vieux con » ! là j’ai été un peu dur. Elle s’est mise à chialer, je l’ai pris dans mes bras, on a fait l’amour comme des bêtes... 5 minutes parce que j’étais crevé !
ah ! je me suis refoutu à faire des projets d’avenir ! J’me suis dit : Pourquoi ne pas acheter une nouvelle caravane ?... Tu sais quand t’es amoureux, t’es fou...
Bon, allez Jean-Louis, ça m’a fait plaisir de discuter un bout de gras avec toi, je te laisse parce que demain matin j’ai un partiel, et je peux te dire que je n’y comprends rien !
tu vois le fait de sortir avec une petite de 18 ans, ça m ‘aide à comprendre ma fille !...


Le comique                                           haut de page bas de page

Papa, t’es là, t’es en régie ? Ooooooh ! tu branches le sonotone s'il te plaît ? Ooooh ! Ooooh ! Bon, on récapitule, je fais mon entrée sur scène, tu balances la musique, j’enchaîne le spectacle. Ok, tu me laisses une minute de concentration de comédien, s’il te plaît ? OK, c’est bon c’est parti, tu peux y aller ! (Musique) "Georges André gaillard, prince du Calembour, il va vous faire rire, il va vous faire pleurer, il va vous faire pleurer de rire ! alors on attache sa ceinture, on détache son slip, pour vous mesdames, pour vous messieurs, mais surtout pour vous mesdames, Georges André Gaillard !...
OK, c’est bon... Ça sert à rien, je ne sais pas pourquoi je le fais ! ouais, OK, c’est parti...
"C’matin j’m'lève, je m’regarde dans la glace, dis donc mon pote j’avais une sacrée tête de bourricot ! C’est normal, j’avais mis mes mules à l’envers ! (BATTERIE).
J’vais pour ouvrir mon placard, dis donc mon pote, sur qui que j'tombe, sur l’amant de ma femme. J’lui dis : " Mon pote, qu’est ce que tu fous là ? " Il me dit : "ben je fais comme toi, j’baise ta femme ! " (BATTERIE)
ah ! Maintenant que je suis cornu, je peux vous assurer qu’à la maison ça va être une sacré corrida ! (BATTERIE) Il faut dire que ma femme c’était ma première "conquête", heu !?... Ma première "quéquette" !... BATTERIE ! (BATTERIE)
Ben, alors !? Quéquette - batterie, quéquette - batteries ! (MUSIQUE EN VRAC) Non !!! euh... Ne touche à rien ! oh, le ringard ! Merde ! A l’américaine ! show-business !
Bon ! on a combien de réservations ce soir ? oh, oooh oooh ! on les sent les 70 balais, excuse-moi ! Combien on a de réservations ce soir ? Combien ? 4 ? C’est bien... Le "bouche à oreille" commence à fonctionner.
Bon, on passe à la revue de presse. ON PASSE A LA REVUE DE PRESSE ! je suis drôle !... OK, "Figurez-vous que dans ma revue de presse, j’ai noté que notre président Pompidou avait dit qu’il..." Oh, MERDE papa ! Mais quand j’utilise ta vieille veste, fais-moi le plaisir d’enlever tes vieilles fiches ! Merde ! enfin Je veux bien que tu ai eu ta carrière, mais enfin, le pet flambé c’est fini ! maintenant place aux jeunes ! Place à l’humour en finesse ! Merde !
on passe à la blague des nichons... Je suis toujours très drôle ! "Figurez-vous qu’actuellement, la nouvelle mode, c’est les gros lolos... (BATTERIE) NON !!! je recommence ! « I’m begining »...
OK ! Figurez-vous qu’actuellement, la nouvelle mode..." (BATTERIE) MAIS NON ! Ça fait 40 ans qu’on en parle tous les matins au petit déjeuner ! S.P.G.B. Situation, Personnage, Gague, Batterie ! Merde ! quand je dis "lolos", tu envoies l’effet sonore correspondant ! je recommence... « I réquéminsse » !
OK ! "Figurez-vous qu’actuellement la nouvelle mode c’est les gros lolos !... (EFFET SONORE) Voilà !! là ! les gens ont la banane ! Ça c’est bien ça ! Euh ! Merde, je ne sais plus où j’en suis ! (BATTERIE) Mais Non ! c’est pas dans le sketch, ça ! (BATTERIE) Relève la tête ! relève la tête ! tu t’es endormi sur le bouton play ! Relève la tête ! RELÈVE LA TÊTE !...
Je suis au top de mon talent, je suis au top de mon humour, j’estime que tu dois être au top de la régie, merde ! on est obligé de gueuler là, merde ! A l’américaine ! enfin, les gens vont venir pour rêver, pour oublier leurs soucis quotidien, enfin ! ils ne sont pas venus pour écouter péter les boucs ! ah ! ah ! ah ! elle est bonne celle là, tu me la notes dans le cahier des blagues !
Bon, on passe aux imitations ! OK ! "C'est une maison Bouygue !", "je suis malade, j'ai mangé trop de salade !", "Le chômage, ça voulait dire, on travaille pas !"... A, e, i, o, b !...
OK, (MUSIQUE) "J'habite seul avec papa, dans un très vieil appartem..." Allez arrête ça ! oh ! eh ! alors si j’ai bien compris mon cher papa, pas d’imitations, pas de revues de presse, je rentre, je pète et je sors ! C’EST ÇA QUE TU VEUX ?
alors maintenant est-il possible mon cher papa que nous passions au moment d’émotion ? Est-ce que les gens on le droit de verser la larmichette ?! est-ce que c’est possible, ça ? "Moment d’émotion"... "Moment of..." Oh, merde !... Je suis ému !...
OK ! "je vous avais promis que je vous ferais "pisser de rire" et ça je crois que c’est fait... seulement nous les comiques professionnels, nous les "Bourvil", nous les "Fernandel", et moi-même... On a parfois nos petits moments de blues et... (BATTERIE)...
Eh quand on pense à ce soldat de l’humour qui nous a quitté, qu’on avait coutume de l’appeler Coco, Coluche ! Moi je l’appelais Michel... (BATTERIE)...
ALORS Michel, si tu nous regar... (BATTERIE)... de ! alors Michel si tu nous regardes, et je sais que tu nous regardes... (EFFETS SONORES)...
On pense à toi ! Salut l’artiste ! et si tu vois dieu... Eh ben, dis-lui qu’on paye trop d’impôts ! BATTERIE !!" Mais c’est quoi, là ? C’est du sabotage ou quoi ? Mais tu n’as jamais rien compris à mon humour ! Les gens, eux ! ils savent, le grand public. Ils n’attendent que moi, Georges André Gaillard !
L’Olympia ! (APPLAUDISSEMENT ENREGISTRES) Merci, thank you, gracias... "C’matin j’me lève, "this morning I lève", et je dis à ma femme : " Dis donc tu ne trouve pas que ça sent le brûlé ?! (RIRES ENREGISTRES) C’est pas fini ! c’est pas fini ! vous êtes dingue !... C’est normal que je lui dis, à ma femme, c’est parce que j’ai foutu mémé dans le micro-onde ! (RIRES + APPLAUDISSEMENTS ENREGISTRES)...
Tu vois papa, ce qui t’empêchera d’être un grand, comme moi, dans la famille du show-business, c’est ton manque de lucidité ! (BATTERIE) NOOOOOOOOOON !


Greffy                                                       haut de page bas de page

Bon, madame, je vous laisse regarder, si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous faites appelle à moi. Bonsoir messieurs dames, on peut vous aider ? ah ! je vois que vous vous intéressez à ces modèles de portables, ils sont actuellement les meilleurs sur le marché, ça prouve que vous avez bon goût !
C’est des "Nokio" je crois ? ouais, ouais, ouais ! Comment monsieur, le prix ? 5 francs, 5 francs hors taxes, TTC c’est 3200 francs ! hein
Ou alors à ce moment là, vous avez une condition, à ce moment là c’est ce qu’on fait, nous tous les jours chez Greffy, à ce moment là vous vous faites greffer le portable dans le cerveau, directement au cerveau, monsieur, dans le cervelet, la puce, directement dans le cerveau !
oh, ben... Ecoutez, c’est ce que j’ai fait moi et j’en suis très content, hein. Ah, ben écoutez, nous avons un atelier qui vous fait ça dans la demi-heure.
Oh, ben, nos vendeurs ont suivi une formation de bouch... de chi-rur-gie ! euh, on fait ça dans la demi-heure ! Comment monsieur ? Une démonstration ? Biensure pas de problème ! (DÉMONSTRATION GESTUELLE) : je décroche, je raccroche, je décroche, ainsi que je raccroche, hein ! je décroche, je raccroche dans toute la partie "nasifère" monsieur ! je décroche, je raccroche, je décroche, hein ? et quand vous n’avez plus de tonalité, à ce moment là, c’est très simple, vous faites comme ceci, vous branchez la batterie en prise de terre, directement, hein !
et quand vous êtes en voiture, vous mettez le doigt dans l’allume cigare ! ah mais c’est ça ! C’est l’avenir, c’est greffy ! Qu’est ce que vous voulez que je vous dise ?!
alors si vous désirez ne pas être embêté, alors à ce moment là, c’est très simple, vous faites comme ceci : vous appuyez sur la touche étoile : Touche étoile répondeur, touche étoile répondeur, dans la partie "oreillère", hein monsieur ! touche étoile répondeur, touche étoile répondeur, je décroche, je raccroche, je décroche, je raccroche, batterie, prise de terre, allume cigare, hein ? quand vous avez un double appel à ce moment là, monsieur, c’est très simple, vous faites comme ceci : vous appuyez comme ceci dans la partie "jambonnère" Comme ceci, tout à fait, comme ceci, double appel, double appel, double appel, je décroche, je raccroche...
Ah ! C’est ça c’est l’avenir. Comment monsieur ? Non aucune répercussion sur la santé. Oh ça agit un petit peu sur les cordes vocales (RÉSONANCE DE LA VOIX) mais c’est très rare ! Pardon monsieur ? Comment ? L’antenne ? ah, l’antenne !... (SONNERIE)
Excusez moi j’ai un appel, hop là ! oui ? Allo, allo ! Oui j’écoute, société greffy j’écoute, oui monsieur je suis en clientèle actuellement, c’est quoi le problème monsieur ? Qu’est ce qu’on vous a greffé ? Comment ? Un ? Un frigidaire ! Oui, tout à fait je vois le modèle, avec le congélateur, oui. C’est quoi le problème ? Comment ? vous ? vous chiez des glaçons ? C’est la première fois que je l’entends celle là ! alors question technique monsieur, quand vous ouvrez la gueule, la porte, la... la bouche, vous avez bien une petite ampoule qu’on vous a installée, qui s’allume qui s’éteint à coté du rayon beurre ? D'accord monsieur. Donc je vous envoie dans le service après vente ! A votre service monsieur, hop là !
Oui !ah je vous sens un p’tit peu, là hein ! Un petit peu "interlocuté" ! Si vous le désirez messieurs dames, là , on peut greffer sur votre gamin, on peut lui greffer et là c’est dans la minute qui suit, un "game-boy" ! Directement ! euh, on lui fait manger des piles, une fois par semaine et ça fonctionne. Ah mais c’est ça hein ?!
on peut lui poser une paire de rollers, si vous le désirez ? euh on lui coupe les pieds ! Oui, oui ! là, madame vous savez, vous poussez des hauts cris, dans un an les pieds... c’est peut être plus à la mode ! vous savez pas ?! Moi je vois mon gamin, il avait du mal à ce lever les matins, on lui a collé un petit moteur, bon ben la semaine prochaine on le passe au GPL par ce qu’il sentait un peu trop l’essence, j’peux vous assurer qu’il en est très content ! mon épousée par exemple, ma femme, elle s’est fait poser un grille pain, un grille pain ! directement dans les mains, dans la "partie manale". Des toasts toute la journée. "Chérie, euh, est ce que j'peux avoir des toasts ?"... Des toasts, des toasts, des toasts, des toasts... Voilà tout le temps. Ah ! ah ! ah ! Sympa ! alors évidemment, il ne faut pas lui serrer la main, AH ! ah ! ah ! ah ! Non je rigole là ça ne sonne pas ! ah ! ah ! ah !
alors, maintenant, madame, s’est mise en tête de se faire poser une friteuse, ah, les femmes !
Qu’est-ce que vous avez désiré vous madame ? je vous écoute ! Comment ? quoi ? Un aspirateur ? ah, oui tout à fait, on a largement la place pour mettre un sac. Enfin, madame, vu votre corpulence, moi ce que je vous aurais conseillé, c'est un conseil professionnel, vous prenez ou vous prenez !? C’est une télé 16/9ème ! D’autant qu’il y a déjà la place pour les paraboles !
Excusez-moi madame, pardon monsieur ?! Oui tout à fait on peut parfaitement poser une alarme sur votre femme. Personnellement je n’en vois pas l’utilité mais bon ! Le client est roi ! Excusez-moi monsieur ? Ça y est madame ? oh ! ben, c’est superbe.
On a fait le bon choix, on a fait le choix greffy, C’est super ! alors André s’il te plaît, combien de temps pour poser sur madame, tu me dis ça tout de suite, un ramasse miettes électrique ? D’accord ! Ben, monsieur, le temps de mettre votre femme, sur le pont, j’suis sur qu’on en a pour deux heures, vous repassez vers 18 heures ? hein !
Allez vous êtes sympathique ! André, s’il te plaît, tant que tu es dessous, tu poses sur madame, et ça c’est un cadeau ! c’est gratuit, c’est greffy, une poubelle de table ! C’est parti ! alors, question technique, si votre femme est hors service nous la gardons dans nos ateliers, 15 jours.
Pour des plus grosses réparations, elle part directement sur Taiwan.
Voilà ! Ben écoutez, je vous souhaite un excellent séjour, dans notre capitale et puis je vous laisse taper votre code sur mon collègue !


Coco
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Bonsoir, je m’appelle monsieur Patel, et c’était pour dire rien du tout !... Ça fait 8 ans que je suis en domaine hospitalier, j’ai mon opération, tous les mois... Et c’était pour dire rien... Eh, eh, eh, eh !...
Coco ! Coco ! Coco !... Qui c’est ce coco ?... La première fois que je suis arrivé en hopital, c’était pour faaaiiirrreee... Coco ! Coco ! Coco !... Oh ! Merde !, C’est quoi là ? C’est une blague ou quoi là ?... C’est quoi ce coco là ? Merde !...
Alors, la première fois que je suis arrivée en hopital, c’était pour faire réparer une arthrose des paupières ! alors dès que le grand professeur de l’hopital, professeur américain, monsieur Durand, heu !... M’a vu, il m’a dit : « M. Patel, il faut qu’on vous fasse un ketchup complet ! » alors, je lui ai dit : « Oui, pourquoi pas ! »... Eh, eh, eh, eh...
Coco ! Coco ! Coco ! oh ! Merde ! Ça va pas recommencer, c’est quoi là ? Les p’tits cons là ! Ils se sont mis à plusieurs ou quoi là ? Non, je vais commencer à gueuler là ! dis dont, merde ! Coco là ! Coco, Petits cons !...
Alors, ils m’ont fait une radio du cerveau, ils ont mis 1 heure, pour trouver quelque chose ! alors, après l’examen, monsieur Durand me dit : « M. Patel, il faut que je vous vois ! alors, heu !... Je lui dis : « Oui, pourquoi pas !... Eh, eh, eh ,eh...
Coco ! Coco ! Coco !... Ah ! Merde ! C’est rapide là ! oh , non !... Ah, les conneries, ça va là , maintenant, hein !... Alors... Eh, eh... Arrête !... Je suis épaté là, je ne sais même pas comment ils font ?... P’tits merdeux va !... Embêter les gens là !...
Alors, monsieur Durand me dit : « D’après l’examen, heu !... Radiophonique, heu !... On aurait découvert monsieur Patel, que vous auriez un cerveau de poule !... Ça m’a cloué le bec ! alors là !... Alors, là-dessus, ils m’ont proposé un stage dans la police, mais ... Non, non !... Ben, heu ! J’ai pourtant pas été élevé aux grains, que j’lui dis ! alors, il me dit : « M. Patel, c’est grave, vous nous couvez quelque chose, c’est pas normal ! ».
alors, ils m’ont mis sous « anastasie » tout de suite, parce que la première fois que... Eh, eh, eh...Non, j’y arriverais pas ! Que je suis arrivé en hopital, j’étais pas beau à voir, pouf ! Les Martiniquaises, elles avaient jamais vu ça ! Elles m’ont dit : « M. Patel, pour vous achever, il faudrait faire comme avec les huîtres... Un coup derrière la nuque ! ». J’ai rien compris ?
alors, ils m’ont fait une autopsie quand même, 3 chorégraphies, et c’est là qu’ils m’ont donné une extasie ! voilà, c’était pour dire riiiieeeeennnn...Eh, eh, eh... Coco ! Coco ! Coco ! Poufff ! voilà, c’était pour dire rien du tout !...
Si, heu ! Y’a qu’une chose que je n’apprécie point, en domaine hospitalier, et ça, je tenais à le signaler, c’est la noix de coco !


Le dragueur                                          haut de page bas de page

(FOND MUSICAL)
" Bonsoir ! vous êtes Micheline, divorcée sans enfant, pas sérieux s’abstenir... Je suis Jean-Luc ! Prêt à tout pour faire battre ton coeur, libre de suite et plus, si affinité...
Tu ne t’assois pas ? Fais comme moi, prends "une pouffe" Heuuu !! enfin, j’veux dire, prend un pouf... Tu fumes ? ah ! J’en ai plus que 4... Tanpis !
on prend un drink ? Tenancier ? La carte des "cocktaaïïls" ! alors vous allez me mettre : un branleur !... Laisse ! je vais choisir pour toi ! Qu’est ce que je vais bien pouvoir te mettre ?... Alors, 75frs, 95frs, quand même hein !... Un verre d’eau pour la demoiselle.
C’est la première fois que je fais les petites annonces, d’habitude, c’est pour trouver des pièces détachées de mobylette alors !!
C’est marrant, je ne t’imaginais pas comme ça, remarque ça tombe bien, j’aime pas les mannequins ! Non je préfère les filles dans ton genre, au moins on est sur de ne pas se les faire piquer ! Et moi ?... Pas trop déçue ?... (FOND MUSICAL)...
Quoi ? Qu’est ce qu’il y a ? Quoi ? Hein ? Ah oui, j’aime bien me mettre un bout de salade sur les dents. Oui, c’est ma blague préférée ! ah oui, j’oubliais... j’adore l’humour ! ah ! ah ! ah ! On est fou ! Tu veux essayer ? Ça me plaît que tu me résistes !...
Tu vois Micheline... C’est ton vrai prénom Micheline ? ah non, non comme ça ! tu sors de chez le coiffeur là ! non ? ah non, non, je dis ça car bien souvent, quand on sort de chez le coiffeur on est un peu déçu, pas toi ?... Tu vois Micheline... J’ai du mal à m’y faire ! Ça fais 5 minutes qu’on se raconte un peu notre vie, tous ces petits "tout" qui font ces petits "rien", c’est vrai ! J’ai déjà envie d’écrire un poème sur toi... (FOND MUSICAL)
Ça s’appellerait " Micheline et les concombres !... Ça serait l’histoire d’une fille qui te ressemblerait, qui serait maquillée comme toi, enfin en mieux hein ! et qui vendrait des concombres ! on danse un blues ? ah ! c’est fou l’amour...
Si ça se trouve, on va coucher ensemble ce soir, alors qu'on ne se connaissait pas, et si tu me demandais de te faire l’amour, là, tout de suite, dans ma petite chambre de bonne, qui est à deux pas d’ici pourtant ! Ben j’te dirais non ! Non Micheline, prenons le temps de faire connaissance, attendons une petite demi-heure... Ooooh ! Micheline, mais qu’est ce qui nous arrive ?
et si on prenait un avion et qu’on partait sur le mont Saint-Michel, courir à la vitesse d’un cheval au galop contre la marée ?... AH ! on est fou !...
Tiens, j’ai envie de te donner une note !... 8 ! Sur 20 ! Oui, oui ! T’aurais mis un autre parfum, c'est sur tu aurais eu la moyenne !...
Est-ce que tu aimes les animaux Brigitte ? Moi mon animal préféré, le lapin, j’sais pas pourquoi ?! Comment ? quoi ? Qu’est ce qu’il y a ? J’t’ai appelé "Brigitte" ? Ooooooh ! "Brigitte", "Jocelyne", "Micheline", c’est tellement laid tout ça !...
Tu aimes le Scrabble ? Non, parce que j’ai un ami qui organise des "partouses" de... des parties de Scrabble. Oh, là, là... Je suis trop romantique, un jour ça me perdra. (SON PORTABLE SONNE AVEC UNE SONNERIE D'ANCIEN TÉLÉPHONE) ah ! Excuse-moi... J’ai été l’un des premiers à les acheter alors... "Allo ! Oui ! Qui me dérange là ? ah c’est toi chérie ! Euh ! c’est toi Thierry ! Oui, euh... non je suis sur un gros dossier là, euh, non une fin de série, non, je pense en avoir pour deux heures, oui remarque une heure ça devrait suffire, oui je... Oui, oui, les enfants sont couchés ? Je t’ai... je t’apprécie !...
Ah ce boulot ! tu sais, nous les chefs d’entreprises, c’est un jour à "Rio, un autre à "De Janeeeeiiiro" !
Non je travaille actuellement au "ministère de la NASA" Oh ! on est sur un projet, pour envoyer une fusée sur la lune ! Comment ? Ça déjà été fait ? ah, non j’crois pas, on aurait était au courant !...
Hou là, là, mais faut qu’on nique ?! Quuooi ? Qu’est ce qu’il y a ? Attends, tu crois que je t’ai juste invité pour te payer un verre d’eau ? Mais j’suis pas un goujat quand même !...
Ben ?! Ben ?! attends mais reviens ! Micheline ! Brigitte ! Bre... T’as pas payé ta part !...
Ah, j’suis trop fleur bleue !... "Allo Martine ? Oui c’est moi, écoute, la réunion vient de s’annuler, j’suis là dans un quart d’heure, Martine ? tu m’aimes ?"...


S.O.S.                                                     haut de page bas de page

Allo, allo ! Oui, je vous entends, oui, allo, S.O.S. ENFANTS GIFLES j’écoute ? Oui ? vous avez connaissance de la situation ? Oui monsieur, vous avez giflé un enfant de dix ans, oui, la personne enfantine à l'époque des faits, est-elle mineure ou majeure ? Mineure, ah ben vous devez être du nord de la France je suppose ? ah ! ah ! ah ! Alors monsieur, ça s’est passé quand ? Ce matin ?oh, ben, c’est tout frais alors ! Allo monsieur vous êtes le battu ou le battant ? Oui, l’enfant est en propriété annexe ou propriété personnelle ? ah, alors monsieur ce n’est pas de notre ressort, non, c’est le service contentieux ! Voilà bonne journée monsieur.
Allo, S.O.S. ENFANTS GIFLES, j’écoute ? oui, oui mon petit, oui, on vient d’avoir ton papa, oui on va t'envoyer un dentiste, attends, tu ne quittes pas mon petit ! J’ai une urgence.
Allo S.O.S. ALCOOLIQUE, j’écoute ? Allo monsieur, oui, oui, à cette heure ci vous avez un "Franprix" qui est ouvert ! voilà, bonne cuite ! Allo, service contentieux j’écoute ? Oui monsieur, oui, je vous reconnais, vous êtes le battant ! Ça va-vous ? alors monsieur il ne faut pas faire ça ! Non, il ne faut pas faire ça ! Il ne faut pas frapper un enfant, non, l'enfant est une personne qui ne peut pas répondre à une agression, forcément étant petit ! voilà, bonne journée monsieur !
Allo, S.O.S. Coca-Cola, j’écoute ? Oui monsieur, il faut décapsuler la canette pour boire ! voilà bonne journée !
Allo, S.O.S. INFO, j’écoute ? Non, madame, pas de nouvelles, bonnes nouvelles !
Allo, S.O.S. RIEN A DIRE, j’écoute ? Non, monsieur toujours rien ! voilà bonne journée !
Allo, S.O.S. ENFANTS GIFLES, j’écoute ? Oui, oui, mon petit, oui, qu’est ce qu'y t’arrive ? Oui, comment ? tu t’es pris un panneau ? ah, ça doit faire mal ! Oui, comment tu t’appelles ? Comment ? oh ! Dis donc j’te reconnais, toi ! C’est toi, c’est Nicole ! Il faut pas me faire des blagues comme ça ! ! tu sais que tu en mériterais une toi aussi ! oh, ben écoute, ça n’arrête pas d’appeler, je ne sais pas ce qu’ils ont ce soir, oui, ben, y’a que S.O.S. BOUTONS DE MANCHETTES qui n’a pas appelé ! Oui, tu as raison, on n’est pas en période de fêtes, oui, attends ne quitte pas j’ai une urgence !
Allo, S.O.S. ROBINET D’EAU FROIDE, j’écoute ? Oui madame, c’est le robinet de droite ! voilà, bonne douche !
Allo, S.O.S. NICOLE, oui, j’sais plu où j’en suis ! Oui attends ne quitte pas j’ai une urgence.
Allo S.O.S. GRAND BRULES, j’écoute ? Oui madame, mais, madame, je vous avais dit, le robinet de droite ! voilà, tanpis !
Allo, S.O.S. ENFANTS GIFLES, j’écoute. Oui, oh ! Mon petit ! Ben alors, on t’a cherché partout ! Petit, petit, petit ! Oui, comment ça tu n’aimes pas le dentiste ? ah, mais il ne fallait pas provoquer ton papa ! Oui, mais tu le sais qu’il est violent. Bon, écoute, c’est pas grave, on va t’envoyer une petite tarte au chocolat ! tu aimes les tartes ? Allo, allo, allo ?!
Allo, S.O.S. SPECTACLE, j’écoute. Oui monsieur, vous êtes où actuellement ? Vous êtes sur scène, oui ? Les personnes présentes sont en hilarité ou ne le sont pas ? on vous jette des objets contondants ! Ça à l’air de bien se passer ! euh, écoutez à ce moment là, vous allez faire une chose : vous allez demander à votre régisseur... à votre père si vous voulez, d’appuyer sur un bouton ce qu’il va actionner un noir ! Ainsi vous pourrez vous enfuir !
voilà ! Bonne soirée monsieur Semoun !

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